Aéroport Roland-Garros : interdits de vol, des milliers d'objets sont confisqués tous les ans

  • Publié le 22 juillet 2025 à 21:54
  • Actualisé le 18 août 2025 à 15:16
objets interdit

Pressé de partir, de faire sa valise et souvent, dans la précipitation, les voyageurs se présentent au poste de sécurité de l'aéroport Roland Garros avec dans leurs bagages cabine des objets interdits de vol car considérés comme dangereux à bord. Pilons, bâtons de marche, mousquetons, fers à repasser… Chaque année à La Réunion des milliers d'objets sont ainsi confisqués. Que deviennent-ils ? Sont-ils détruits, revendus ou réutilisés ? Le choix a été fait de les récupérer pour les confier à Emmaüs, une association caritative. Pour rappel, tous ces objets peuvent être transportés dans les bagages en soute (Photo ma.m/www.imazpress.com)

À l'aéroport de La Réunion, chaque année, ce sont environ 300 pilons, 400 paires de bâtons de marche, 225 couteaux de valeur, trois poubelles de 80 litres d'objets contondants divers (ciseaux, couteaux sans valeur…), 700 mousquetons, 50 fers à repasser, 60 jouets et armes factices, 20 cannes à pêche ou encore 25 boules de pétanque qui sont saisis par le service de sécurité.

Tous ces objets ont été saisis dans les bagages cabines, c'est-à-dire ceux qui peuvent être placés dans les casiers au-desssus des passagers ou au sol près d'eux et donc accessibles par les personnes mal intentionnées. Raison pour laquelle ils sont interdits en cabine mais autorisés en soute.

Sont retrouvés également, "des roches volcaniques ou des coraux qui de base sont interdits de prélever", constate Philippe Boyer, chef du poste de sûreté à l'aéroport Roland-Garros. Écoutez.

- Des objets confisqués avant l'embarquement -

Selon l'objet qui sera repéré dans vos bagages au moment de passer les contrôles, plusieurs options peuvent se présenter à vous.

Soit vous pouvez confier ces objets à des proches venus vous accompagner à l'aéroport, soit ils "partent à la destruction", explique Philippe Boyer.

Évidemment, si vous ramenez un objet qui pourrait servir d'arme, vous risquez de passer un mauvais quart d'heure avec les forces de l'ordre. Munitions, armes ou cran d'arrêts, "ces objets sont récupérés par la police et peuvent mener à une enquête", ajoute le chef du post de sûreté.

- 90% des pilons vendus chez Emmaus viennent de l'aéroport -

Pour lutter contre le gaspillage, l'aéroport Roland-Garros a noué en 2017 un partenariat l'association Emmaüs Réunion.

"On fait donation des objets interdits car ils ont de la valeur et permettent de participer au tissu social et d'être revalorisé", explique Maxime Leclerc, chef du projet transition écologique à Gillot. Écoutez.

Ces objets, une fois récupérés, "sont destinés au réemploi et proposés aux personnes qui visitent, à des prix très intéressants", explique Bernard Grondin, directeur d'Emmaus Réunion. 

90% des pilons vendus chez Emmaus viennent de l'aéroport. Écoutez.

- Les bouteilles de plus de 100 ml interdites  -

Autre objet souvent oublié des passagers, les bouteilles d'eau. "Aujourd'hui l'aéroport est muni de fontaines à eau pour inviter les passagers à venir avec des gourdes", indique Maxime Leclerc, chef du projet transition écologique à Gillot.

Tout produit liquide ou crèmes de plus de 100 millilitres est également à proscrire.

Pour éviter que vos objets soient saisis lors du contrôle de sécurité, veillez à bien vous informer avant votre départ. Consultez la liste des articles interdits en cabine disponible sur le site de l’aéroport ou de votre compagnie aérienne.

ma.m/www.imazpress.com/[email protected]

guest
9 Commentaires
Pelican
Pelican
4 mois

Soit ils sont récupérés par les douaniers et agents aériens !!!
C'est aussi simple et la réalité !!!

Rousseaux
Rousseaux
4 mois

Pourquoi ne pas autoriser un prestataire de services à récupérer ces objets, (qui ont un propriétaire, quand même) pour qu’il les réachemine par colis postal au domicile dudit propriétaire ! Si celui-ci le souhaite, bien sûr. Il y a là une petite affaire à créer. Et pourquoi pas chez un des commerçants de l’aéroport, qui sont a priori toujours là aux heures d’ouverture.

Jay
Jay
4 mois

Sur le papier cela semble une bonne idée mais dans la pratique c est impossible car les frais de port sont élevés et le commerçant prendra une commission du coup si on se retrouve a payer 60€ pour récupérer son pilon ou un petit objet, cela intéressera pas grand monde, c est uniquement si on a objet de valeur ou sentimental que cela pourrait être intéressant

Gimi974
Gimi974
4 mois

Très bonne sujétion en effet. J'adhère !

Gérard LEVENEUR
Gérard LEVENEUR
4 mois

Vraiment du grand n'importe quoi, quel est la dangerosité d'un pilon et d'un calou dans le fond d'une valise en cale dans l'avion, ces agents de police deviennent juste un peu idiots je pense ou c'est juste excès de zèle de leur part, il faudrait qu'il révise un peu leur façon d'agir avec les voyageurs.

Zaza
Zaza
4 mois

Apprenez à lire. Ils parlent de pilons qu'ils trouvent dans les bagages à main, c'est à dire qui ne sont PAS destinés à aller en soute.

Cyprès
Cyprès
4 mois

Ils sont interdits en cabine mais autorisés en soute.

Sûreté
Sûreté
4 mois

Merci ZAZA pour cette remarque 🙏🏼 !!

Sol
Sol
4 mois

Même une noix de coco c’est interdit ;imaginez une noix bien pleine lancée dans le coco : c’est une arme m’avait dit un policier !!!