Opération Wuambushu

Mayotte : la démolition du bidonville Talus 2 a commencé

  • Publié le 22 mai 2023 à 13:06
  • Actualisé le 22 mai 2023 à 15:38

Les pelleteuses sont entrées en action lundi matin 22 mai 2023 à Mayotte pour démolir les cases en tôle insalubres de Talus 2, l'un des plus importants bidonvilles du département le plus pauvre de France, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ce "décasage" (démolition) a commencé dans le quartier de Majicavo, sur la commune de Koungou (nord de la Grande Terre).

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis

  • Le préfet Thierry Suquet :  "162 taudis ont été démolis"

    Le préfet de Mauyottee, Thierry Suquet, a tenu un point presse dans la matinée sur les lieux du décasage. "Ce projet de démolition a été prépaté depiuis plusieurs mois. Ce site a été qualifié d'insalubre par l'ARS et la nécéssité de le démolir a été confirmé par les juges" a rappelé le réprésentant de l'Etat

    Il a souigné que des enquêts sociales ont été ouvertes pour chacun des 162 taudis en cours de démolition "86 familles ont été enquêtées, 40 afmilles ont été relogées dès ssamedi soir" a affirmé le préfet.

    Thierry Suquet a souligné que cette politique s'inscrit dans une loigque "qui pemet aux habitants lorsqu'ilssont françaiss ou étrangers en sitatuation régulière de  sortir du bidonville pour aller vers un logement" décent.

     

  • Le centre de rétention se prépare à la montée des expulsions

    Le lieu est fréquenté et le séjour y est bref : le centre de rétention de Mayotte se prépare à retrouver une activité soutenue avec la reprise des expulsions de sans-papiers vers les Comores, permise par le rétablissement de la liaison maritime.

    Pamandzi, en Petite-Terre, l'une des deux îles habitées du département français de l'océan Indien, abrite près de l'aéroport et non loin du port de Dzaoudzi le premier centre de rétention administrative (CRA) de France. Et de loin.

     

    Doté de 136 places, il a accueilli quelque 26.000 personnes en 2022, soit plus de 60% des placements en rétention dans l'ensemble des 25 centres de métropole et d'outre-mer.

    Vendredi, son responsable, le commandant de police Dominique Bezzina, organisait une visite des lieux ouverte à la presse lors de la venue de l'eurodéputé Nicolas Bay (Reconquête!) qui, comme parlementaire, dispose d'un droit d'accès aux CRA.

    Chaque jour, en moyenne, une centaine de personnes sont débarquées ici avant leur renvoi du territoire français. Autant en partent. Parmi elles, 25 à 30 sont remises en liberté, les autres faisant l'objet d'une mesure d'éloignement.

    "Notre record de personnes expulsées en une journée est de 189. Dans ces conditions, il ne faut pas qu'un grain de sable vienne perturber notre organisation", explique le chef du CRA, qui fonctionne 24h/24. A Mayotte, quatre lieux de rétention sont utilisés pour désengorger le site.

    Comoriennes en grande majorité, les personnes retenues sont aussi Malgaches ou originaires de l'Afrique des Grands Lacs.

    Au CRA, elles intègrent des dortoirs de six lits, dans trois zones distinctes pour les hommes, les femmes et les familles. "Leur séjour est bref", souligne Dominique Bezzina. En moyenne 1,2 jour, nuit comprise. Parfois moins.

    La suite de l'article est ici

     

  • Derrière les portes, personne: les derniers habitants ont quitté Talus 2 à l'aube

    "Un homme s'est cependant présenté aux gendarmes, racontant que son père avait laissé des effets personnels dans une des habitations, en bas du bidonville. Il en est sorti avec un matelas, un ventilateur, une bouilloire et des plaques de cuisson" rapporte l'AFP.

    "Marteau et pince coupante à la main dimanche pour démonter la tôle de sa case, Ahmed Daoud, 50 ans, avait raconté à l'AFP que les autorités lui avaient proposé un relogement à Chembenyoumba, à l'autre bout de l'île."

    "Les enfants ne peuvent pas être scolarisés, à deux mois des vacances. Je préfère qu'on reste ici, que les enfants continuent d'aller à l'école. On peut dormir sur la terrasse", soupirait cet homme de 50 ans, en situation régulière à Mayotte.

  • Les habitants de Talus 2 s'étaient préparés à la démolition du bidonville

    Les habitants de Talus 2 ont commencé à démolir eux-mêmes leurs maisons depuis la fin de la semaine dernière. "On est en train de voir tout ce qu'on peut sauver", se désolait dimanche auprès de l'AFP Ahmed Daoud, marteau et pince coupante à la main.

    En situation régulière, le gaillard de 50 ans, en sueur de devoir démonter la tôle, affirme que les autorités françaises lui ont proposé un relogement à Chembenyoumba, à l'autre bout de Grande-Terre, principale île de ce département français de l'océan Indien.

    "Les enfants ne peuvent pas être scolarisés, à deux mois des vacances. Je préfère qu'on reste ici, que les enfants continuent d'aller à l'école. On peut dormir sur la terrasse", soupire M. Daoud.

     

    La suite du reportage est ici

     

  • Le décasage va durer toute la semaine

    La démolition de Talus 2 "devrait durer toute la semaine", a précisé devant la presse Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal à la préfecture de Mayotte. Il s’agit de détruire 135 cases en tôle dans ce quartier informel, sur un millier de logements insalubres promis à la destruction dans les prochains mois à Mayotte.

  • Gerald Darmanin affirme "des relogements sont proposés"

    Dans un message posté sur son compte Twitter peu de temps après le début de la démolition, le ministre de l'Intérier et des Outre-mer affirme l"e volontarisme politique paye : nous continuons la destruction des bidonvilles, dans lesquels habitaient de nombreuses familles dans des conditions indignes, en proposant des relogements"

     

  • Pelleteuses en action

    Le "décasage" a commencé vers 8h30 (heure de La Réunion) dans le quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou (nord). Des gendarmes équipés de pied de biche sont entrés dans les habitations pour vérifier que personne ne se trouvait à l’intérieur avant le début des démolitions, selon des journalistes de l’AFP sur place.

     

    L’électricité et l’eau ont été coupées. Les pelleteuses ont ensuite commencé à détruire le bidonville, fracassant les murs en dur et écrasant la tôle dans un bruit métallique sourd.

     

     

  • Bonjour La Réunion

    Nous ouvrons ce direct pour suivre la démolition de Talus 2, l'un des plus grand bidonville de Mayotte.

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À propos

L’État prévoit toujours de détruire à Mayotte dans les prochains mois "1.000 cases identifiées" comme étant des logements insalubres, a indiqué le préfet de ce département français de l’océan Indien lors d’une visite dans le quartier de Cavani, à Mamoudzou.

"300 ont déjà fait l’objet d’enquêtes sociales". Les personnes en situation régulière se verront proposer "une solution de relogement au fur et à mesure" mais, a-t-il prévenu, "le principe de démolition n’est jamais remis en question, même si les familles refusent les propositions".

- Le décésage de Talus 2 autorisé -

Si les expulsions pourraient reprendre, les décasages également. En effet, le tribunal administratif de Mayotte a annoncé ce samedi 13 mai 2023 la levée de la suspension de la démolition du bidonville Talus 2. Ce "décasage" ordonné par le préfet avait été suspendu dans un preier temps.

Après de nombreux référés, de nombreuses audiences, pour le juge et président du Tribunal administratif de Mayotte, la préfecture respecte les conditions définies dans le cadre de la loi élan. La suspension de l'exécution de l'arrêté du préfet de décembre relatif au décasage de Talus 2 est donc levée.

Le président du tribunal administratif, Gil Cornevaux, a finalement "rabattu son ordonnance" du 27 février en raison d’éléments nouveaux mis en avant par la préfecture de Mayotte. Lors des débats, le juge des référés avait exigé des services de la préfecture des documents tangibles pour prouver "l’existence" de ces relogements.

Le magistrat a par ailleurs assorti sa décision de l'obligation pour le préfet de scolarisation des enfants des familles concernées par les relogements dans les zones où ils seront invités à résider.

La Cour d'appel de Mayotte s'est elle aussi prononcée ce mercredi 17 mai 2023 en faveur de la levée de la suspension de la démolition du bidonville Talus 2. Cette décision intervient quelques jours après celle du tribunal administratif autorisant la reprise du "décasage". Pour rappel, l'opération ordonnée par le préfet avait été suspendue depuis la fin du mois d'avril.

Aussi, le volet "reconquête du foncier et destruction de l’habitat indigne » de l’opération Wuambushu va pouvoir enfin se déployer. J’appelle le gouvernement à le mettre en œuvre rapidement et pleinement", déclare le député Mansour Kamardine.

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- Les liaisons ont repris -

Gérald Darmanin a décidé de reprendre la main sur le volet diplomatique en laissant de côté les diplomates. Il a invité le ministre de l'Intérieur comorien Fakridine Mahamoud. Les ministres ont en effet "réaffirmé leur volonté de lutter contre les trafics et contre les passeurs", selon un communiqué conjoint.

Le texte fait également part de leurs efforts pour apaiser ces tensions engendrées par l'opération Wuambushu. Selon nos confrères de France Mayotte Matin, le ministre de l'Intérieur, à l'issue de cette entrevue, a annoncé la "reprise des liaisons maritimes entre la France et les Comores".

Les rotations de la SGTM vers Anjouan ont repris ce mercredi 17 mai, permettant ainsi au volet lutte contre l’immigration clandestine de se mettre en place.

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- La lutte contre l'insécurité se poursuit -

De leur côté, les forces de l'ordre poursuivent leur action. Gendarmes et policiers poursuivent sans relâche les interpellations des délinquants.

Le village de Kaweni a connu jeudi 18 mai 2023 un épisode de violences urbaines. Les émeutiers ont placé trois barrages enflammés sur la RN1 afin d'entraver la circulation, d'attaquer les usagers de la route, et freiner l'intervention des forces de l'ordre. Ces jeunes individus étaient encagoulés et grimés.  Après avoir lancé des pierres sur la pharmacie des Ylangs et sur la magasin SFR, ils se sont attaqués à la caserne des pompiers de Kaweni.

L'enquête judiciaire a permis dès vendredi et sur cette fin de semaine d'identifier et d'interpeller cinq jeunes hommes formellement reconnus comme ayant participé à ces faits.

Dans la nuit de dimanche à lundi 15 mai, la police de Mayotte a interpellé un kwassa en provenance d'Anjouan avec à son bord, 28 ressortissants comoriens, 20 hommes, 5 femmes et 3 enfants. Le passeur a été interpellé et placé en garde à vue.

Les auteurs d’une agression au cours de laquelle une femme s’étaient faite agresser au volant de sa voiture à Mzouazia, dans la commune de Boueni le 28 avril, ont été arrêtés le 5 mai dernier par les gendarmes et immédiatement placés en garde à vue.

Le "baromètre délinquance" de la préfecture met d'ailleurs face à face les mois d’avril 2022 et 2023. Il fait apparaître des chiffres à la hausse, comme c’est le cas depuis maintenant tant d’années. Cependant, on constate également une augmentation du travail judiciaire à l’encontre des délinquants.

Le plan blanc a même été activé au Centre hospitalier de Mamoudzou (CHM), après que des délinquants se soient introduits au centre médical de référence (CMR) de Dzoumogné pour agresser des usagers et commettre des actes de vandalisme dans l’enceinte de l’établissement.

Pour l’agence régionale de santé et la préfecture, "les violences physiques, verbales et intimidations perpétrées par ces individus envers les agents et soignants du CHM sont inacceptables et constituent une atteinte grave à l’engagement de ces professionnels pour la santé à Mayotte".

Vendredi 12 mai, par sécurité, les équipes soignantes et les usagers ont été transférés vers le CHM de Mamoudzou, pour permettre la continuité de la prise en charge des patients. La situation était tendue depuis le début de la semaine dernière, après que des collectifs citoyens aient mis en place des barragescondamnant l’accès à plusieurs centres de consultations et de soins. Une réaction au refus des autorités comoriennes d’accepter le retour de leurs ressortissants expulsés.

Devant le climat de violence chaque jour un peu plus présent à Mayotte, le député, Mansour Kamardine, alerte sur une situation de pré-guerre civile dans l’île à travers un communiqué. "Ce 12 mai, en pleine journée, une bande de barbares cagoulés et armés de machettes a attaqué l’antenne de Dzoumogné du Centre hospitalier de Mayotte, saccageant les locaux et blessant des Mahorais qui protestent contre le blocage de l’expulsion des clandestins par les autorités comoriennes. Pire, désormais, c’est un fait nouveau, les étrangers en situation irrégulière affirment par l’intimidation et la violence qu’ils sont chez eux à Mayotte et que le territoire du 101ème département français appartient aux Comores. Compte-tenu de la détérioration de la si- tuation, j’en appelle à un ressaisissement de l’Etat pour assurer la paix civile à Mayotte".

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