Environ 500 personnes se sont rassemblées dans les jardins de la préfecture ce lundi 8 mai 2023 pour apporter leur soutien à l'opération Wuambusu à Mayotte. Le collectif Résistance Réunion/Mayotte en Action (Ré-MaA) et les collectifs des citoyens de Mayotte notamment avaient appelé à manifester pacifiquement pour dénoncer les violences commises dans l'île aux parfums et demander plus de mesures pour rétablir la sécurité (Photo as/www.imazpress.com)
Sur place, les manifestants ont étrillé les politiciens opposés à l'opération, mais aussi les associations humanitaires, les médias, et la réponse des gouvernements français et comoriens face à cette crise qui n'en finit plus.
"Où étaient les associations lorsque nous pleurions ? On ne les entend jamais, où étaient-elles quand il y avait des morts ?" s'est indignée Amina Djoumoi, porte-parole du collectif Ré-MaA. "Mayotte souffre, Mayotte subit une insécurité qui ne serait acceptable nul part ailleurs" a-t-elle estimé. Regardez :
Les discours se sont succédés devant la préfecture, alors que des centaines de personnes étaient présentes, beaucoup avec un drapeau français à la main. Tous ont dénoncé l'insécurité régnante à Mayotte, appelant à une "réponse ferme" du gouvernement.
"Nos parents, nos grands-parents ont dit oui à la France" ont rappelé à de nombreuses reprises les intervenants, fustigeant le gouvernement comorien qui refuse aujourd'hui d'accueillir ses ressortissants expulsés. Certains ont démandé "l'activation de l'état d'urgence" sur place.
Mais au-delà de l'insécurité, c'est toutes les problématiques rencontrées aujourd'hui à Mayotte qui sont dénoncées. "Notre système de santé est défaillant, notre système d'éducation aussi, nous n'avons plus d'eau, l'insalubrité est partout, et personne ne fait rien" a liste un manifestant en colère.
- Une opération difficile -
Cette manifestation intervient alors que l'opération Wuambushu continue difficilement dans l'île aux parfums. Avec la situation diplomatique actuelle entre la France et l'Union des Comores, les expulsions de ressortissants comoriens en situation irrégulière dans le département sont toujours impossibles et ce depuis le 24 avril.
Selon Comores info, "la SGTM Maria Galanta, seule compagnie autorisée à transporter des passagers entre les îles, a cessé de fonctionner, et les perspectives de reprise rapide s’amenuisent".
Dans une lettre envoyée à la compagnie le 2 mai, la Société Comorienne des Ports a approuvé la décision de la SGTM de suspendre ses opérations et lui a demandé de maintenir cette suspension sur la ligne Mayotte-Anjouan jusqu’à ce que les conditions de sécurité normales pour les opérations maritimes soient rétablies.
"En attendant, les gens sont pris en charge au centre de rétention administratif", précise la préfecture. "On est en capacité de placer en CRA l'ensemble des gens qui arriveraient par la mer, on gère au plus juste", assure Thierry Suquet sur Mayotte La 1ère. Il ajoute : "on maintient au CRA, hormis les personnes interceptées en mer, des gens considérés comme fauteurs de troubles à l'ordre public et des personnes sortants de prisons. Les gens qui ne sont pas placés en rétention, se voient notifié d'une obligation de quitter le territoire français avec assignation à résidence".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lui été questionné au Sénat sur l'opération Wuambushu, il a ainsi pu expliquer qu'il avait personnellement renoué le contact avec l'Union des Comores et notamment avec le ministre de l'Intérieur Fakridine Mahamoud. Le porte-parole du gouvernement de l'Union des Comores a confirmé que l'invitation avait été faite, qu'elle avait été acceptée et qu'il restait à déterminer la date de cette rencontre.
- La lutte contre l'insécurité se poursuit -
Ce mardi 2 mai, l'antenne GIGN (gendarmerie) de Mayotte a interpellé un individu activement recherché. Défavorablement connu, il est présumé être un chef de bande soupçonné d'avoir participé à des attroupements armés, d'avoir commis des caillassages sur des particuliers ainsi que sur les forces de l'ordre et d'autres délits.
Côté police, interpellations en série sur Mamoudzou. En marge de la sécurisation des quartiers effectuée quotidiennement, les forces de l'ordre de la DTPN de Mayotte, ont procédé à plusieurs interpellations dont deux individus pour des vols dans des véhicules à Convalescence, un pour un vol par escalade à Kaweni, un autre pour des vols dans divers véhicules et un cinquième pour usage illégal de la profession de taxi.
Autres interpellations, d'individus violents, détenteurs d'armes ou auteur de cambriolages.
En attendant, les décasages, dont celui de Talu 2, restent à l'arrêt. Défini par le préfet dans un arrêté de décembre 2022. Suspendu partiellement par le tribunal administratif le 27 février 2023, s'en sont suivi des référés. Des référés libertés portées par les habitants contre la destruction des bidonvilles, rejetés.
Toutefois, ce n'est pas pour autant que les décasages reprennent. Car si la préfecture a apporté la preuve pour les familles concernées de proposition d'hébergement, pour le juge administratif, les renseignements sont insuffisants. Le juge a donc accordé un temps à la préfecture pour se régulariser et fournir une liste détaillée des propositions d'hébergement formulées avec une adresse vérifiée, un nombre de pièces et une surface qui permettent d'attester du caractère adapté des logements à la famille.
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Il on cas partir à Mayotte pour régler le problème
ça sent le Rassemblement National à plein nez
Et il est où annette avec ses commentaires ? Nulle part . Le vide !