Le vendredi 28 février 2025, le cyclone Garance frappe La Réunion. Depuis, à Saint-André, Judex Therméa, éleveur de chevaux n'a toujours pas vu la couleur des aides annoncées par les autorités. L'État a déclaré "plus de 20 millions d’euros versés pour soulager les trésoreries", mais les agriculteurs attendent, au risque de voir leur exploitation fermer. Présent aux écuries le vendredi 6 juin 2025, Olivier Fontaine a annoncé faire remonter les doléances aux autorités (Photo : rb/www.imazpress.com)
"C'est le huitième cheval que je perds depuis le début de l'année et personne ne se bouge", alerte l'éleveur dans l'est. Sans aides, sans vétérinaires… "notre filière est en train de mourir", déplore-t-il.
- "20 millions versés… où sont-ils ? –
En 2025, la préfecture de La Réunion a reconnu l'état de calamité agricole arrêté au titre de la sécheresse exceptionnelle et des cyclones Belal et Garance. Pour aider les agriculteurs dont les trésoreries sont mises à mal, l'État a déclaré avoir versé plus de 20 millions d'euros cette année.
"C'est n'importe quoi", lance Judex Therméa. "Ils sont où ces 20 millions", interpelle-t-il. "Ce ne sont pas seulement des bâtiments à remettre en état mais c'est de la santé d'animaux dont il est question", alerte l'éleveur.
"En ce moment on est sur nos réserves. L'assurance a avancé un peu d'argent mais ils ne pourront pas nous aider éternellement", dit-il. "On a fait venir des spécialistes, des ostéopathes pour que les chevaux redeviennent normaux mais cela a un coût."
"On répare nos box avec des groupes électrogènes", ajoute le propriétaire de centre équestre.
L'éleveur déplore également l'absence d'aide de la part du Département. "Nous avons déposé le dossier complet il y a quatre mois et toujours pas un euro de versé."
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- Une filière en sursis -
Le passage de Garance a laissé d’énormes séquelles dans cette structure. Sans toit, sans bâche pour couvrir les écuries, des chevaux dehors, stressés, blessés…
"On a doublé les rations de nourriture pour les remettre en état mais avec nos fonds propres, alors que les comptes sont déjà dans le rouge", lance-t-il.
"L'élevage de chevaux c'est mon gagne-pain sauf que cette année je n'en ai eu aucun. Tous sont morts faute d'aides des autorités, faute de vétérinaire", se désole Judex Therméa.
"Nous sommes une filière oubliée. Nous ne sommes pas éligibles aux aides du Feader", déclarait Samuel Silotia, président du Comité régional d'équitation le 15 mars 2025. "On nous dit que cela va être revu mais en attendant on reste démuni", disait-il.
Et pourtant, il y a 20 ans, la loi Gaymard reconnaissait la filière équestre en tant qu'agricole. Sur "le papier oui, mais pourtant on a encore du mal à se faire reconnaitre", s'indigne Samuel Silotia.
Une vraie épine dans le pied dans cette filière qui compte 2.500 équidés et plus de 160 professionnels répartis sur 120 lieux de détention, d'autant qu'à compter du 1er janvier 2026, la vaccination sera obligatoire a annoncé la Fédération française d'équitation.
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ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Je suis vraiment triste pour ce Monsieur. Effectivement les aides n'arrivent pas comme il faudrait et le dispatching il faudrait revoir peut être. Après ce monsieur qu'il fasse appel a la générosité des personnes qui savent réparer lui donner un coup main pour refaire sa structure qu'il fasse appel sur les réseaux ya des gens biens et bonsoir encore . Courage monsieur
Formidable,
cette filière qui compte 2.500 équidés et plus de 160 professionnels répartis sur 120 lieux de détention
Les chevaux et les professionnels retenus dans des lieux de détention, c'est significatif de ce que pense l'auteur de cet article de l'élevage équin.
Il n'a qu'à voir Vira et ben hamida, deux élus invisibles dans l'est. Ils sont là seulement pour faire les photos et après c le vide sidéral. Voir Soliha: rien n'avance.