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Une centaine de sportifs contrôlés chaque année

Lutte contre le dopage à La Réunion : des moyens limités face à un calendrier surchargé

  • Publié le 8 mai 2015 à 13:06
Trail

Le 6 mai 2015, la direction de la jeunesse et des sports a indiqué qu'un athlète participant au Trail des Anglais a été contrôlé positif à une substance dopante. Mais cette révélation cache une autre réalité : en matière de lutte antidopage, La Réunion doit faire beaucoup avec des moyens limités.

Le calendrier sportif à La Réunion est l'un des plus chargés en France. En 2015, près de 300 manifestations sportives ont été recensées par la préfecture rien que pour l'athlétisme, les courses de montagne, le cyclisme et les sports automobiles. Il existe également autant d'événements en football, rugby, natation, volley-ball, basket-ball, tennis, badminton, handball…

Face à cette profusion de compétition, l'agence réunionnaise de lutte antidopage dispose d'une équipe de 15 personnes qui contrôlent chaque année une centaine de sportifs. "On peut toujours faire plus. Mais quand on regarde ceux qui sont concernés par le dopage, ça reste quand même une minorité. On ne peut pas mettre un gendarme derrière tous les sportifs. On fait un travail de ciblage et d'investigation avant", souligne Jean-Yves Morel, correspondant inter-régional de la lutte antidopage à La Réunion et Mayotte.

Effectivement, les contrôles sont bien choisis. Chaque mois, de une à trois manifestations sont sélectionnées. Evidemment, le Grand Raid et ses 5 000 participants n'échappent pas à la règle. Là encore, un écrémage doit être effectué par les préleveurs. Par exemple, en 2013, les trois premiers masculins de chaque course (la Diagonale des fous, le Trail de Bourbon, la Mascareignes) ont été contrôlés. Mais pas les premières féminines.

Il faut dire que les contrôles coutent chers : entre 800 et 1 500 euros pour chaque sportif. Une somme conséquente, alors que l'antenne locale de la lutte antidopage dispose chaque année d'un budget d'environ 100 000 euros. Un coût qui s'explique notamment car tous les résultats doivent être analysés par le laboratoire national de détection du dopage de Châtenay-Malabry, en Île-de-France.

"Les préleveurs sont des professionnels de santé qui ne vivent pas des contrôles antidopage. […] On peut demander plus de moyens, mais c'est une utopie. Nous ciblons nos contrôles par rapport à l'enjeu de la manifestation. Puis nous regardons aussi les résultats précédents des participants. Parmi notre équipe, il y a une certaine connaissance des disciplines. De façon collégiale, nous ciblons les contrôles mis en place. L'intérêt est de réfléchir à une stratégie au préalable", souligne Jean-Yves Morel.

A ce manque de moyens humains et financiers, s'ajoute également des lacunes techniques au niveau du dépistage. Un reportage diffusé dimanche dernier sur France 2 avait démontré qu'un sportif de haut niveau pouvait se doper à microdose sans se faire trahir par son passeport biologique. "Les explosions des performances étaient effarantes et ça n'apparaissait ni dans le sang, ni dans l'urine", précise le responsable local de la lutte contre le dopage.

Ce type de pratiques n'est certainement pas arrivé à La Réunion : seul un cas d'EPO a été détecté lors de l'édition 2011 du Grand Raid. Quoi qu'il en soit, trois sportifs ont été contrôlés positif en 2014. Le premier avait utilisé une dose excessif de cannabis. Le deuxième s'était substitué aux opérations de contrôle. Enfin, le troisième, avait pris des anabolisants. "Nous serons totalement présents aux jeux des îles de l'océan Indien dans les 14 disciplines retenues", prévient Jean-Yves Morel.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
popol
popol
10 ans

Pour se faire mousser le lundi matin au bureau les gens s'ont prêts à n'importe quoi ! Je connais personnellement le monde local du VTT et je peux vous dire que ce ne sont pas les plus jeunes à avoir recours à ces méthodes; il suffit de voir (supprimé pour prise à partie - webmaster ipreunion.com) pour s'en rendre compte, car plus on vieux et plus on est malin................enfin plus on a de métier comme ils disent entre eux ! Un ptit tour à la CAP'EPIC ( plus grande course pro-amateur ) en sud-af et hop le plein est fait pour toute une saison (supprimé pour prise à partie - webmaster ipreunion.com) mais chuuuuuut ne rien dire !