La première rencontre de la politique de la ville de Saint-Denis s'est tenue ce jeudi 17 février. La maire Ericka Bareigts, la sous-préfète à la cohésion sociale Camille Dagorne, les représentant.es des bailleurs et des partenaires signataires du contrat de ville était présents. Cette première rencontre permet de construire la feuille de route de la Politique de la Ville pour l'année 2022, indique la ville dont nous publions le communiqué ci-dessous. (Photos : ville de Saint-Denis)
- Un bilan des actions réalisées en 2021-
La séance de travail a réuni les 16 partenaires de la Politique de la Ville autour de deux sujets phares. Le premier : le bilan des actions menées en 2021 dans les 11 quartiers prioritaires de la ville (QPV). Un bilan quantitatif sur la stratégie a permis de rendre compte aux financeurs de la répartition du budget 2021.
L’année dernière, la Ville, l’État et les bailleurs ont injecté dans le Contrat de Ville et une enveloppe globale de 3 085 630 euros (2 300 149 euros engagés par les bailleurs et 785 481 euros engagés par la Ville de Saint-Denis et l’État). Cette somme a permis de financer 277 actions menées par 102 associations autour de 22 thématiques parmi lesquelles le salaire, le parcours insertion et emploi, le cadre de vie, l’éducation, la culture, la vie associative, les jardins, la citoyenneté, les seniors, etc.
En 2021, la réussite de cette politique publique s’est traduite, par exemple, par le financement de 27 emplois au bénéfice de la médiation et de l’accompagnement social. Ainsi qu’à la levée des freins à la mobilité professionnelle , la création de 24 jardins partagés sur la ville de Saint-Denis, ou encore la mise en œuvre des Vacances Éducatives en Pied d’Immeubles pour 1.000 enfants par an.
Un bilan qualitatif a également été établi par les 9 chef.fes de projet chargé.es de la mise en œuvre opérationnelle de la Politique de la Ville. Ils.Elles ont présenté les résultats des actions menées sur la réduction des inégalités. Ce bilan a révélé un impact fort sur le levier de l’emploi dans les quartiers mais aussi sur le cadre de vie et l’éducation.
- La programmation des actions pour 2022 et 2023 -
Le deuxième volet a porté sur les perspectives 2022-2023, dont l’orientation permettra d’apporter des réponses concrètes pour les habitants les plus en difficulté sur la commune. L’actuel contrat de Ville aurait dû s’arrêter en 2022 mais est prolongé jusqu’en 2023 par la Loi de finances de décembre 2021.
Dans ce cadre, il est demandé aux collectivités une évaluation du Contrat de Ville 2015-2022. Pour cette dernière, le Ministère de la Ville a mis en place une commission chargée de conduire des auditions pour évaluer et dresser les contours du prochain Contrat de Ville.
Saint-Denis est la seule commune de La Réunion à siéger dans cette commission et à auditionner plusieurs partenaires experts (l’ARS, les bailleurs, Pôle emploi, les participants au Conseil citoyen, l’hôpital, les centres de vacances, etc.) afin de solliciter leur avis et de dessiner les améliorations potentielles pour le prochain Contrat de Ville.
Il s’agit également de poser les jalons de l’Appel à projets 2022 et de proposer une méthode. Tous les ans, la Ville lance un Appel à projets auprès des associations, permettant d’établir le plan d’actions de l’année.
Chacun des partenaires de la Politique de la Ville se prononce alors sur les actions proposées par les associations et propose d’y associer un budget. La méthodologie présentée cette année est assez particulière puisque la Ville propose un Appel à projets resserré autour de grandes thématiques, au plus près des besoins de la population :
• la Prévention primaire (ensemble des actions qui permettront de diminuer les conséquences de la pauvreté dans les familles par l’accès à la santé, à une alimentation équilibrée, au sport, à la culture, à la citoyenneté ouà l’accompagnement éducatif),
• la Tranquillité publique, point d’orgue des bailleurs sociaux, afin que les habitants vivent en sécurité sur leur territoire,
• la parentalité,
• l’isolement des mamans,
• et la lutte contre la pauvreté.
Cet Appel à projets sera lancé fin mars 2022, pour une date limite de dépôt des dossiers le 20 avril et une mise en œuvre des projets sur 2022 2023. Le budget dédié s’élève à 3 290 000 euros.
- Une solution numérique innovante pour piloter efficacement la politique publique -
La Ville de Saint-Denis s’est dotée cette année de Smarter, une solution numérique innovante qui permettra aux partenaires de la Politique de la Ville de fluidifier le processus de sélection et d’attribution des budgets aux projets issus de l’Appel à projets.
Saint-Denis est la première ville de France à mettre en place une telle solution. C’est pourquoi elle peut bénéficier d’un paramétrage sur-mesure, réalisé exclusivement pour répondre à ses besoins.
Cette solution prend la forme d’une plate-forme collaborative et participative, accessible d’une part à tous les financeurs pour la sélection des projets et l’attribution des budgets, et d’autre part aux élus de quartier pour lesquels elle constituera un observatoire des actions menées sur le territoire, en temps réel.
Pour rappel, la Politique de la Ville est un dispositif national porté par l’État, piloté par la Ministre de la Ville Nadia Hai et mis en œuvre par les collectivités territoriales. Ces collectivités travaillent en collaboration avec plusieurs partenaires qui contractualisent et s’engagent à réduire les inégalités sur les territoires.
La Politique de la Ville met en œuvre des moyens financiers et humains pour corriger les inégalités entre quartiers prioritaires (QPV) et autres quartiers et
améliorer les conditions de vie des habitants des QPV.
Ce dispositif regroupe entre autres le Contrat de Ville et l’ATFPB. Le premier permet à ses partenaires de réaliser des projets autour de 3 piliers :
• le développement de l’activité économique et de l’emploi,
• la cohésion sociale, par la mise en œuvre de mesures de soutien aux équipements sociaux, culturels, sportifs et aux associations assurant le lien social sur le territoire,
• le cadre de vie et le renouvellement urbain.
Le second, l’Abattement de la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties, permet aux bailleurs de contribuer à la réduction des inégalités. Pour cela, ils sont exemptés du paiement de la taxe foncière sur les groupes d’habitations situés dans les quartiers prioritaires, somme versée au bénéfice de la Politique de la Ville.







Force est de constater que Mme BAREIG fait le job. Bonne continuation.