Le TCO investit 109 millions d'ici 2030 pour lutter contre les inondations. Sur 2018 et 2019, 26 millions d'euros seront alloués pour les plans d'action pour la prévention contre les Inondations (PAPI) sur le secteur de l'Hermitage et de La Saline les bains et 12 millions sur celui de La Rivière des Galets. Ce budget conséquent va avoir une petite répercussion sur le montant des taxes foncière et d'habitation, bientôt dans les boites aux lettres, mais au bout du compte, c'est la mise en sécurité des personnes et des biens immobiliers qui se joue. Et l'embellissement et la valorisation du territoire.
" Avec les travaux que nous lançons, nous anticipons sur les risques que présentent le réchauffement climatique et la montée des eaux. Notre priorité, c’est d’assurer la protection des biens et des personnes contre les risques d’inondations et de permettre ainsi la poursuite du développement du territoire ", a expliqué Guy Saint-Alme, 12e vice-président du TCO, lors d'une conférence de presse ce mercredi 12 septembre 2018, qui avait pour but de présenter les premières actions GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Milieux Aquatiques). Le programme s'étend sur 12 années, de 2018 à 2030 et concernera 25 km de digues, 38 cours d'eau (325 km) et 60 km de littoral. Les premières étapes de ce plan pluriannuel concernent L'Hermitage et La Saline, ainsi que La Rivière des Galets avant de passer plus au sud, avec Saint-Leu.
26 millions d'euros pour les PAPI Hermitage-Saline Les Bains
Le projet global sur ce secteur permet la protection de 4800 personnes et 1600 bâtis actuellement exposés au risque d’inondation en crue centennale en réduisant au minimum les rejets d’eaux pluviales et leurs impacts sur le lagon. Sont concernées 15 ravines allant de la Ravine joyeuse au nord à la Ravine Trois Bassins au sud. Les chantiers concernent des créations de bassines ou zone de stockage en amont de l’ex RN1, des ouvrages de recalibrages et/ou de dérivations des ravines. Le niveau des digues est calé pour la crue centennale. Les futurs aménagements sont étudiés pour minimiser l’impact des rejets d’eaux pluviales dans le lagon.
En phase 1, soit de septembre 2018 à 2021, seront réalisées les digues de protection en amont du pont Dalot de l’ex RN, ainsi que des travaux de dérivation au Sud de la Saline, la ravine Hermitage secteur amont nord et secteur amont sud, ainsi que les aménagements paysagers.
Un gros travail de défrichage sera mené dès mi-septembre, avec le déplacement de certains arbres. En effet, à proximité de l’ouvrage hydraulique, conserver des arbres à fortes racines pourrait causer des dommages aux fondations de la digue. Une phase 1 budgétée à 15,45 millions d’euros HT.
Dès la mi-septembre, les travaux concerneront à l’Hermitage les bas de la descente de la RD 100 (voie cannière) et ses accotements, ainsi que les accotements de la RN1 à l’Ermitage Les Bains (côté Jardin d’Eden et côté Œil de bœuf). A La Saline Les Bains, le chemin Bruniquel et ses accotements, les accotements de la route du Trou d’Eau le long du parcours sportif.
A la mi-octobre, seront réalisés les premiers travaux de pose de dalots sous chaussée, la réalisation de protection et les travaux de recalibrage de la ravine La Saline dans ses mêmes secteurs. Travaux qui s’étendront jusqu’en 2020.
En phase 2, soit à partir de 2022, seront menés les travaux d’endiguement de la ravine Hermitage aval, ceux de la ravine Joyeuse et les aménagements paysagers. Les ouvrages de dérivation prévus au sud de la Saline exigent une procédure d’expropriation foncière. Un budget de 8,1 million d’euros HT a été affecté à cette phase 2.
12 millions d'euros pour les PAPI Rivière des Galets
Les travaux de confortement des digues ont déjà commencé sur la rive saint-pauloise, portoise. D’autres secteurs sensibles (centre-ville de Saint-Paul, Savannah, quartier Jacquot, La Plaine, centre-ville de Saint-Leu, littoral) sont également concernés par des actions, des études et des travaux dans les années à venir.
Le TCO se charge aussi de l’entretien du patrimoine déjà existant de l’ensemble des 25 km de digues de protection contre les inondations.
D’autres actions sont également réalisées sur la Réserve naturelle nationale de l’Etang Saint-Paul (enlèvement des plantes exotiques, entretien et dégagement des écoulements), sur la Ravine Saint-Gilles ou encore la mise en œuvre d’une gestion concertée sur les cordons littoraux.
Qui paie quoi ?
Le TCO, comme toutes les intercommunalités d’agglomérations, a hérité de la compétence de Gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (GEMAPI), charge qui revenait auparavant en grande partie aux communes. Lesquelles ne disposaient pas du budget nécessaire pour entreprendre des grands chantiers d’anticipation du risque inondations. Plutôt que de laisser les ouvrages en souffrance, l’Etat a donc décidé, par la loi du 7 août 2015, de refiler le bébé aux intercommunalités à partir du 1er janvier 2018. Sauf que le budget nécessaire n’a pas été fourni avec la compétence. D’où la nécessité, pour le TCO, de créer une taxe GEMAPI afin de financer cette mission.
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Pour ce faire, les élus du TCO ont donc voté une enveloppe annuelle de 10 millions d’euros pour effectuer les travaux relevant de cette nouvelle compétence, soit 109,31 millions d’euros pour la durée du plan pluriannuel d’investissement 2018-2030 de la GEMAPI.
Ce budget est tiré de subventions publiques, du FCTVA (fond de compensation sur la taxe à valeur ajoutée), des fonds propres du TCO, de l’emprunt… et de la taxe GEMAPI qui va figurer pour la première fois sur les relevés des taxes foncière et d’habitation.
La taxe GEMAPI, qui représente une collecte de trois millions d’euros par an en moyenne, sera acquittée par les contribuables imposables : les 61 100 propriétaires de la taxe foncière (collectivités, entreprises et particuliers, les 53700 foyers redevables de la taxe d’habitation et les 15 800 entreprises redevables de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Elle n'excèdera pas 40 euros par an répartis sur les quatres taxes locales (TH, TF, TFPNB et CFE). "91% des contribuables paieront entre 19 et 40 euros", conclut Guy Saint Alme. Qui le répète : "Avec le changement climatique, les inondations risquent de s'accroître, il fallait s'engager, impulser une nouvelle dynamique avec l'adoption d'un scénario ambitieux et faire appel à la solidarité intercommunale pour se donner les moyens de prévenir les inondations".
ml/www.ipreunion.com
que de belles paroles..!!!sous couvert de protection des personnes et des biens les grands décideurs vont nous faire du Tout Béton..il suffit juste de regarder les futures constructions qui sont dans les cartons..!!!il faut arrêt prendre de moun poud couillons ..!!!