Usé par déjà dix jours de grève de la faim devant la préfecture, le porte-parole des Indignés 974 Samuel Mouen a lancé un nouvel appel à la mobilisation, ce mercredi 24 juillet 2013. "Je souhaite que toutes les forces vives, tous les élus, toutes les organisations syndicales, toutes les associations se rassemblent", a-t-il confié, espérant réunir 5 000 à 10 000 personnes sur le Barachois. "Cet appel est ultime : si les Réunionnais ne veulent pas que je meurs, ils ont quelque chose à faire", a-t-il ajouté, soulignant encore un peu plus sa détermination : "Aucune force ne pourra me faire partir !"
Même marqué et fatigué par dix jours de jeûne, Samuel Mouen conserve encore assez d’énergie pour lancer un nouvel appel à le rejoindre, adressant même un ultimatum aux élus de La Réunion : "J’aimerais tant toucher les élus locaux... Ils ont les moyens de provoquer ce rassemblement que j’appelle de mes vœux. Cette nuit est la dernière que je leur donne pour que cette action ne soit pas que celle de Samuel Mouen mais de toute La Réunion. Si ça se fait, cette mobilisation sera exceptionnelle ! La Réunion retrouvera son âme et rien ne sera plus comme avant."
Un peu plus tôt dans l’après-midi, le gréviste de la faim a reçu la visite du préfet Jean-Luc Marx, venu lui apporter son soutien et lui proposer une entrevue. "Il est venu à titre personnel m’apporter sa sympathie, je lui donnerai une réponse quand j’aurai rencontré les élus", a indiqué Samuel Mouen, remonté en revanche contre le maire de Saint-Denis Gilbert Annette : "C'est le premier soutien du gouvernement... Je suis un administré de Saint-Denis, et pourtant la ville m'a privé d'eau et de toilettes ! C'est un manque de respect à la vie humaine."
Cette conférence de presse improvisée avait aussi pour but de répondre au ministre de l’Outre-mer Victorin Lurel dont certains propos lui auraient été rapportés. "Si ces propos sont vérifiés, j’ai peur pour cette île, même si je n’ai jamais suscité aucune forme de violence", a souligné le porte-parole des Indignés 974. Interrogé ce mardi par Imaz Press, le ministère de l’Outre-mer avait indiqué que le ministre ne pouvait "cautionner que des gens mettent leur en vie en danger", mais qu’il restait "très attentif et à l’écoute de ce mouvement qui a pris une tournure un peu dramatique".
Ce mercredi, Samuel Mouen en a d’ailleurs encore rajouté : "Je ne veux pas mourir ! Mais si les Réunionnais, les élus, le gouvernement ne veulent pas me voir mourir, ils ont quelque chose à faire. Cette bataille peut me coûter la vie, mais je ne veux rendre personne coupable. Seulement, les élus dont c’est la charge ont encore la nuit d’aujourd’hui pour y réfléchir..."
L'homme est visiblement à bout de forces, mais reste déterminé à poursuivre son combat jusqu'au bout. "Si on arrive à créer ce rassemblement, je resterai en vie. Mais auncune ambulance, aucune force ne sera capable de me faire partir ! Et si on est 10 000, même le diable ne pourra pas nous résister !", a-t-il lancé
Déclenchée par la suppression du RSTA, l'action de Samuel Mouen a aujourd'hui largement dépassé cet unique dossier, comme il l'a souligné ce mercredi dans son discours : "Le président de la République doit changer sa politique, même si je suis bien conscient que ma vie n'a pas d'importance à ses yeux. Il faudra peut-être un autre gouvernement, une autre orientation, et si cela peut partir de La Réunion, alors que la messe soit dite !"
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Le jeûne c'est bon pour les maladies cardiovasculaires et diabétiques dont les réunionnais en ont terriblement besoin, c'est le département français où il y a le plus d'obèse, le plus de malade cardiovasculaire et le plus de diabétique, tous les réunionnais devraient faire le même jeûne que ce Monsieur Samuel MOUEN pour se soigner...
Jeûner de temps en temps serait un moyen très efficace non seulement de réduire le risque de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires et le diabète, mais aussi de garder la ligne.
Les études. Des chercheurs de l' Intermountain Medical Center (Murray) Utah viennent de présenter les résultats de deux études sur plus de 200 personnes en bonne santé, auxquelles il a été demandé pendant 24 heures de ne consommer selon le cas aucun aliment et aucune boisson, ou aucun aliment seulement - l'eau étant dans ce dernier cas autorisée. Leurs paramètres biologiques ont été comparés à une journée au cours de laquelle ils s'alimentaient normalement.
Les résultats. Par rapport à la journée d'alimentation normale, le jeûne augmente le taux de cholestérol (augmentation de 14% du LDL, le soi-disant " mauvais " et de 6% du HDL, le soi-disant " bon "). Cette augmentation n'est pas inquiétante dans la mesure où le rôle néfaste du cholestérol sanguin est largement remis en question. Au contraire, explique le Dr Benjamin Horne, principal auteur de l'étude, " Le jeûne provoque faim ou stress. En réponse, le corps libère plus de cholestérol, ce qui lui permet d'utiliser la graisse comme source de combustible, au lieu du glucose. Cela diminue le nombre de cellules graisseuses dans le corps. Or moins il y a de cellules graisseuses, moins on risque d'être résistant à l'insuline et de développer un diabète. "
Par ailleurs, le jeûne se traduit par une augmentation spectaculaire du niveau d'hormone de croissance (GH). Un seul jeûne de 24 heures entraîne une élévation de la GH de 2000% chez l'homme et 1300% chez la femme ! La GH est une hormone " brûle-graisses " ; elle est sécrétée suite à un jeûne car le corps l'utilise pour préserver la masse musculaire et réguler le taux de glucose sanguin ainsi que le niveau de plusieurs hormones. Enfin, le jeûne réduit les triglycérides, un autre facteur de risque cardiovasculaire.
L'analyse de LaNutrition.fr. Cette étude fait suite à une première étude de 2008, conduite par la même équipe de chercheurs, qui montrait que les Mormons qui jeûnent régulièrement ont un risque cardiovasculaire et de diabète divisé par deux. Ils sont aussi plus minces. Le jeûne intermittent apparaît non seulement comme un moyen de réduire le risque cardiovasculaire et de diabète chez les personnes en bonne santé, mais selon les déclarations des auteurs de l'étude il pourrait empêcher l'apparition de la maladie chez les personnes ayant un taux de sucre sanguin un peu élevé, voire améliorer sensiblement la santé des diabétiques. Le jeûne intermittent reproduit le mode de vie de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, qui ne connaissaient pas la famine, mais des périodes brèves sans nourriture ou avec peu de nourriture. Selon les auteurs de cette étude, il suffirait de sauter deux repas dans la même journée, une à deux fois par mois pour commencer à bénéficier des effets observés dans la population des Mormons.
Monsieur MOUEN, c'est tout à vôtre honneur, de vouloir vous battre pour une telle cause? Mais ce que je trouve inadmissible, c'est le comportement de ces 40 000 personnes qui sont ou étaient bénéficiaires de ces revenus? je me demande s'ils n'ont pas honte de vous voir vous crever pour eux, alors qu'eux se la coulent douce, en espérant que vous fassiez tout à l'heure place ? Les réunionnais ne méritent pas vôtre vie, vôtre santé... Quand ça les arrangent, vous êtes français, noirs et bienvenu sur cette île, dans d'autres batailles que vous avez mené, on vous a demandé de rentrer dans vôtre pays, que vous n'étiez pas le bienvenu ici... De grâce, arrêtez, rentrez chez vous, pensez à vôtre famille, vos enfants qui ont encore besoin de vous !
Extrait de la lettre de François Hollande, alors candidat aux Primaires citoyennes, à Paul Vergès, en octobre 2011.
« J’entends construire (…) une nouvelle relation avec les territoires d’Outre Mer.
J’entends conduire cette nouvelle politique en renforçant le dialogue et l’écoute avec les élus locaux et les collectivités locales et territoriales, car rien ne se décidera plus de manière unilatérale ».