Coqueluche : un nourrisson décédé, la vaccination fortement recommandée à La Réunion

  • Publié le 25 août 2025 à 19:24
Enfants

(Actualisé) La circulation de la coqueluche connaît une augmentation significative à La Réunion depuis plusieurs mois. Un nourrisson hospitalisé est décédé. Face à cette situation, l’Agence régionale de santé (ARS), rappelle dans un communiqué, que la vaccination reste la meilleure protection contre les formes graves. Au premier semestre 2025, 70 cas ont été signalés à l’Agence régionale de santé (ARS), contre 17 sur la même période en 2024, soit une hausse de près de 300%. Parmi ces cas, 36% concernent des enfants de moins de 5 ans (Photo : rb/www.imazpress.com)

La coqueluche est une infection bactérienne respiratoire très contagieuse, qui se transmet lors de toux ou d’éternuements. Elle se manifeste classiquement par :

• des quintes de toux importantes et répétées, pouvant durer plusieurs semaines,
• des vomissements déclenchés par la toux.

Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques parfois en hospitalisation, notamment pour les enfants de moins de 3 mois.

- La vaccination, seul moyen de protection contre la coqueluche -

Des formes graves peuvent être développées chez les personnes non vaccinées à risque (nouveau-nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées…) et peuvent conduire à une hospitalisation.

La vaccination contre la coqueluche concerne donc toute la population :

• Les nourrissons

La primovaccination est obligatoire à partir de l’âge de 2 mois et l’administration de rappels itératifs recommandés jusqu’à l’âge adulte (cf : Vaccination Info Service).

Les nourrissons de moins de 6 mois sont les plus exposés à présenter des complications et des formes graves de la maladie et un risque de décès. Or, on observe que seuls 89,4% des nourrissons ont reçu 3 doses du vaccin hexavalent (DTP, coqueluche, Hépatite B, Haemophilus influenzae b) en 2024 à La Réunion.

• Les femmes enceintes

La vaccination est recommandée dès le 2e trimestre de grossesse, et au plus tard un mois avant l’accouchement. Si la mère n'a pas été vaccinée pendant la grossesse, elle doit être vaccinée avant la sortie de la maternité, même en cas d’allaitement, et jusqu’aux 6 premiers mois de vie du bébé.

• Les adultes

Un rappel est à réaliser à 25 ans (sauf en cas de vaccination qui date de moins de 5 ans). Le rappel est fortement recommandé à toute personne en contact proche avec le nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois, si le dernier vaccin date de plus de 5 ans (stratégie dite du cocooning). Un rappel à 45 ans est recommandé, puis tous les 10 ans à partir de 65 ans.

- Où se faire vacciner ? -

• Pour les nouveau-nés :

La vaccination est proposée par le pédiatre, le médecin traitant ou dans les services de PMI.

• A tout âge :

Sur prescription médicale, le vaccin peut être administré par un médecin ou un infirmier.

- Recommandations en cas de symptômes -

En cas de symptômes de la coqueluche (toux persistante plus de 7 jours) :

• Consulter son médecin le plus rapidement possible pour une mise à jour de la vaccination et un éventuel traitement antibiotique préventif,
• Respecter les gestes barrières : se laver les mains, tousser dans son coude, porter un masque…
• S’isoler et, dans la mesure du possible, ne pas fréquenter les lieux collectifs : crèche, école, travail…

Si la maladie est confirmée : La personne malade ou les parents d’un enfant malade doivent informer le plus rapidement possible leur entourage familial, social et professionnel, afin que ces derniers consultent rapidement leur médecin traitant.

Professionnels de santé, acteurs de la veille sanitaire

La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire. Cependant, les cas sont à signaler à l'ARS La Réunion par les professionnels de santé, via la Plateforme de Veille et d’urgences sanitaires :

• Dans le cadre du signalement des infections nosocomiales (infection associée aux soins est une infection contractée au cours d'un séjour dans un établissement de soins) ;

• Lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) qu’ils soient intrafamiliaux ou en collectivités.

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