Ce vendredi 6 décembre 2024 – et après la chute du gouvernement de Michel Barnier -, les compagnies aériennes Air Caraïbes et French Bee (qui dessert La Réunion), ont cessé de prélever la hausse anticipée de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), dit, taxe Chirac. Une situation qui n'impacte pas La Réunion puisque déjà le 27 novembre 2024, il avait été annoncé qu'il n'y aurait pas de triplement de la taxation (Photo : www.imazpress.com)
"Opposées à cette mesure dès le départ, Air Caraïbes et French Bee avaient alerté sur les impacts négatifs qu’elle aurait eu sur la continuité territoriale pour les territoires d’Outre- mer (DROM) et sur le pouvoir d’achat des ultramarins en particulier', indiquent les deux compagnies dans un communiqué.
- Taxe : les trop-perçus seront remboursés -
Les deux compagnies tiennent à rappeler leur engagement de rembourser intégralement les montants perçus en excès pour les billets d’avion achetés entre le 31 octobre et le 6 décembre 2024, pour des voyages prévus à partir du 1er janvier 2025.
Un formulaire dédié sera prochainement mis en ligne sur leurs sites internet respectifs pour les voyageurs concernés.
Les billets achetés par l’intermédiaire d’une agence de voyage ou d’un tour opérateur feront également l’objet d’un remboursement du montant de la surtaxe suivant des modalités techniques qui seront précisées dans les meilleurs délais.
- La taxe Chirac ne sera officiellement pas triplée à La Réunion -
Pas de triplement de la taxation des billets d'avion pour les La Réunion et les Outre-mer, ce fut acté le mercredi 27 novembre 2024 lorsque, le Sénat a adopté un amendement du sénateur Guadeloupéen Victorin Lurel visant à préserver les territoires insulaires et la Guyane de l’augmentation de la "taxe Chirac" prévue par le Gouvernement.
Dans le cadre du projet de loi de finances 2025, le gouvernement souhaitait imposer un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Cette "taxe Chirac" a été instaurée en 2006 pour financer des programmes de santé mondiale, notamment dans les pays en développement.
Actuellement, elle varie en fonction de la classe et de la distance du vol. Pour les territoires ultramarins, où le transport aérien revêt un caractère crucial, cette augmentation aurait, selon les acteurs de l'aérien, encore aggravé "l'isolement géographique et économique".
Le sénateur Victorin Lurel, s'insurgeait que cette augmentation du prix des billets d’avion venait "se cumuler à la baisse de 17,6 % des crédits dévolus à la continuité territoriale outre-mer et à la réduction de 1,2 million d’euros des subventions à l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité."
Les élus ultramarins, avec à leur tête le sénateur guadeloupéen, avaient dénoncé ce projet comme une "double injustice". La première tient à la dépendance totale des Outre-mer aux liaisons aériennes, et la seconde au fait que ces territoires subissent déjà des surcoûts liés à leur éloignement.
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