Six mois après son arrivée à la présidence de la Chambre d’agriculture de La Réunion, Olivier Fontaine dresse un premier bilan et alerte sur les défis à venir pour le monde agricole local. Il est revenu sur les mesures engagées pour soutenir les agriculteurs, après le passage du cyclone Garance et sur la nécessité de repenser la stratégie agricole de l’île. (Photo www.imazpress.com)
Le cyclone Garance a lourdement impacté la production agricole réunionnaise, fragilisant des filières déjà en difficulté. "On a voulu être présent auprès des agriculteurs pour notamment monter leur dossier d’indemnisation et trouver des solutions urgentes. Aujourd’hui, six mois après, on voit que des paiements sont arrivés, tant mieux, mais c’est toujours trop tard", regrette Olivier Fontaine.
Pour éviter que ces délais ne se reproduisent, la Chambre d’agriculture compte interpeller l’État. "On va travailler avec le ministre de l’Outre-mer pour que, dorénavant, on ait des solutions beaucoup plus rapides, parce que l’agriculture est en difficulté, surtout après des catastrophes", ajoute-t-il. Écoutez.
- Non à la concurrence déloyale -
Au-delà des catastrophes naturelles, le président de la Chambre insiste sur la situation préoccupante des productions locales : canne à sucre, fruits et légumes, élevage. Il dénonce la concurrence des importations, qu’il juge "déloyale" : "Ce qu’on ne veut pas qu’on produise à La Réunion, on est capable de l’importer, et c’est une grande hypocrisie. Il faut qu’on se batte, parce que le jour où il n’y aura plus de production locale, ce sera l’importation qui fera le prix qu’elle veut".
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Un exemple marquant : le prix des oignons. "On se rappelle tous du cas de l’oignon à 10 euros le kilo. C’est parce qu’il n’y avait pas de production locale, et l’importation a fait le prix qu’elle voulait pour les consommateurs", rappelle Olivier Fontaine, plaidant pour une relance de la production locale afin d’assurer des prix corrects, à la fois pour les consommateurs et pour les agriculteurs.
- Des freins administratifs et financiers pour les éleveurs -
La hausse des coûts de production est un autre obstacle majeur. "Aujourd’hui, pour faire une porcherie, c’est plus d’un million d’euros, pour un élevage de volaille, plus de 500.000 euros. Et encore faut-il avoir les autorisations, car c’est très compliqué avec les normes actuelles", explique le président de la Chambre, qui appelle à lever les freins réglementaires.
Malgré ces difficultés, Olivier Fontaine veut rester optimiste et miser sur la jeunesse : "On a à La Réunion des jeunes qui veulent travailler. Le renouvellement des générations, c’est un souffle nouveau pour l’agriculture locale".
vg/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
La décentralisation et les lois organiques ont permis cet état de fait au bénéfice des ploutocraties régionales.
"Diviser pour mieux régner citation " serait attribuée en premier lieu à Philippe de Macédoine. L'expression latine « Divide et impera » est aussi ancienne que la politique et la guerre est attribuée à Jules César, il l'appliqua avec succès sur les tribus qui constituaient la Gaule il y a vingt-deux siècles.
Aujourd'hui des hommes d'honneurs veulent mettre un terme à cette cacocratie. Un seul remède la centralisation pour un état de droit pour toute la France et l'outre mer. Contrôler les finances des collectivités territoriales pour se soustraire à une féodalité locale.
Le dernier texte en cours pour le retour à l'état de droit.
Le présent projet de loi procède à la ratification de l’ordonnance n° 2025-526 du 12 juin 2025 relative à la généralisation du compte financier unique, adoptée sur le fondement de l’article 205 de la loi n°2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024. L’article 1er ratifie l’ordonnance n°2025-526 du 12 juin 2025 relative à la généralisation du compte financier unique. L’article 205 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024 prévoit la généralisation du compte financier unique à compter de l’exercice budgétaire 2026 pour les collectivités territoriales, leurs groupements et leurs établissements publics, les services d’incendie et de secours, les centres de gestion de la fonction publique territoriale, le Centre national de la fonction publique territoriale et les associations syndicales autorisées.
Le compte financier unique (CFU) est un document qui constitue l’arrêté des comptes d’une entité publique locale sur un exercice budgétaire, à l’instar de la loi de règlement pour l’État. Il vient remplacer le compte administratif, produit par l’ordonnateur, et le compte de gestion, produit par le comptable public. Ce document unique permet de rationaliser l’information présentée et de fluidifier le dialogue entre ordonnateur et comptable. Il s’inscrit dans un mouvement d’harmonisation et de clarification du cadre budgétaire et comptable local. La production du CFU implique la mise en œuvre de deux prérequis que sont l’adoption du régime budgétaire et comptable des métropoles ainsi que la dématérialisation des documents budgétaires.
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