Gymnastique

À 22 ans, Marine Boyer envisage de prendre sa retraite après les JO de Paris

  • Publié le 1 octobre 2022 à 11:28
  • Actualisé le 1 octobre 2022 à 11:30

À seulement 22 ans, la Réunionnaise Marine Boyer enchaîne les podiums en gymnastique sur la poutre. Le 25 septembre dernier, elle a d’ailleurs gravi les plus hautes marches des Internationaux de France. Prochaine étape pour elle, les championnats du monde à Liverpool fin octobre. Un nouveau défi pour celle qui épouse l’espoir de participer aux prochains JO de Paris. Une nouvelle étape pour la Bénédictine, avant une possible arrêt de sa carrière sportive de haut niveau. (Photo : Marine Boyer)

À 22 ans, Marine Boyer compte bien mettre un terme à sa carrière après les jeux de Paris. « Après les jeux j’ai envie de m’arrêter », nous dit-elle. « À mon âge, ce n’est pas les meilleures années dans une carrière de gymnaste. » « Cela devient difficile de s’entraîner sans douleurs », dit-elle. « Je pense que j’ai tout donné dans ce sport ».

Son objectif pour cette fin de carrière sportive, est donc de participer aux JO de Paris. « Je me dis, je vois comment mon corps tient et ma tête. » « J’y vais sans me prendre la tête et je donnerais le maximum de moi, après, on verra le résultat », ajoute la gymnaste.

Marine Boyer ne part cependant pas forcément confiante pour les Jeux olympiques, car les qualifications ne sont pas encore passées. « On a encore du temps mais cela va être dur de se qualifier dans les trois premières parce qu’il y a d’autres très bonnes équipes », confie Marine.

Après les jeux, Marine pense donc s’arrêter. « Pour l’heure je reste pour la passion de la gym, mais après j’aimerais voir d’autres choses », dit-elle. Ce qu’elle aimerait, c’est rester dans le sport, partager son expérience avec les plus jeunes et faire de la formation. Autre objectif qu’elle souhaiterait atteindre, c’est intégrer le Cirque du soleil.

- Marine, une grande championne péi –

En 2014, la gymnaste s’envole à Rio pour disputer les Jeux Olympiques. Des jeux où elle termine 4ème. Suivent ensuite les JO de Tokyo en 2020. Marine Boyer y va, mais sait que ces jeux seront difficiles. « Pour moi c’est l’année de trop parce que physiquement et mentalement cela commençait à être très dur », fit-elle remarquer.

Cette même année, Marine est confrontée à une blessure. « Je me suis blessée lors des championnats d’Europe. » Une blessure qui laisse planer le doute sur une éventuelle suite de carrière. « J’ai fait une pause et j’ai pu réfléchir ». Durant ces mois d’arrêt, Marine a pu se recentrer, retrouver ses proches et rencontrer d’autres grands sportifs. C’est là qu’elle s’est dit, « je ne peux pas m’arrêter là, pas sans avoir eu une médaille olympique ». Elle ajoute, « si mon corps et ma tête peuvent tenir, j’en suis capable ».

Toutefois, malgré ces obstacles, Marine Boyer a su rebondir. La sportive originaire de Saint-Benoît a terminé première des Internationaux de France. « Je n’ai pas lâché et je suis contente d’avoir pu concrétiser le travail mené depuis le début de l’année », souligne-t-elle. « Cela a été beaucoup de fierté », ajoute la sportive.

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Prochaine étape, les championnats du monde fin octobre.

- Marine, un talent de la gymnastique depuis son enfance –

Alors qu’elle n’a que six ans, Marine Boyer commence la gymnastique. « Je bougeais énormément chez moi et donc mon père m’a mis au sport », dit-il. Forte de son talent, Marine se démarque. « En CE2 j’ai été détectée et je suis partie à Meaux pour faire le sport étude », précise la sportive. Deux années après, la Réunionnaise intègre le pôle espoir jeune. Très soutenue par sa famille, Marine Boyer reconnait que sans eux, elle aurait eu plus de difficultés à intégrer le pôle. « Faire ça chez moi, ça a été une force », dit-elle.

Toute jeune, elle est ensuite sélectionnée pour les championnats d’Europe. Malheureusement, à cette époque, elle se blesse à l’épaule. « J’ai eu beaucoup d’interrogations mais j’ai été sélectionnée, faire de bons résultats m’a reboostée. » Après cette blessure, Marine Boyer revient plus forte que jamais. « Cela a forgé mon caractère », dit-elle. « Je voyais mes coéquipiers progresser et je me suis dit, il faut que je montre que j’ai ma place », indique la sportive. Un retour qui s’est relativement bien passé puisque la gymnaste termine 2ème aux championnats de France.

En classe de 4ème, Marine intègre l’Institut national du sport (Insep) à Paris. « Je l’ai intégré à l’âge de 14 ans et là j’ai pu m’entraîner avec des coachs chinois », dit-elle. « Des entraîneurs grâce à qui j’en suis là aujourd’hui », ajoute Marine.

S’enchaînent ensuite les compétitions et les titres.

- Une passion, mais de nombreux sacrifices –

Commencer le sport à haut niveau dès sept ans n’est pas forcément compatible avec la vie d’une petite fille normale. « C’était énormément de sacrifices parce qu’on avait moins d’heures d’écoles, dès que l’on sortait c’était pour les entraînements », raconte Marine Boyer. Elle ajoute, « c’était un peu dur on n’avait pas trop de loisirs ».

Souvent, dans le haut niveau, Marine était en proie au doute. « On se demande souvent si on est fait pour ça ». Mais après, elle le dit, « la passion de la gym est plus forte que tout ».

Durant toute sa jeune carrière, Marine a pu compter sur le soutien de ses parents. « C’était une force pour moi d’avoir mes parents à côté », dit-elle. Sans cela, elle aurait arrêtée, comme nombre de ses amis.

Prochain objectif pour Marine, les championnats du monde du 29 octobre au 6 novembre, pour lesquels la fédération a annoncé sa sélection.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunioncom

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