Le combat de l'intersyndicale (CGTR, FSU, CFDT, FO, Solidaires, UNSA, CFTC) pour le maintien après le 31 décembre 2013 de la prime Cospar continue. Les organisations syndicales appellent à la mobilisation le 29 novembre prochain. "Il faut que la population fasse la démonstration de sa solidarité et se réveille", lance Max Banon, membre de la CGTR.
"Toute la classe politique le reconnaît : il y a un vrai problème de pouvoir d’achat et de pauvreté à La Réunion. Lors de la visite de François Chérèque dans l’île, le diagnostic territorial a prouvé qu’il existait des travailleurs pauvres", souligne Max Banon.
Dans le collimateur du syndicaliste : les patrons, dit-il, qui "se cachent derrière des chiffres et veulent gagner du temps". Le patronat refuse, en effet, de négocier sans savoir combien de salariés précisément bénéficient de la prime Cospar. Une réunion devait d’ailleurs avoir lieu ce vendredi mais a été annulée, les organisations syndicales n’ayant pas pu fournir les indicateurs, malgré deux courriers adressés au préfet de La Réunion, selon Max Banon.
Le 29 novembre prochain, l’intersyndicale compte donc sur la mobilisation des Réunionnais. "La balle est dans le camp des bénéficiaires mais aussi de la population qui doit se réveiller. Chacun doit prendre ses responsabilités", indique Max Banon.
À noter que l’intersyndicale a sollicité un rendez-vous avec Michel Sapin, ministre du Travail, qui sera en visite à La Réunion les 14 et 15 novembre prochain sur les questions de la prime Cospar ainsi que l’application des conventions collectives. Par ailleurs, les organisations syndicales n’excluent pas de lancer une pétition afin de réclamer le maintien du dispositif après le 31 décembre 2013.
Pour rappel, la prime Cospar a été instaurée en 2009 après les mouvements contre la vie chère. Le montant de ce bonus mensuel exceptionnel, exonéré de cotisations sociales, est compris entre 50 et 60 euros, ne pouvant excéder 1 500 euros par an.