Conseil régional (actualisé)

Ericka Bareigts nommée présidente de l'agence régionale de la biodiversité

  • Publié le 25 mai 2023 à 12:49
  • Actualisé le 26 mai 2023 à 07:03

Le premier conseil d'administration de l'Agence Régionale de la Biodiversité s'est tenu ce jeudi 25 mai 2023. Ericka Bareigts, conseillère régionale et maire de Saint-Denis, a été nommée présidente de cette agence, la neuvième du genre en France. La structure a pour mission de mettre en place la stratégie décidée par le conseil régional en faveur de la préservation de la biodiversité et d'organiser des actions communes en ce sens avec les collectivités et acteurs du territoire. (Photo KS imazpress)

Depuis le 8 août 2016, la loi permet aux Régions de France de mettre en place avec l'Office Français de la biodiversité (OFB), des Agences régionales de la biodiversité (ARB).

À La Réunion, la Région et l'OFB se sont engagés ensemble en juin 2018 à sa création. Le partenariat a été signé en mars 2019. Aujourd'hui, un premier conseil d'administration s'est tenu.

Il a permis de nommer les chefs de files de l'agence et faire un premier point sur la méthode de travail envisagée dans les prochains mois.

Pour le départ de ce projet, 660 000 euros ont été investis. Des fonds européens et des appels à projet seront lancés pour le reste des financements.

" Je me réjouis que cette agence voit le jour. Chacun y mettra son âme pour l’avenir de nos enfants et la mémoire des anciens. Le travail administratif a été long mais l’essentiel a été fait. Aujourd’hui nous avons une présidente de l’office régional de la biodiversité, Ericka Bareigts" lance Huguette Bello à l'occasion de ce premier conseil d'administration.

- Un large état des lieux –

Selon la Région, plus de 20% des récifs coralliens sont en danger et 35.000 hectares de forêts sont en dépérissement sur l'île et 35% des espèces endémiques sont menacées. "Et en même temps les 860.000 habitants doivent respirer et vivre" ajoute Huguette Bello.

Pour Ericka Bareigts, nommée présidente de l'agence, "il n’y a pas de choix ou d’opposition à faire entre le progrès, le confort et la protection du patrimoine réunionnais".

"L'être humain a amené avec lui sur l'île des pratiques qui ont commencé à menacer à petite dose puis à grande dose la nature. Bétonner, artificialiser les choses, prendre l’avion, prendre l’auto, c’est abîmer. Il faut continuer à œuvrer pour une meilleure qualité de vie tout en ne perdant pas notre biodiversité" poursuit-elle.

- Un travail collectif -

Pour ce travail, Ericka Bareigts veut faire appel à toutes les collectivités mais aussi les associations, l'État et les citoyens.

En ce sens, la nouvelle gouvernance et le comité de pilotage de l'agence installés en 2021 ont lancé une large concertation incluant le grand public pour un état des lieux encore plus précis que celui produit en 2020.

Ce deuxième état des lieux permettra de connaitre les axes de travail que la Région doit privilégier.

"Nous allons continuer à rencontrer tous les acteurs qui œuvrent sur le territoire pour approfondir la connaissance de la biodiversité et son partage. Le partage, c'est notre point de départ. Partager avec la population mais aussi les élus la connaissance de la biodiversité va nous éviter que les politiques publiques détruisent le travail que nous aurons fait derrière" exprime Ericka Bareigts.

L'agence de la biodiversité souhaite aussi répertorier et partager les bonnes pratiques sur le territoire "pour ne pas refaire ce qui est déjà fait".

De plus, le champ de travail sera élargi à tous le grand bassin de l'océan indien. " Les mouvements de la mer et de l’air existent et les aller-retour de pollution avec les marées aussi. Ce qui se passent dans les pays de la zone aura un impact sur La Réunion et inversement" précise la présidente de l'agence.

- Partager les connaissances de la biodiversité -

En premier lieux, Ericka Bareigts a souligné vouloir agir auprès des enfants. "Il nous faudra expliquer, sensibiliser et émerveiller les enfants, leur faire sentir, toucher, aimer la biodiversité" dit-elle.

Une des idées lancée à titre d'exemple, la création de jeux sur la biodiversité animer "par des jeunes et des moins jeunes" sur les lieux de pique-nique.

Jean Michel Zammite, directeur des Outre-Mer de l'Office Français de la biodiversité s'est dit heureux de la mise en place de cette agence malgré "une très longue gestation".

"Le bébé est bien formé et je suis heureux que l’État l’accompagne dans ses premiers pas et son développement. L’office français de la biodiversité est là pour conseiller et appuyer cette agence dans la ligne qu’elle souhaite conduire" précise-t-il.

Pour rappel, de juin à décembre 2020, un premier travail d'état des lieux a pu être lancé. Il a permis de dégager un diagnostic sur l'état de la connaissance et de la conservation de la biodiversité sur l'île.

Globalement, ce point de départ a rendu compte de la richesse de La Réunion mais aussi d'une forte dynamique de développement qui fait pression sur la biodiversité.

"Nous avons le devoir de protéger cette terre et toutes ces belles ressources. L’espèce humaine a mis à mal cette belle nature de La Réunion. Cette terre au 500 micro-climats qui naît du volcan, nous devons la préserver. C’est tout le travail de cette agence régional de la biodiversité" termine Ericka Bareigts.

ks/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
ACSP-REUNION
ACSP-REUNION
10 mois

Qui peut y croire alors que la Région Réunion a transformé la Réunion en "hot spot" nationale et mondial de la pollution sonore par les survols touristiques motorisés ? L'ARB aura-t-elle le courage d'oser agir où sera-t-elle un énième acteur de l'eskrologie ?
http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/la-reunion-hot-spot-national-de-la-pollution-sonore-des-survols-touristiques