Après les violents affrontements de jeudi, le calme est revenu autour du rectorat ce vendredi 6 juin 2003. Les grévistes préparent maintenant la prochaine manifestation qui aura lieu mardi 10 juin à Saint-Denis
Les violents affrontements de jeudi n'ont pas entamé la détermination des grévistes. Ils continuent de réclamer le retrait des projets de réforme de la décentralisation et de la retraite. Une centaine d'entre eux faisaient toujours le siège du rectorat vendredi. Les forces de l'ordre ont pris position en début de matinée près des grilles afin de permettre au personnel non gréviste, pour l'essentiel des cadres, de pénétrer dans le bâtiment.Il s'agit pour eux de préparer les épreuves du baccalauréat qui doivent en principe débuter avec les sujets de philosophie le 12 juin. Pour l'instant, l'intersyndicale n'a donné aucune consigne de boycott. Mais certains grévistes ne cachent pas leur intention de refuser de surveiller ou de corriger les épreuves.
De son côté, la PEEP appelle les parents d'élèves à être présent le jour du baccalauréat pour surveiller les abords des établissements et empêcher toute tentative de blocage. En attendant, le personnel de l'Éducation nationale prépare la prochaine grande manifestation qui aura lieu à Saint-Denis, et non à Bras-Panon et Saint-Louis comme cela était initialement prévu. Le rendez-vous a été fixé à partir de 9 heures au petit marché. Le défilé passera ensuite dans la rue Maréchal Leclerc, la rue Jean-Chatel, le Barachois et le regroupement aura lieu devant la préfecture. Un pique-nique est ensuite prévu devant le rectorat.
Craignant d'éventuels débordements, les commerçants de Saint-Denis ont demandé au préfet d'interdire aux manifestants de passer par la rue Maréchal Leclerc, la principale artère commerçante de la ville. La préfecture n'a pas encore répondu à leur requête.
Par ailleurs, les douaniers poursuivent leur mouvement de grève illimité contre la réforme des retraites. L'enceinte portuaire a été encore bloquée vendredi par un barrage filtrant. Les grévistes n'ont laissé sortir du port que les camions transportant les engrais.
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