Suite Ă l'ordonnance du 13 aoĂ»t dernier du conseil d'Ătat, la prĂ©fecture dĂ©taille, dans un communiquĂ©, les dispositions relatives Ă la gestion du risque requin. Estimant que "l'information de la population, permanente ou de passage, doit donc ĂȘtre assurĂ©e par l'ensemble des acteurs concernĂ©s, en fonction de leurs compĂ©tences", le prĂ©fet Jean-Luc Marx a d'ailleurs adressĂ©, ce jeudi 22 aoĂ»t, une circulaire aux maires de l'Ăźle. Il leur demande de "mettre en oeuvre immĂ©diatement toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer la publicitĂ© de l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 26 juillet 2013", - interdisant la baignade et la pratique du surf et du bodyboard hors du lagon, des zones surveillĂ©es et des espaces amĂ©nagĂ©s -, et "d'user de leurs pouvoirs de police spĂ©ciale de la baignade et des activitĂ©s nautiques pour mettre en place une signalĂ©tique spĂ©cifique au risque requin". Jean-Luc Marx souligne Ă©galement que "les forces de sĂ©curitĂ© devront accroĂźtre les contrĂŽles pour faire appliquer cette rĂ©glementation en faisant preuve, autant que possible, de pĂ©dagogie". Par ailleurs, la prĂ©fecture rĂ©vĂšle qu'aucune trace de ciguatera n'a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e dans la chair des 24 premiers requins prĂ©levĂ©s.
 Selon la prĂ©fecture, la circulaire, adressĂ©e aux maires, dĂ©taille les modalitĂ©s de mise en oeuvre de ces mesures et prĂ©voit notamment que lâinformation et la signalĂ©tique doivent ĂȘtre adaptĂ©s aux zones concernĂ©es. "Ainsi, sans prĂ©judice de lâatteinte qui pourrait ĂȘtre portĂ©e Ă lâenvironnement, il conviendra de mettre en place, sur les plages et sur les lieux susceptibles dâĂȘtre occupĂ©s par les baigneurs ou les pratiquants de surf et de bodyboard, des panneaux expliquant la rĂ©glementation en vigueur et le risque dâattaque. Ces panneaux devront ĂȘtre visibles par toute personne se rendant sur le site. Ils devront Ă©galement ĂȘtre sĂ©curisĂ©s et immĂ©diatement remplacĂ©s en cas de dĂ©gradation" explique le communiquĂ©, notant que les maires devront donner "instructions aux polices municipales de faire appliquer la rĂ©glementation dans les mĂȘmes conditions".
La prĂ©fecture souligne ensuite que "les travaux du comitĂ© de rĂ©duction du risque requin Ă La RĂ©union (C4R) devront permettre de proposer, dans un dĂ©lai raisonnable, une harmonisation de cette signalĂ©tique sur lâensemble de lâĂźle".
Par ailleurs, le prĂ©fet Jean-Luc Marx demande aux collectivitĂ©s et Ă©tablissements publics en charge du tourisme et de sa promotion "dâassurer une large publicitĂ© autour du risque dâattaque de requin, dans toute communication se rapportant Ă la baignade ou aux activitĂ©s nautiques" et aux compagnies aĂ©riennes et maritimes "dâenrichir les messages qui sont actuellement diffusĂ©s et portant essentiellement sur les recommandations sanitaires, dâun appel Ă la vigilance".
Le prĂ©fet rappelle aussi que le programme de recherche CHARC se poursuit, de mĂȘme que les projets dâexpĂ©rimentation de diffĂ©rents dispositifs de rĂ©duction du risque (observations, drumlines, palangresâŠ), de mise en oeuvre dâun site Internet au sein des services de lâEtat ou dâĂ©tude relative aux usagers de la mer.
Enfin, concernant le programme ciguatera, la prĂ©fecture indique que lâagence pour la recherche et la valorisation marines (ARVAM) vient de remettre un rapport dâanalyse des 24 Ă©chantillons de chair de requin prĂ©levĂ©s depuis 2012, rĂ©vĂ©lant aucune trace de ciguatera chez les individus concernĂ©s. AprĂšs saisine de lâagence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire (ANSES) par le ministĂšre en charge de lâagriculture et en vue de lâĂ©ventuelle autorisation Ă venir de la commercialisation de la chair de requins bouledogue et tigre, Jean-Luc Marx confirme donc le prĂ©lĂšvement de 90 nouveaux spĂ©cimens aux fins dâanalyse.
