Cap Requins - Quatre squales capturés depuis le 28 février

Vidéo : Le marquage d'un requin tigre en baie de Saint-Paul

Publié le 7 avril 2014 à 18:55

Le comité régional des pêches (CRPMEM) publie ce lundi 7 avril 2014 un nouveau point d'étape du programme Cap Requins, qui " se poursuit à un rythme régulier ". Depuis le 28 février, quatre squales ont été capturés : un requin nourrice déjà pêché auparavant, un requin tigre dont le marquage a été filmé, un requin bouledogue prélevé pour le programme ciguatera et un requin marteau halicorne retrouvé mort. Le CRPMEM indique toutefois que le taux de survie global après capture sur les "smart drumlines" installées en baie de Sain-Paul a été évalué à 91 %.

Depuis le 4 janvier 214 et lancement du programme Cap Requins, visant à tester deux dispositifs de pêche en baie de Saint-Paul (palangres et " smart drumlines ") afin de repousser les squales, 23 animaux ont été capturés au total, dont 2 requins bouledogues. Mais sur ces 23 captures, le comité des pêches note que " seuls deux requins marteau halicorne ont été retrouvés mort après déclenchement ".

D’une manière générale, comme pour l’étude d’efficacité des vigies requin aux Roches Noires, il ressort des données des stations d’écoute immergées autour des drumlines une " faible fréquentation générale de la zone d’étude par les requins marqués ". " On note juste deux nouveaux passages furtifs de requins bouledogues, l’un le week-end, hors période d’appâtage des dispositifs et l’autre à une distance de plus de 200 mètres au large des drumlines ", indique le CRPMEM.

Ainsi depuis le 28 février, seuls quatre squales ont été pêchés, dont un requin marteau halicorne retrouvé mort sans que le système d’alerte en temps réel ne soit déclenché. Le montage des " smart drumlines " a ensuite fait l’objet d’une adaptation afin de le rendre plus sensible aux captures d’individus de petite taille.

Les trois autres requins pêchés sont les suivants :

- le requin nourrice fauve mâle capturé une première fois le 31 janvier a de nouveau été capturé le 4 mars à 21h40 ; il a été reconnu grâce à la marque " spaghetti " externe qui lui avait été appliquée lors de sa première capture. Cette prise confirme la survie à long terme de l’animal suite à sa première capture et son relâché ; sa longueur totale a été remesurée à 3 mètres ; il a de nouveau été relâché ;

- un requin tigre mâle de 2,80 mètres, capturé le 7 mars à 3h00, et relâché vivant et bien vif, après marquage acoustique externe ; c’est la première opération de ce type menée sur une " smart drumline " dans le cadre de Cap Requins , qui devra permettre d’évaluer l’hypothèse de l’" effarouchement " sur cet animal capturé puis relâché au large de la zone d’étude ; un montage vidéo des opérations de marquage peut d’ailleurs être visionné ci-desssous :

- un requin bouledogue de 2,05 mètres, capturé le 19 mars à 20 heures et remonté vivant et bien vif, puis prélevé pour être valorisé dans le cadre du programme de réévaluation du risque sanitaire "Ciguatera 2 " ;

En parallèle, une raie guitare et deux raies pastenagues ont également été capturé avant d’être relâchées " vivantes et bine vives ".

Par ailleurs, s’agissant de la technique de la palangre de fond du programme WEST, les opérations sont suspendues depuis 15 jours suite à une avarie moteur sérieuse du navire habilité, indique le CRPMEM. Depuis le 28 février, une seule nouvelle sortie a été réalisée. Les opérations reprendront dès la fin des réparations.

Enfin, le comité scientifique indépendant s’est de nouveau réuni pour analyser les deux premiers mois de données collectées. Malgré des premières tendances encourageantes s’agissant de la survie des captures accessoires et en termes de détections acoustiques autour de la zone d’étude, il a invité le CRPMEM et ses partenaires à compléter les données d’expérimentation en baie de Saint-Paul aux fins de confirmer ou d’infirmer dans les prochaines semaines les premières interprétations proposées.

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