Gaviscon, Hexomedine, Debridat, Toplexil ou encore Dexeryl... Depuis ce vendredi 16 juillet 2010, le taux de remboursement de près de 170 médicaments passent de 35% à 15%. Prescrits quotidiennement, ces médicaments sont jugés peu efficaces par la Haute autorité de santé. La sécurité sociale espère ainsi faire l'économie de 145 milliards d'euros.
Parmi les médicaments touchés par cette baisse des remboursements, le Tanakan, un traitement agissant sur les troubles de la mémoire des personnes âgées, l'Hexomédine, un antiseptique ou encore le Zovirax, une crème contre l'herpès. Au total, plus de 600 médicaments seraient concernés lorsque l'on ajoute à la liste les médicaments génériques associés.Du côté du syndicat des pharmaciens de la réunion, les avis sont neutres. "Si cet argent sert à rembourser le trou de la sécurité sociale", précis Claude Marodon, membre du bureau et pharmacien. Même constat, pour Eric Cadet, vice-président du syndicat des pharmaciens : "Comme le souligne Roselyne Bachelot, la santé est un poste de croissance. Les choses vont aller en s'implifiant malheureusement. Il faut savoir que ces médicaments coûtent plus d'un milliard d'euros à la Sécurité Sociale".
À titre d'exemple, "137 000 boîtes de Dexeryl ont par exemple été prescrites l'année dernière à la Réunion pour un coût total de 754 000 euros", révèle le Journal de l'île.
Les CMU ne sont pas concernés par cette baisse de remboursement mais "cette mesure pourrait contribuer à pénaliser les foyers modestes", fait remarquer les deux pharmaciens.
À noter que de son côté, la Mutualité Française est radicalement opposée à cette baisse. Elle a appelé ses membres -soit plus de 800 mutuelles-, à ne plus assumer le remboursement du reliquat qui s'élèvera désormais à 85%.
La question est de savoir maintenant si les Français sont prêts à dépenser pour leur santé.
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