Cinor : des ateliers collectifs pour mieux anticiper les risques cycloniques

  • PubliĂ© le 28 aoĂ»t 2025 Ă  17:17
Cyclone Garance géneral

(Actualisé) Après le cyclone Garance, la Cinor a réuni ce jeudi 28 août 2025 élus, services de l’État, acteurs de la sécurité civile ou encore citoyens pour un atelier territorial consacré à la préparation aux risques cycloniques. Objectif : renforcer la coordination et bâtir des plans d’action concrets pour affronter des crises climatiques appelées à se multiplier. (Photo d’illustration : www.imazpress.com)

En février dernier, le passage du cyclone Garance a marqué les esprits et révélé la vulnérabilité des infrastructures et des habitants face à l’intensification des événements climatiques. Ce matin, une centaine de personnes étaient réunies pour un atelier stratégique inédit. Une étape clé dans la construction d’un dispositif d’adaptation durable. Écoutez Rosita Hoarau, directrice générale des services à la Cinor.

"Nous ne pourrons affronter ces risques que si nous coordonnons nos actions, chacun dans son périmètre de responsabilité", a souligné la Cinor.

La maire de Saint-Denis a rappelé : "il n'y a pas de solution miracle, ni de solution unique. C'est pour ça que c'était intéressant que tout le monde était autour de la table aujourd'hui". Pour Ericka Bareigts, il faut réapprendre à observer son environnement pour mieux se préparer aux risques naturels. Elle estime qu'on a perdu la culture du risque. Écoutez.

Les services de l'État ont également participé aux ateliers ce jeudi matin. "Il y a avait notamment les forces de sécurité civiles, l'éta major de zone, la Deal... tous les services qui ont participé à la gestion de crise avec les collectivité", a précisé Laurent Lenoble, secrétaire général de la préfecture. "Des acteurs privés étaient également autour de la table. Tout ceux avec qui on a travaillé sur la gestion de crise Garance". Écoutez.

- Six axes prioritaires pour une coordination renforcée -

Cette session de travail s’est articulée autour de six grands axes :

• Protéger le territoire : curage des réseaux pluviaux, travaux sur les ravines, convention avec l’État pour financer les ouvrages de protection.
• Protéger les personnes : mise à jour des plans d’évacuation, renforcement des dispositifs d’hébergement d’urgence et lancement d’un plan de sensibilisation citoyenne (gestes qui sauvent, diagnostic de son logement, préparation des quartiers).
• Garantir la continuité des services essentiels : eau, électricité, télécoms, assainissement, avec un plan pour déployer des groupes électrogènes et prioriser les zones vulnérables.
• Accès aux routes et équipements publics : anticipation des travaux et clarification des zones d’intervention pour un retour rapide à la vie normale.
• Gestion des déchets post-cycloniques : sécurisation des filières d’évacuation, mobilisation des prestataires en 24h/24 et campagnes préventives d’élagage.
• Systèmes d’information partagés : création d’une base de données commune pour un diagnostic immédiat dès la levée de l’alerte violette, garantissant une intervention coordonnée.

Ces mesures s’inscrivent dans une logique d’anticipation : "Il ne s’agit plus seulement d’atténuer le risque, mais de s’adapter au changement climatique", rappelle la Cinor, qui prévoit, en partenariat avec l'État, les communes de la collectivté et les différents acteurs concernés de formaliser rapidement une convention et entamer les travaux structurants.

Avec cet atelier, la collectivité pose un jalon essentiel dans la préparation de la saison cyclonique 2025-2026, tout en engageant une réflexion à moyen et long terme pour sécuriser habitants et infrastructures face aux défis climatiques à venir.

vg / redac@ipreunion.com / www.imazpress.com

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1 Commentaires
Super Payet
Super Payet
1 mois

Sur le principe, l'initiative parait très intéressante.
Mais je suis très surpris. La Ville de St-Denis et la CINOR sont des acteurs majeurs de l'aménagement de la Ville.
Qui a permis la densification à outrance et le bétonnage des mi-pentes?
Qui n'a pas alerté sur l'endiguement en entonnoir de la ravine Montplaisir depuis l'allée Avé Maria jusqu'au bd Doret?
Il n'y a nullement besoin d'être un grand hydraulicien pour comprendre que la catastrophe qui a affecté le bd de la providence et tous les riverains en aval jusqu'au bd Doret était plus que prévisible d'autant que la bétonisation des cours et des jardins se fait sans que la Ville ne lève le petit doigt.
Je suis bien placé pour le savoir, j'habite dans le quartier mais j'ai choisi de végétaliser ma cour avec notamment beaucoup d'arbres ce qui a plusieurs avantages :
- rafraichir l'atmosphère en cas de forte chaleur,
- apporter une production de fruits divers,
- augmenter la capacité naturellement d'absorption des sols en cas de fortes pluies notamment.
Ainsi le cyclone n'a pas affecté ma cour, toute l'eau s'est infiltrée sans affecter mon habitation sans ne rien rejeter dans la rue. Certes le vent a ravager mes arbres mais la nature a rapidement repris ses droits
La CINOR et la Ville se donnent bonne conscience au travers de cette démarche.
En lieu en place, il faudrait contrôler les espaces de perméabilité dans chacune des cours (simplement en respectant les règles du PLU), minimiser l'artificialisation des espaces publics.
Actuellement un parking est en cours d’aménagement sur le bd de la Providence, j'espère qu'on n'aura pas droit à du béton ou de l'enrobé; rien n'est moins sûr. Bien entendu, il faut privilégier des solutions les plus respectueuses même si elles peuvent être les plus chères sur le moment.
Mais comme dit le bon sens créole : "bon marché y revient cher"
Alor lo bann zélu y roul anou kari soudri kom y di.
Zot y koz un ta mé zot y fé pa ryen et zot y lès bann kamarad fé sat zot y vé dan zot kour.
Arèt ek sa siouplé