Nassimah Dindar est venue faire une brève intervention, vers 13h05 ce lundi 30 novembre 2009, devant la centaine d'ex-salariés de l'Arast postés depuis le matin devant le Conseil Général. Elle a auparavant reçu une délégation de 11 représentants des travailleurs sociaux de l'Arast soutenue par les dirigeants de l'intersyndicale FO, CFDT, CGTR, Solidaires et UNSA. La Présidente du Département a confirmé que ce mercredi 2 décembre, 800 aides à domicile devraient pouvoir bénéficier de CDD de six mois et elle a annoncé qu'elle soumettrait l'ouverture de 1000 postes au vote des élus lors de l'Assemblée Plénière du Conseil Général le 16 décembre prochain. Le sort des salariés autres que les aides à domicile demeure incertain. Les TISF (Techniciens de l'intervention sociale et familiale) n'ont pas été reçus.
A son arrivée, Nassimah Dindar s'est faite huer par l'assistance. Mais finalement la Présidente du Département à été écouté pour ses quelques minutes d'intervention. Globalement, l'intersyndicale et les salariés se disent satisfaits de l'annonce de la création de 1000 postes mais la confiance n'est pas de mise."La période du 30 novembre au 16 décembre est encore floue et emplie d'incertitudes. Pour le moment, ces agents sociaux ne sont ni véritablement licenciés ni embauchés. Il revient à tout le monde de lutter et de faire en sorte de peser sur la balance pour que ces personnes aient un statut le plus rapidement possible", déclare Ivan Hoarau, secrétaire général de la CGTR, à l'issue de l'intervention de Nassimah Dindar. Il en appelle ensuite directement aux manifestants : "si vous vous démobilisez, il n'est pas exclu que ce que nous avons obtenu aujourd'hui ne voit jamais le jour".
Les 1000 postes promis ont pour but d'assurer la transition entre cette disparition de l'Arast et la création du GIP (Groupe d'intervention et de prévention) prévu pour prendre le relais de l'association d'accompagnement de personnes dépendantes.
Juste après l'intervention de Nassimah Dindar, les TISF (Techniciens de l'intervention sociale et familiale) ont demandé, en vain, à être également reçus. Une brève discussion s'est toutefois engagée dans les couloirs et la Président du département leur aurait justifier son refus de les recevoir ainsi: "Je pense avoir pris une bonne décision. Je n'ai rien d'autre à vous dire. D'autant moins que j'ai été menacée à mon domicile et insultée à plusieurs reprises".
Par ailleurs, Patricia, une ex-salariée de l'association, a reconnu l'importance du rôle joué par la direction dans cette échec. "Il ne faut pas l'absoudre. Il y a des erreurs qui ont été faites. La direction n'a pas su anticiper cette situation sans quoi nous n'en serions pas là. Elle a certainement vu trop grand et c'est pour ça qu'on a fini par couler."
A savoir, si les aides à domicile de l'ex-Arast signent le CDD de six mois, que leur proposera prochainement le Département, avant d'avoir reçu leur lettre de licenciement, ils seront considérés comme démissionnaires et perdront droit à leurs indemnités.
Des indemnités qui, au total, s'approcheraient plus des 30 millions d'euros que des 27 millions précédemment annoncés. Or l'association de gestion des créances des salariés (AGS) connaît, elle aussi, de graves difficultés financières, qui risquent de la limiter dans sa capacité de paiement.
L'Arast a été liquidée ce vendredi 27 novembre 2009 en dépit des neufs projets de reprise présentés à la justice, dont un projet de reprise total proposé par un collectif de salariés de l'Arast.