Le Port - Le délégué syndical de la SIB envisage toujours une grève de la faim

Jocelyn Rivière : "New York veut enlever ma tente de la cour de l'usine"

  • Publié le 11 février 2014 à 09:43
Rivière

Installée symboliquement depuis le vendredi 7 février 2014 dans la cour de l'usine de la SIB (Société industrielle de Bourbon), au Port, la tente du délégué syndical Jocelyn Rivière ne plaît visiblement pas à la direction américaine du groupe Colgate/Palmolive. "Le patron de la sécurité est venu me voir ce matin sur mon poste de travail en me disant que New York avait donné l'ordre d'enlever ma tente de la cour de l'usine", indique celui qui se dit toujours prêt à entamer une grève de la faim si aucune solution n'est trouvée pour sauver les 33 emplois menacés. "Si on me pousse à bout je pense que je vais le faire...", souligne Jocelyn Rivière.

Les jours passent mais les 33 employés de la SIB ne voient toujours pas l’ombre d’un repreneur à l’horizon. Au contraire, ils se sentent de plus en plus délaissés. "Aujourd’hui, on se sent un peu perdu. Il n’y a plus aucune solidarité, on se retrouve tout seuls, on se demande où sont les hommes politiques, il n’y a plus rien...", déplore Jocelyn Rivière, délégué syndical CGTR.

Symboliquement, il avait installé une tente vendredi 7 février dans la cour de l’usine. "On l’a mise là pour dire que si on n’arrive pas à trouver une solution, j’étais prêt à me mettre en grève de la faim", précise-t-il. C’est cette tente que la direction de Colgate/Palmolive souhaite voir déguerpir, "une décision de New York" d’après Jocelyn Rivière.

Ce dernier espère malgré tout toujours une évolution de la situation dans les jours prochains. "Les dirigeants de Paris doivent arriver cette semaine, le 12 ou le 13 je crois, et le 14 il y a la présentation du rapport de l’expert. Par rapport à ça, on verra ce qu’on va faire", confie le délégué syndical.

"Mais aujourd’hui on est dans une situation où on se retrouve vraiment tout seuls. Où est la solidarité aujourd’hui à La Réunion ? C’est la question que je me pose. On dit qu’il y a une crise du chômage et nous on nous laisse tout seuls...", insiste-t-il.

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