Ce jeudi 31 janvier 2013, les personnels de l'Education nationale étaient appelés à la grève. Malgré l'annulation des rassemblements par l'intersyndicale en raison de la dégradation des conditions météorologiques, la grève a été suivie. Selon le rectorat plus de 16,85% des personnels ont participé au mouvement. "De très nombreux collègues ont tenu néanmoins à exprimer par la grève leur exigence du retrait de loi Peillon et du décret sur les rythmes scolaires. La grève a été massive. Il en ressort que la colère des personnels est grande. C'est indiscutablement une lame de fond à laquelle nous assistons actuellement", se félicite l'intersyndicale de l'éducation dans un communiqué.
"Le gouvernement aurait tort de sous estimer la révolte qui gronde et il serait bien avisé de retirer ses mesures si contestées qui ne produiront que des effets négatifs sur la réussite de tous les élèves et sur le quotidien de notre métier", explique l’intersyndicale.
Concernant le décret sur les rythmes scolaires, elle rappelle que les communes sont dans l'obligation de produire une délibération de leur conseil municipal actant un report de la réforme et qu’elles sont réputées avoir tacitement accepté la mise en oeuvre des nouveaux rythmes à la rentrée 2013".
L'intersyndicale demande donc aux maires "de ne pas mettre en place cette réforme à la rentrée 2013" et, en tout état de cause, "de consulter les personnels enseignants avant toute décision". "La refondation de l’école ne peut se faire sans débat démocratique et en l’absence de consultation des personnels et de la communauté éducative. La décision des maires de reporter à 2014 l’application de ce décret constituerait indiscutablement un point d'appui pour nous permettre, tous ensemble, d'amplifier la mobilisation jusqu'au retrait du décret et ce dans l'intérêt des enfants, des familles des communes et des personnels", poursuit-elle, avant d’ajouter qu’elle se réunira très prochainement pour décider des suites à donner.