Les étudiants, les enseignants et le personnel administratif et technique de l'école supérieure d'art au Port ont entamé leur deuxième jour de grève ce mardi 17 septembre 2013. Après avoir passé la nuit de ce lundi sur place, les grévistes bloquent toujours l'accès à Thomas Kocek, directeur de l'établissement, dont ils réclament le départ. Ce dernier apparaît d'ailleurs de plus en plus isolé, les élus de la commission permanente du conseil régional ayant à leur tour apporté leur soutien aux grévistes "à l'unanimité", ce mardi.
Ce mardi encore, les portes de l’école supérieure d’art au Port sont toujours fermées. "Les entrées sont filtrées. Seuls les étudiants et le personnel qui le souhaite peuvent entrer mais l’accès est toujours bloqué au directeur", explique Sanjee Paleatchy.
Selon lui, les grévistes sont déterminés à ne pas bouger tant que Thomas Kocek, directeur de l’établissement, ne partira pas. "Ce monsieur a affirmé, dans la presse, que le problème de l’école n’est focalisé que sur la mise à pied d’un professeur, qui a présenté une attestation sur l'honneur en lieu et place de son diplôme. Or, ce n’est pas vrai. Le directeur a prouvé son incompétence depuis deux ans. Soit il ne veut pas comprendre, soit il est ignorant", souligne-t-il, avant de répéter : "nous demandons simplement son départ".
"Nous sommes toujours en grève illimitée et l'école restera occupée tant que nos revendications ne seront pas entendues", confie de son côté Patrice Dijoux, représentant du personnel. Il espère notamment que le retour de congés du président du conseil d'administration, Gérard D'Abbadie, soit propice à "la tenue d'un conseil extraordinaire pour que des décisions soient prises".
Pour sa part, Thomas Kocek se dit "prêt à ouvrir le dialogue lorsqu’une opportunité se présentera". Mais l'homme ne compte pas beaucoup de soutiens. Après la députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello et le sénateur Paul Vergès, ce sont les élus de la commission permanente du conseil régional qui, ce mardi, ont "à l'unanimité exprimé leur soutien aux étudiants et personnel en grève". En outre, ils demandent "à l’État de mettre en œuvre une solution permettant de répondre aux attentes exprimées et de sortir de la situation de blocage".
Par ailleurs, alors qu’un huissier s’est rendu à l’école supérieure d’art ce lundi, Thomas Kocek assure qu’il n’y aura pas d’action en justice. "L’école est bouclée de l’intérieur. Les portails automatiques ne fonctionnent pas. En tant que directeur et responsable unique de la sécurité, je me suis inquiété. Il s’agissait juste de faire constater la fermeture de l’établissement", indique-t-il.
Rappelons que c'est pour protester contre la politique menée par le directeur et réclamer son départ que les enseignants, le personnel administratif et technique et les étudiants de l'école supérieure d'art sont en grève depuis ce lundi matin. Ils dénoncent "une pédagogie laissée à l'abandon" ou encore "une atmosphère irrespirable" au sein de l'établissement.
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