Suite à l'ordonnance du Conseil d'État

Risque requin : le prĂ©fet adresse aux maires une circulaire

  • PubliĂ© le 22 aoĂ»t 2013 Ă  19:23
Panneaux requins

Suite Ă  l'ordonnance du 13 aoĂ»t dernier du conseil d'État, la prĂ©fecture dĂ©taille, dans un communiquĂ©, les dispositions relatives Ă  la gestion du risque requin. Estimant que "l'information de la population, permanente ou de passage, doit donc ĂȘtre assurĂ©e par l'ensemble des acteurs concernĂ©s, en fonction de leurs compĂ©tences", le prĂ©fet Jean-Luc Marx a d'ailleurs adressĂ©, ce jeudi 22 aoĂ»t, une circulaire aux maires de l'Ăźle. Il leur demande de "mettre en oeuvre immĂ©diatement toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer la publicitĂ© de l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 26 juillet 2013", - interdisant la baignade et la pratique du surf et du bodyboard hors du lagon, des zones surveillĂ©es et des espaces amĂ©nagĂ©s -, et "d'user de leurs pouvoirs de police spĂ©ciale de la baignade et des activitĂ©s nautiques pour mettre en place une signalĂ©tique spĂ©cifique au risque requin". Jean-Luc Marx souligne Ă©galement que "les forces de sĂ©curitĂ© devront accroĂźtre les contrĂŽles pour faire appliquer cette rĂ©glementation en faisant preuve, autant que possible, de pĂ©dagogie". Par ailleurs, la prĂ©fecture rĂ©vĂšle qu'aucune trace de ciguatera n'a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e dans la chair des 24 premiers requins prĂ©levĂ©s.

 Selon la prĂ©fecture, la circulaire, adressĂ©e aux maires, dĂ©taille les modalitĂ©s de mise en oeuvre de ces mesures et prĂ©voit notamment que l’information et la signalĂ©tique doivent ĂȘtre adaptĂ©s aux zones concernĂ©es. "Ainsi, sans prĂ©judice de l’atteinte qui pourrait ĂȘtre portĂ©e Ă  l’environnement, il conviendra de mettre en place, sur les plages et sur les lieux susceptibles d’ĂȘtre occupĂ©s par les baigneurs ou les pratiquants de surf et de bodyboard, des panneaux expliquant la rĂ©glementation en vigueur et le risque d’attaque. Ces panneaux devront ĂȘtre visibles par toute personne se rendant sur le site. Ils devront Ă©galement ĂȘtre sĂ©curisĂ©s et immĂ©diatement remplacĂ©s en cas de dĂ©gradation" explique le communiquĂ©, notant que les maires devront donner "instructions aux polices municipales de faire appliquer la rĂ©glementation dans les mĂȘmes conditions".

La prĂ©fecture souligne ensuite que "les travaux du comitĂ© de rĂ©duction du risque requin Ă  La RĂ©union (C4R) devront permettre de proposer, dans un dĂ©lai raisonnable, une harmonisation de cette signalĂ©tique sur l’ensemble de l’üle".

Par ailleurs, le prĂ©fet Jean-Luc Marx demande aux collectivitĂ©s et Ă©tablissements publics en charge du tourisme et de sa promotion "d’assurer une large publicitĂ© autour du risque d’attaque de requin, dans toute communication se rapportant Ă  la baignade ou aux activitĂ©s nautiques" et aux compagnies aĂ©riennes et maritimes "d’enrichir les messages qui sont actuellement diffusĂ©s et portant essentiellement sur les recommandations sanitaires, d’un appel Ă  la vigilance".

Le prĂ©fet rappelle aussi que le programme de recherche CHARC se poursuit, de mĂȘme que les projets d’expĂ©rimentation de diffĂ©rents dispositifs de rĂ©duction du risque (observations, drumlines, palangres
), de mise en oeuvre d’un site Internet au sein des services de l’Etat ou d’étude relative aux usagers de la mer.

Enfin, concernant le programme ciguatera, la prĂ©fecture indique que l’agence pour la recherche et la valorisation marines (ARVAM) vient de remettre un rapport d’analyse des 24 Ă©chantillons de chair de requin prĂ©levĂ©s depuis 2012, rĂ©vĂ©lant aucune trace de ciguatera chez les individus concernĂ©s. AprĂšs saisine de l’agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire (ANSES) par le ministĂšre en charge de l’agriculture et en vue de l’éventuelle autorisation Ă  venir de la commercialisation de la chair de requins bouledogue et tigre, Jean-Luc Marx confirme donc le prĂ©lĂšvement de 90 nouveaux spĂ©cimens aux fins d’analyse.

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