"Plus de 20 millions d'euros versés pour soulager les trésoreries"… il n'a fallu qu'une simple phrase de l'État pour provoquer la colère de plusieurs agriculteurs de La Réunion. "Où ils sont nos millions", pestent-ils, alors que les comptes de certains sont toujours vides, sans aide versée après le passage dévastateur du cyclone Garance en février 2025. Contacté, la préfecture indique qu'à ce jour, 54 agriculteurs ont déjà perçu une indemnisation. Le reste suivra... un jour (Photo : rb/www.imazpress.com)
"L’État a pris des engagements forts à la suite du cyclone Garance pour soutenir, dans les meilleurs délais, les agriculteurs déjà victimes du cyclone Belal et de la sécheresse", rappelle la préfecture.
À ce jour, "54 agriculteurs ont déjà perçu une indemnisation pour un montant total de 500.000 euros (versements réalisés en avril).
Le paiement de 300 dossiers supplémentaires, pour un montant de 2,2 millions d’euros, est actuellement en cours", précisent les services, contactés par Imaz Press
Un troisième volet de paiements est prévu courant juillet.
Au total, 1.450 dossiers ont été déposés pour le cyclone Garance, et 700 dossiers supplémentaires pour la calamité sécheresse, représentant une enveloppe prévisionnelle d’indemnisation comprise entre 10 et 15 millions d’euros.
Le 28 février 2025, le cyclone Garance frappait La Réunion, causant près de 160 millions d'euros de dégâts pour l'agriculture.
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- Une mauvaise communication de la part de l'État -
Pourtant, dans un communiqué, c'est bien "20 millions d'euros versés pour soulager les trésoreries" dont s'est vanté l'État".
"Le communiqué de l’État avait suscité l’espoir. Mais sur le terrain, peu de changements", déplore Guillaume Sellier, président des Jeunes agriculteurs. "Ce sont principalement des aides classiques, celles qu’on touche chaque année."
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Jean-Michel Moutama, président de la CGPER est plus virulent. "Je suis scandalisé par rapport à cette communication", lâche-t-il. D'autant que "ce communiqué dénigre un peu plus les agriculteurs vis-à-vis de la population générale".
"Les gens vont croire que cette indemnisation vient de Garance, que l'on se gave avec des subventions alors que c'est archi faux", abonde-t-il.
"Ce sont principalement des aides classiques, celles qu’on touche chaque année", lance Guillaume Sellier "pour compenser le manque de revenus par rapport à nos produits que l'on ne peut plus vendre à juste valeur", ajoute Jean-Michel Moutama.
- Un traitement des dossiers dans des délais réduits -
Si ces aides semblent tant tarder, c'est que "traditionnellement, l’instruction et le versement des aides dans le cadre d’une calamité agricole nécessitent environ 10 mois", explique la préfecture.
Dans le cas présent, "les services de l’État ont engagé une accélération notable des instructions de dossiers (nécessaires à vérifier le bon usage des fonds publics) et le paiement, avec des premiers versements en seulement deux mois et une majorité de dossiers instruits et payés en 4 mois", se félicite l'État.
"Cette mobilisation exceptionnelle permet de soutenir les agriculteurs dans des délais largement réduits par rapport aux procédures antérieures", poursuit-il.
La préfecture rappelle que : "le montant total des aides versées au titre des calamités agricoles liées au cyclone Garance et à la sécheresse pourrait atteindre entre 15 et 20 millions d’euros. Ce montant inclut la canne à sucre, dont les dossiers seront traités début 2026, une fois les volumes livrés connus".
À cela "s’ajoutera l’aide forfaitaire annoncée par le gouvernement pour trois cultures : 12 millions d’euros pour la canne à sucre, 1 million d’euros pour la vanille et 1 million d’euros pour le letchi".
Concernant les aides du Département pour les agriculteurs, "1.100 demandes d'aides ont été déposées et les paiements sont en cours. Pour l’aide à la trésorerie, qui mobilise des fonds européens, 150 dossiers ont été reçus et la mise en paiement devrait débuter au mois de juillet".
Une rapidité reconnue par le président de la Chambre d'agriculture. "Il est vrai que l'État avait promis un délai de trois mois mais c'est déjà plus rapide que pour Belal", lance Olivier Fontaine.
- Un quotidien fragile pour des agriculteurs sans revenus -
Sans aides (du moins pas encore pour tout le monde), "le quotidien de nos agriculteurs est compliqué. Pas de production, donc pas de trésorerie pour mettre en culture et l'on s'étonne de voir les produits chers sur les marchés", explique Jean-Michel Moutama.
"Il y a énormément de choses à l'arrêt. On nous a promis des aides exceptionnelles et on les attend toujours", déplore Stéphane Sarnon.
"Les agriculteurs ne savent pas quand est-ce qu'ils seront pour faire les plantations, l'entretien des tracteurs. C'est difficile pour relancer les filières, "dit-il. "Certains agriculteurs ne sont qu'à 40 ou 50% de production parce qu'ils n'ont pas les moyens de faire plus."
"On est résilients. C'est dans notre identité de ne pas lâcher mais comment encourager les jeunes à venir ou les saisonniers, quand on ne peut pas payer la main-d'œuvre", se désole Stéphane Sarnon de la FDSEA.
Si Olivier Fontaine relativise, pour le président de la Chambre verte, "ce dispositif de remboursement est obsolète et nous l'avons dit plusieurs fois au ministère". "Maintenant il faut faire évoluer cela car l'impact de la calamité agricole est de plus en plus grave", déplore-t-il.
ma.m/www.imazpress.com/[email protected]


Combien agriculteur ne va rien percevoir de ces aides. La réponses est bcp trop car pour si il ne sont a jour de la cgss ou des impôts le pire commentaire être à jour quand pendant plusieurs années plusieurs sinistres les endettes. L argent reste dans les caisses du département de la région. Pourquoi ne pas solder leurs dettes et reversé la différence. Pour tout ce qui râle pour les prix poser vous la question à qui profite ces prix aux agriculteurs ou aux bazardiers. A chaque marché forain 80% des forains sont des revendeurs.
Pour dire sa i travail pas lé subventionnés et quand i concerne les agriculteurs qui travaillent qui paye des charges zot lé pas content ??? Nous travail en plein air pas dans un bureau !!! Pas salaire fixe tout les mois !!! Oui i dépend du temps !!! Et si lé aidé oui nous prend ! Quand tomates sera 0,80 centimes et le chou 1 euros zot va passe côté sans acheter !!! Mange un pains américains 6 euros i dérange pas zot par contre ! Arrêt crase travailleurs don!!!!
Sa y dit légumes trop chère viens faire une journée dans une serre après ZOT va causer
Tous les ans, il faut indemniser les agriculteurs : trop de pluie, trop de vent, trop de soleil, trop d'ombre, trop de neige, etc. Pourquoi les agriculteurs n'adaptent-ils pas leur agriculture ? La canne à sucre profite-elle aux réunionnais ? NON. Alors que les tomates, les choux, les haricots et d'autres légumes produisent en qques mois. Pourquoi tout est importé de Chine, d'Afrique du Sud ? Attention : le Mercosur nous envahira. Et ils demanderont ENCORE des subventions ??
Aller planté tout ce que ou sorte dire la,ou Nora réponse a vos questions.
Pendant ce temps là les tomates a 7 €le kg patates a 5 € banane 🍌 a 1€ pièce un véritable scandale tous ça
Ils ne sont pas sérieux les agriculteurs ici.
En effet. Quand on sait qu'un employé de la Chambre D'agriculture de la Réunion "montait" des dossiers bidons avec la complicité de l'agriculteur et percevait une grosse somme du bénéficiaire ! Ça s'appelle un détournement.
Combien de dossiers bidons ? Incomplets, pas dans les clous, les dates, etc...