Ce lundi 3 novembre 2025, plusieurs familles sans accompagnants d'enfants en situation de handicap (AESH) et accompagnées par le collectif "Les Enfants invisibles 974" ont obtenu la présence d'un AESH auprès de leur enfant. Le tribunal administratif leur a donné gain de cause face au rectorat. Au total, plus de 1.000 enfants, voire davantage, sont soit non accompagnés, soit très peu accompagnés à La Réunion (Photo : sly/www.imazpress.com)
"C’est une victoire importante pour ces parents, qui se battent depuis des mois pour faire appliquer un droit fondamental : celui de l’éducation inclusive", détaille Cédric Bourane, représentant du collectif "Les Enfants invisibles 974".
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- Le rectorat a honoré ses engagements -
"Certains AESH déployés ce matin font partie de nouveaux recrutements, directement liés à ces décisions de justice", se félicite Cédric Bourane. "Nous saluons l’engagement du Rectorat de La Réunion, qui avait promis de respecter les jugements rendus par le tribunal administratif."
"Quand ce n’est pas bon, nous le disons haut et fort. Mais quand c’est bon, il faut aussi le reconnaître", dit-il. "Le groupe de travail mis en place par le Rectorat accomplit un énorme travail en interne avec les associations et des collectifs, permettant d’avoir une vision complète de la situation."
"Le Collectif salue l’avancée de ce groupe de travail, qui permet d’identifier précisément les besoins et les solutions à mettre en place pour améliorer l’accompagnement des enfants en situation de handicap", ajoute-t-il.
- 1.000 élèves sans AESH à La Réunion -
L'Académie a dévoilé qu'au 1er octobre 2025, il manque au minimum 212 AESH à La Réunion pour près de 1.000 enfants sans solution. Près de 9 % des enfants en situation de handicap, soit environ 600 élèves, n’ont toujours pas d’AESH attitré à La Réunion.
D’autres enfants ont une AESH "mais sans respect de l’attribution horaire : des heures manquent par rapport à ce qui a été notifié. Certains élèves bénéficient d’une AESH actuellement en arrêt, qui n’a toujours pas été remplacée", précise Cédric Bourane.
"Certains enfants sont mutualisés à tort, alors qu’un accompagnement individuel serait souhaitable et nécessaire."
"Une situation que l’Éducation nationale ne peut plus ignorer", lance le représentant du collectif.
"Selon nos estimations, l’année prochaine verra une augmentation de 8 à 9 % du nombre d’élèves en situation de handicap, tandis que les recrutements d’AESH resteront très limités. Sans actions immédiates, de nombreux enfants risquent de se retrouver sans accompagnement suffisant, malgré les efforts pédagogiques et les formations prévues. Nous n’avons pas la prétention d'obtenir une AESH derrière chaque enfant. Mais encore faut-il que de vrais moyens soient débloqués dès maintenant, pas dans un an", lance Cédric Bourane.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
J ai postulé pour ce poste dans la Sarthe et je n ai rien à croire qu'il n y a pas de jeune dans ces situations
Malheureusement cela est également le cas en métropole, faute de moyens humains des élèves notifiés ne sont pas accompagnés par une AESH.
C'est un problème important surtout cette année.