Tribune libre du collectif des associations "Sauvegarde de requin"

"Le Natal Shark Board cautionne-il vraiment le programme Cap Requin?"

  • PubliĂ© le 29 aoĂ»t 2016 Ă  12:29
Cap Requins Roches Noires

Ce samedi 27 aoĂ»t 2016, un bodyboardeur s'est fait happer par un squale sur le site de Boucan-Canot. Ses jours ne sont plus en danger. Le dispositif post-attaque est toujours en cours. Une pĂȘche que refuse le collectif des associations "Sauvegarde de requin", estimant que le programme 'Cap Requin" est "dangereux" et "irresponsable". Nous publions l'intĂ©gralitĂ© du communiquĂ© ci-dessous.

Un tragique accident vient une fois de plus de se produire dans la zone minuscule  la plus intensĂ©ment appĂątĂ©e et pĂȘchĂ©e au monde, oĂč des dizaines et des dizaines de requins ont Ă©tĂ© systĂ©matiquement tuĂ©s dans un prĂ©tendu programme de sĂ©curisation.

Pour justifier de cette pĂȘche, on nous donne sans cesse l'exemple de l'Afrique du Sud qui n'aurait pas d'accident grĂące au drum lines et filets maillants et on nous dit qu'il faut tuer et tuer encore du requin.

Qu'on nous explique alors comment le Kwazulu Natal Shark Board parviendrait à sécuriser 450 kms de cÎte en tuant moins de 10 requins bouledogues en moyenne par an sur ces 450 Kms et en relùchant systématiquement tout requin pris vivant , quelque soit sa taille et son espÚce et en voulant à terme ne plus tuer du tout de requins ?

Pourtant le ComitĂ© des PĂȘches soulignait la coopĂ©ration avec cet organisme pour le programme Cap requin et le logo du Natal Shark Board a figure sur de nombreux documents officiels de Cap requins.

Nous avons donc demandé la communication de documents relatifs à cette coopération avec le Natal Shark board . Malgré l'avis favorable de la Cada ceux ci ne nous ont jamais été fournis.
Et pour cause..... le Natal Shark Board nous a confirmé que le préfet avait effectué une simple visite et qu'aucune coopération officielle n'avait été établie.
Monsieur Jeremy Cliff,  l' expert du Kwazulu Natal Shark board, nous a écrit ne pas se souvenir d'un échange de données , bien que son nom apparaisse en justification dans les comptes rendus de Cap requin.

Cette prĂ©tendue caution du Natal Shark Board au programme du ComitĂ© des PĂȘches ne repose que sur une cynique mise en scĂšne: la venue tout frais payĂ©s de Monsieur Jeremy Cliff a la RĂ©union, qui s'est contentĂ© de rĂ©ponse polies et au conditionnel Ă  ses hĂŽtes bienveillants .

Cette manoeuvre a trompé l'Etat, les collectivités, les Réunionnais et contribué à la mise en place d'un programme dangereux.

Une telle manoeuvre pourrait probablement trouver une qualification juridique, mais le plus grave est l'énorme augmentation du risque requin  pour les surfers et baigneurs que fait courir ce programme insensé d'appùtage prés des plages    .

OĂč le Kwazulu Natal utilise une simple ligne avec un seul hameçon appĂątĂ© d'un petit poisson maigre qui n'est pas remplacĂ© avant 48 h qu'il ait Ă©tĂ© consommĂ© ou pas ,on a appĂątĂ© a tout va, utilisĂ© des palangres de fond de trois kms de long porteuses chacune de 25 hameçons, chargĂ©s d'appĂąts gras de plus d'un kg. On n'a fait ainsi qu'attirer encore plus de requins dangereux vers les plages .

On a autorisĂ© les pĂȘcheurs a conserver les prises accessoires  et appauvri ainsi encore  plus le secteur des proies naturelles des requins ;

On a convaincu les surfers que cette pĂȘche insensĂ©e allait assurer leur sĂ©curitĂ©: comment s'Ă©tonner de la transgression de l'interdit aprĂšs autant de pĂȘche et la prise de" Fanny"?

AprĂšs deux ans de pĂȘche intensive et irresponsable sur une zone minuscule, au lieu de sĂ©curiser, on a attirĂ© tellement de requins il suffit d'un trou dans un filet de protection pour qu'un accident dramatique se produise .

il faut maintenant travailler sur des systÚmes barriÚres efficaces, communiquer sur le danger de l'Océan , milieu naturel ,  respecter et faire respecter les interdits   .

Et il faut immĂ©diatement  arrĂȘter cet appĂątage insensĂ©, criminel, menĂ© sans contrĂŽle ni caution ,dont l'impact et la responsabilitĂ© dans les accidents doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s par une commission extĂ©rieure .
Il faut aussi comprendre comment un programme aussi dangereux et irresponsable a pu  ĂȘtre mis en place et que les responsables Ă©ventuels s'en expliquent.

Collectif des associations Sauvegarde des Requins,Longitude 181,Sea Shepherd, Aspas ,Vague, Tendua, Fondation Brigitte Bardot, Requin Intégration

guest
6 Commentaires
Ben
Ben
9 ans

Pour Feelgood,

Ce collectif se fait entendre de ceux qui cherchent Ă  comprendre, de ceux qui s'intĂ©ressent Ă  la mer, les institutionnels locaux ne connaissent rien Ă  la mer, ne connaissent rien aux requins, ils cherchent simplement Ă  apaiser la masse ; si demain 90% du peuple se plaint que les baleines les gĂȘnent pour faire du jetski, ils pondront une loi pour faire dĂ©placer les baleines.
Dans cette histoire on peut comprendre le jeune qui a envie de surfer, c'est sa passion, y a de la houle, il décide d'y aller en sachant que c'est dangereux, c'est son choix et faut le respecter, mais aprÚs il a joué il a perdu, c'est dommage on ne va pas s'en réjouir, loin de là, mais il doit simplement assumer, les requins sont là faut faire avec, on va pas à chaque fois en tuer pour se défouler, et il faudrait que lui et la famille rÚglent tous les frais qui lui ont permis d'avoir aujourd'hui la vie sauve. Ce n'est pas au contribuable réunionnais de payer l'ardoise.

arfff
arfff
9 ans

je crois que Yann et Feelgood n'ont rien compris Ă  l'article et qu'ils foncent tĂȘte baisĂ©e avec leurs orniĂšres anti.... tout.
A mĂ©diter : posez-vous la question de savoir combien coĂ»te et combien rapporte chaque requin prĂ©levĂ© ( sĂ»r que les pĂȘcheurs prĂ©fĂšrent y aller plutĂŽt que de taquiner d'autres espĂšces bien moins lucratives.

Feelgood
Feelgood
9 ans

Petit détail qui n'échappera à personne :

Cap Requins 1 n'a timidement démarré qu'au tout début 2014.... les requins n'auront donc pas attendu le dispositif expérimental gouvernemental de smartdrumlines (et les mensonges éhontés de Mr GALVES) pour attaquer les usagers de la mer réunionnais.

En d'autres termes, et une simple rechercher le confirmera, 3/4 des attaques ont eu lieu avant que les pouvoirs publics n'envisagent de poser des drumlines.

Yann
Yann
9 ans

Toujours dans le mensonge et sans aucun argument, ces associations Ă©cologistes sont prĂȘtes Ă  tout pour sauver les requins et faire le buzz mĂ©diatique pour attirer des adhĂ©rents et leur soutirer leur argent. Si comme l'annonce ce collectif pĂȘcher et appĂąter des requins c'est dangereux alors pourquoi en 2011 et 2012 ils ne se sont pas manifestĂ© lors du programme scientifique Charc qui pĂȘchait et appĂątait devant les zones d'activitĂ©s nautiques. Pour la science et tant que les requins sont relĂąchĂ©s c'est pas dangereux mais s'ils sont prĂ©levĂ©s cela devient dangereux. Etonnent !!!

Feelgood
Feelgood
9 ans

Marrant de voir que ce collectif d'associations dites environnementales ne parvient à se faire entendre que dans les tribunes libres et autres pétitions virtuelles relayées sur Internet.
Pourquoi aucun de leurs arguments n'a trouvé grùce auprÚs des institutionnels locaux?
De quoi interroger sur leur légitimité et leur crédibilité....

Saint Jean de dieu, Arast, foyer de terre rouge etc...
Saint Jean de dieu, Arast, foyer de terre rouge etc...
9 ans

lorsque la chambre regionale des comptes se penchera sur l'affaire, tout le monde fera semblant de decouvrir le pot aux roses:
le prefet et ses collegues seront loin avec golden parachute (comme "la main de l'homme", directeur de cabinet de martine aubry ou mr Gerry reconvertit dans le buziness des eoliennes), l'argent evaporé et les associations dissoutes ou pretenduement blanchie avec un "nouveau" bureau.