Le Port

SIB: échec des négociations entre direction et salariés

  • Publié le 27 novembre 2013 à 15:29
SIB

La réunion du comité de d'entreprise extraordinaire de la SIB (société industrielle de Bourbon), appartenant au groupe américain Colgate-Palmolive, a été suspendue en milieu d'après-midi ce mercredi 27 novembre 2013 jusqu'à nouvel ordre. Après plus de 6 heures de réunion, les représentants des salariés ont décidé de quitter la table des négociations. "Les discussions n'ont pas abouti", souligne Jocelyn Rivière, délégué syndical CGTR. En cause, notamment un désaccord sur le calendrier et le refus le refus de la direction de laisser les salariés faire appel à leur expert comptable. À noter qu'une délégation a été reçue ce mercredi après-midi au conseil général.

Ce mercredi, lors de cette réunion extraordinaire, il s'agissait d'exposer aux représentants des salariés le plan de cessation d'activités de la SIB. Mais après plus de 6 heures de réunion, les discussions n’ont rien donné. "La direction a refusé que nous fassions appel à un expert dans ce dossier et afin de suivre les négociations", explique Jocelyn Rivière. "La direction considère que le Code du travail ne permet pas  à la délégation unique du personnel de la SIB de recourir à un expert, mais que dans sa grande bonté, elle acceptait un expert dans les conditions qu'elle allait elle-même définir. Nous refusons ce chantage", poursuit-il.

Autre point de désaccord: le calendrier de la procédure d’information-consultation, le Code Du Travail prévoyant un délai de deux mois, durée qui peut être étendue par accord. "La direction reconnaît que la période de fin d'année ne permet pas de tenir des réunions entre mi-décembre et  mi-janvier, et malgré cela, elle refuse notre demande d'étendre la durée de la consultation pour que nous puissions disposer du temps nécessaire pour mener aussi sereinement que possible cette consultation", souligne Jocelyn Rivière.

Par ailleurs, les discussions étant au point mort, les représentants du personnel vont solliciter dès ce mercredi après-midi l’inspection du travail. "Nous allons également prendre contact avec nos avocats", indique Jocelyn Rivière.

À noter qu’après avoir quitté le Port, les représentants des salariés se sont rendus au conseil général, où une délégation a été reçue.

Pour rappel, ce mercredi, pendant que représentants des salariés, direction et représentants du siège parisien du groupe examinaient les comptes de l’entreprise, à l’extérieur, les salariés se sont rassemblés avec leur famille. Tous ont dénoncé et se sont interrogés sur les méthodes du groupe américain Colgate-Palmolive, notant que "depuis trois ans, tous les comptes présentés au CE montraient que l'entreprise fait des bénéfices".

Ces derniers ont également reçu le soutien de la CGTR Ouest et de la CGTR Port et Docks. Accompagné d’une délégation de dockers, Danio Ricquebourg a ainsi dénoncé la politique des grands groupes, qui "n’hésitent pas à sacrifier les travailleurs sur l’autel du bénéfice".

Jeudi dernier, dans un communiqué, la direction de la société avait annoncé la fermeture de son usine située au Port. "Le projet de cesser les activités de la SIB à La Réunion s'impose en raison des difficultés économiques durables de l'usine caractérisées par des coûts de fonctionnement élevés, une diminution de la demande des consommateurs, par l'intensification de la concurrence locale des produits vendus sous des marques de distributeurs et par une forte pression sur les prix. Depuis longtemps déjà, l'outil de production de l'usine de La Réunion n'est utilisé qu'à moins d'un dixième de sa capacité. Cette importante surcapacité structurelle entraîne des coûts de production élevés qui entame la compétitivité du site", expliquait-elle.

Suite à l'annonce de la liquidation de la société, la présidente du Département Nassimah Dindar, Jean-Yves Langenier, maire du Port, ou encore le Parti de Gauche ont apporté leur soutien aux salariés.

La SIB appartient au groupe américain Colgate-Palmolive, l'usine réunionnaise fabriquant des produits d'entretien notamment de l'adoucissant, de l'eau de Javel et autres produits d'entretien à usage domestique.

www.ipreunion.com

 

 

 

 

 

guest
1 Commentaires
run
run
11 ans

Ce n'est pas un problème financier ou de rentabilité mais le ra le bol d'un groupe étranger face à l'intransigeance des salariés hyper syndiqués qui pensent pouvoir menacer en permanence leur employeur et bien c'est vrai pour les boite locales et faux pour les boites étrangères