Une attaque à l'arme blanche a fait deux blessés vendredi à Paris près des anciens locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, en plein procès de l'attentat meurtrier qui l'avait visé en janvier 2015. (Photo AFP)
Deux personnes blessées à l’arme blanche au pied de l’ancien immeuble de Charlie Hebdo, en plein procès des attentats de janvier 2015: ce que l’on sait de l’attaque qui intervient dans un contexte de menaces accrues pour l’hebdomadaire satirique.
Peu avant midi, un homme muni d’une arme blanche a blessé deux personnes, un homme et une femme, près des anciens locaux de l’hebdomadaire satirique, rue Nicolas Appert, dans le 11e arrondissement de Paris.
"Leurs vies ne sont pas en danger, dieu merci", a déclaré le Premier ministre Jean Castex lors d’un déplacement sur les lieux.
Les deux victimes sont employées par l’agence Premières Lignes, installée dans la rue. Ils étaient en "pause cigarette" lorsque l’agresseur a surgi. "J’ai vu un de mes collègues, taché de sang, être poursuivi par un homme avec une machette dans la rue", a témoigné auprès de l’AFP une employée de cette société de production.
Journée très éprouvante pour nous tous à Premieres Lignes. @PLTVfilms Nous sommes aux côtés de nos deux collaborateurs blessés et de leurs familles. Nouvelle épreuve très dure. Mais rien n’entamera notre défense de la liberté d’expression. Merci à vous tous pour vos messages.
— Elise Lucet (@EliseLucet) September 25, 2020
Depuis l’attentat du 7 janvier 2015, au cours duquel 12 personnes avaient été tuées par les frères Kouachi, Charlie Hebdo n’occupe plus ses locaux du 11e. La rédaction a déménagé à une adresse tenue secrète.
Le principal suspect de l’attaque serait un ressortissant pakistanais âgé de 18 ans de confession musulmane déjà connu des services de sécurité, rapportent vendredi les médias français qui citent des sources policières. Il a été arrêté au début de cette année en possession d’une arme blanche.
Une deuxième personne, âgée de 33 ans, a ensuite été placée en garde à vue "afin de procéder à un certain nombre de vérifications" sur "ses relations avec l’auteur principal", a dit M. Ricard.
L’information judiciaire ouverte par le Pnat pour "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle" a été confiée à la police judiciaire parisienne et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
L’attaque est survenue "dans un lieu symbolique", "au moment même où se déroule le procès des auteurs des actes indignes contre Charlie Hebdo", a souligné vendredi Jean Castex, qui a rappelé l’"attachement indéfectible" du gouvernement "à la liberté de la presse" et "sa volonté résolue par tous les moyens de lutter contre le terrorisme".
L’attaque survient alors que la rédaction de Charlie Hebdo fait l’objet de nouvelles menaces depuis que l’hebdomadaire a republié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, à l’occasion de l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, prévu jusqu’au 10 novembre.
Après une courte suspension au procès vendredi, l’audience a repris sans aucune mention par la cour d’assises spéciale de Paris de l’attaque, selon une journaliste de l’AFP.
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