A l'appel de l'intersyndicale (Sud Pompiers, SNSPP-PATS et CFDT Pompiers), une quarantaine de soldats du feu était encore mobilisée devant le siège du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) à Saint-Denis ce mercredi 11 janvier 2012. Aux alentours de 15h15, ils ont cependant décidé de lever le camp en raison des mauvaises conditions météorologiques. La grève n'est pas pour autant terminée. Les pompiers réclament toujours le paiement des heures supplémentaires effectuées lors de l'incendie qui a ravagé les hauts de l'Ouest en octobre 2011 et refusent, dans le même temps, l'application du régime de garde de 12 heures. Selon Willy Lauret, porte-parole de l'intersyndicale des pompiers, une réunion avec Nassimah Dindar, présidente du SDIS, devrait avoir lieu d'ici demain, jeudi 12 janvier.
"Nous sommes prêts au dialogue. Nous voulons quelqu'un qui puisse nous aider à sortir de ce conflit", dit, en substance, Willy Lauret, porte-parole de l'intersyndicale, ce mercredi 11 janvier 2012. Rassemblé de nouveau devant le siège du SDIS, ce matin, avec une quarantaine de pompiers, il exige toujours l'application d'un taux horaire à hauteur de 10 à 13 euros - en fonction du grade du pompier -, comme le prévoit les textes du régime indemnitaire de droit commun pour la fonction publique. "Actuellement, le directeur du SDIS fait la tournée des casernes de l'île et maintient la pression. Il ne supporte pas quand on va à l'encontre de ces idées", poursuit Willy Lauret.Le porte-parole de l'intersyndicale indique, par ailleurs, que l'entrevue demandée ce mardi 10 janvier avec Nassimah Dindar, présidente du SDIS, "se prépare pour la fin d'après-midi ou la journée de jeudi". Pour l'instant, il est toujours en attente d'une réponse fixe. Quant à des éventuelles discussions avec la direction du SDIS, il affirme qu'elles sont fermées, au vu de la réunion infructueuse de lundi 9 janvier.
Rappelons que le mouvement de protestation des soldats du feu a débuté ce lundi 9 janvier 2012, à 8 heures à l'appel de l'intersyndicale (Sud Pompiers, SNSPP-PATS et CFDT Pompiers). Ils sont également mobilisés afin de dire non au régime de garde de 12 heures contre 24 heures actuellement.
Le mouvement touche l'ensemble des casernes de l'île. Il n'est toutefois pas visible par la population puisque les soldats du feu continuent d'assurer toutes les interventions de secours.