Le parkour prend ses quartiers à Saint-Pierre

Une salle pour les Yamakasi péi

  • Publié le 30 avril 2016 à 09:30
Parkour

Sauter de toit en toit ou parcourir les escaliers d'un seul bond : c'est la spécialité des adeptes du parkour. A Saint-Pierre, une salle spécialisée a vu le jour au début du mois d'avril 2016, sous l'initiative de Thomas Fortes. Ce dernier propose des cours aux débutants et initiés.

Ouvrir une salle de parkour et y enseigner : c’était un projet qui tenait à cœur à Thomas Fortes. Le Saint-Andréen de 25 ans fait ses premiers pas dans la discipline en 2007 et se rend à Londres afin de préparer son diplôme. Il le décroche avec succès. "Il s’agit de l’ADAPT Level 1, un titre en Art du Déplacement et Parkour Teaching" indique le jeune homme, qui est le seul sur l’île à posséder ce sésame. le parkour ou encore l’art du déplacement, de son nom d’origine. Entre course, sauts d’obstacles ou escalade, le parkour, ou encore l’art du déplacement (de son nom d’origine) consiste à traverser l’espace de manière rapide et esthétique.

Si le sportif enseignait déjà sur le front de mer de Saint-Pierre, "un de ses terrains favoris", il a toujours eu l’espoir de pouvoir disposer de sa propre salle. C’est maintenant chose faite !
Pour le professeur, c’est un "avantage d’enseigner à l’intérieur". Il l’affirme : "Ca permet d’avoir tous les exercices possibles et imaginables sur le même spot, et surtout, avec la sécurité en plus !". Car le parkour est avant tout un sport urbain et les Yamakasi préfèrent habituellement se servir de murs, toits, poteaux ou bancs publics. "A l’intérieur, on peut installer des tapis de sécurité et adapter la difficulté pour chacun" se réjouit Thomas. Un cours de parkour n’est finalement pas si différent qu’un cours de sport traditionnel : si sauts de chat et autres figures impressionnantes sont au programme, impossible de passer outre l’échauffement et l’apprentissage de la technique. "Je me concentre beaucoup sur la préparation physique, les sauts périlleux et autres saltos, c’est esthétique, mais ce n’est pas le cœur de la discipline" insiste le jeune homme.

Côté équipements, la salle est bien dotée. Recouverte entièrement d'un tapis de gymnastique, elle dispose de deux tapis de réception de vingt centimètres d'épaisseur, de deux autres plus petits, d'un trampoline et d'un tremplin. Une barre, des poids de musculations et quatre chevaux de saut complètent l'espace.

Ce projet, qui a coûté 25 000 euros, a attiré plusieurs débutants, et c’est le bouche à oreille qui lui fait office de publicité. Le professeur précise : "Ce sont des filles qui sont venues prendre les premiers cours, des amies, ensuite, se sont ajoutés des traceurs que j’avais déjà vu sur Saint-Pierre, et enfin des inconnus qui m’ont été envoyés par des connaissances". Pour les tarifs : l’abonnement mensuel est à 40 euros, le trimestriel à 110 euros. Une séance d’une durée d’1h30 coûte 10 euros, mais les étudiants peuvent y participer pour 8 euros. La salle propose aussi un "accès libre", pour les personnes qui souhaitent profiter des équipements individuellement.

Si pour l’instant, la salle n’est implantée que dans le sud, Thomas ne rejette pas l’idée de s’installer dans le nord. Car la sécurité est un atout clé pour convaincre les intéressés. "Lors du premier cours en intérieur, on était 12, c’est mon record !" affirme t-il, ravi. Côté pratique, les inscriptions sont totalement libres. L’âge minimum : "Du moment que le petit sait marcher !". L’âge maximum : "Il n’y en a pas !". Autrement dit, tout le monde peut venir tester l’art du déplacement, et pourquoi pas se trouver une âme de Yamakasi.

www.ipreunion.com

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