Deux jours après sa (re)nomination ce vendredi 10 octobre, Sébastien Lecornu, le Premier ministre a rendu public ce dimanche soir plusieurs ministres de son gouvernement Lecornu II. Une nécessité alors que le chef du gouvernement est censé présenter cette semaine une première copie de son budget pour 2026. Sébastien Lecornu a "proposé un mélange de société civile avec des profils expérimentés et de jeunes parlementaires". Naïma Moutchou est nommée ministre des Outre-mer. Le premier Conseil des ministres aura lieu mardi 14 octobre.
C'est au fur et à mesure de la soirée que les noms des nouveaux ministres ont été annoncés. Pas de prise de parole sur le perron de l'Élysée, ni même de communiqué.
Au total, 34 ministres vont composer ce gouvernement :
• Laurent Nuñez, ministre d’État, ministre de l’Intérieur
• Catherine Vautrin, ministre d'État, ministre des Armées et des Anciens combattants
• Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées
• Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche
• Gérald Darmanin, ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice
• Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et énergétique
• Serge Papin, ministre aux petites et moyennes entreprises
• Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
• Édouard Geffrey, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
• Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
• Rachida Dati, ministre de la Culture
• Stéphanie Rist, ministre de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées
• Naïma Moutchou, ministre d’État, ministre des Outre-mer
• Françoise Gatel, ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation
• Amélie de Montchalin, ministre de l’action et des comptes publics
• Philippe Baptise, ministre de l’enseignement supérieur
• Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative
• Philippe Tabarot, ministre des Transports
• Vincent Jeanbrun, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Décentralisation et du Logement
15 ministres délégués ont également été nommés.
????Voici le (nouveau) Gouvernement de Sébastien #Lecornu annoncé par communiqué de l’Elysée.
— Anthony Lebbos (@AnthonyLebbos) October 12, 2025
34 ministres.
Conseil des ministres Mardi.
Question : combien de temps tiendra-t-il ? #Lecornu2 #Macron pic.twitter.com/gDqYrW2oXt
À la demande de Matignon, les passation de pouvoirs se feront ce lundi 13 octobre 2025, sans invités, sans journalistes, de "manière sobre", a indiqué le cabinet du Premier ministre.
- Lecornu prêt à redémissionner "si les conditions n’étaient de nouveau plus remplies"
De nouveau sous la menace de censure après sa reconduction très critiquée, le plus si nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, doit constituer, dans un délai ultracourt, son nouveau gouvernement afin de pouvoir présenter un projet de budget lundi.
Contre l'avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.
"J'ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n'étaient plus remplies", si elles "n'étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n'importe quoi", a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l'annonce d'un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.
De fait, s'il devait démissionner à nouveau, la perspective d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, réclamée notamment par l'extrême droite, se rapprocherait davantage.
"Il n'y a pas de deal caché (...) ce sera la censure et la dissolution ou pas", prévient le Premier ministre dans la presse dominicale.
La précédente dissolution "a coûté 15 milliards d'euros immédiatement à l'économie française et 0,5 point de croissance, sans compter un an d'inaction", a rappelé Marine Tondelier dimanche à France Inter-franceinfo-Le Monde. Et politiquement, "ça ne résoudra pas grand chose", a-t-elle estimé, comparant ce coût à celui, moins important en 2026, d'une suspension de la réforme des retraites.
- Projet de budget prêt -
A l'issue d'une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n'aura survécu que 14 heures, l'équipe de Sébastien Lecornu était très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l'examiner avant le 31 décembre.
Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.
Il "ne sera pas parfait", avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l'issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.
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