Le mercredi 26 novembre 2025, les syndicats ouvriers du BTP ont déploré l'arrêt des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les syndicats réclament une hausse de 0,05 % - ayant déjà obtenu 1,45% de hausse. Dans un communiqué envoyé ce mardi 2 décembre, la Fédération réunionnaise du bâtiment (FRBTP), explique qu'il "ne s’agit pas de "chipoter pour 0,05 %", mais de respecter un cadre, tout en tenant compte de la situation des entreprises". La FRBTP rappelle avoir "proposé plus 1,45 %, soit 0,25 point de plus que l’inflation, dépassant ainsi son mandat" (Photo : rb/www.imazpress.com)
Pour ces NAO, "la commission sociale disposait d’un mandat allant jusqu’au niveau de l’inflation à septembre 2025, soit +1,2 %", rappelle la FRBTP.
Ce niveau visait à concilier deux impératifs : "préserver le pouvoir d’achat des salariés, tenir compte de la capacité réelle des entreprises à supporter une hausse, dans un contexte marqué par une baisse d’activité historique en 2024-2025, une augmentation des liquidations judiciaires et un recul important de l’emploi dans la branche".
- "Un euro" pour les syndicats, "une charge en plus pour des entreprises en difficulté" selon la FRBTP -
Les organisations sociales affirment que 0,05 % ne représenterait qu’"un euro". Maximin Hoarau de la CGTR expliquait : "nous estimons que ce que nous demandons est légitime. Nous avons la sensation que la nouvelle direction de la FRBTP est dans un jeu de force, et veut imposer ses règles. Nous savons que la conjoncture est difficile pour tout le monde, mais eux ont la possibilité de répercuter les coûts des augmentations dans leurs appels d’offres, alors que les salariés en difficultés n’ont pas cette option, et que nous subissons l’inflation depuis un moment déjà."
Pour "les TPE/PME : cet euro devient une charge cumulative répétée chaque mois, sur chaque salarié, dans des marchés souvent déjà sous-calculés et dans des trésoreries très fragilisées", poursuit la FRBTP dans son communiqué.
"De plus, il est important de rappeler que de nombreux secteurs s’alignent sur les NAO du BTP pour lancer leurs propres négociations", dit-elle.
Ce qui "impose à la FRBTP de ne pas créer de charges supplémentaires insoutenables pour ses entreprises, de préserver une dynamique salariale responsable et réaliste pour l’ensemble du tissu économique local". E
En demandant une hausse de 1,5 %, "en parfaite connaissance du dépassement du mandat, les syndicats empêchent la valorisation dès le 1er janvier, compromettent la visibilité indispensable aux entreprises et bloquent une hausse déjà supérieure à l’inflation, dénonce la FRBTP.
À défaut d’accord, la négociation reprendra au mois de mars. La FRBTP reste ouverte au dialogue, "dans le respect des réalités économiques des entreprises et de l’intérêt général de la branche".
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