Ce mardi 8 novembre 2022, le Département a présenté les nouvelles actions de partenariat avec les Comores. Dans le cadre des programmes d’action de coopération régionale, le Conseil départemental et les Gouvernorats des îles Mohéli, d’Anjouan et de Grande Comore renouvellent leur partenariat, dans les domaines de l’éducation, du sport et de l’appui institutionnel. (Photo www.imazpress.com)
Pour le Département, « c’est un honneur, mais également un plaisir d’accueillir les gouverneures pour signer ce partenariat ». La collectivité a fait de la coopération régionale "l’une de ses priorités".
- Six secteurs prioritaires -
Les Gouvernorats des îles autonomes de Mohéli, d’Anjouan et de Grande Comore ont donc signé le renouvellement d’une convention de coopération régionale décentralisée.
Une convention mettant l’accent sur différents secteurs prioritaires. La sécurité alimentaire, le médico-social, l’éducation, la culture et le sport, l’insertion, l’appui institutionnel et enfin le développement touristique durable.
Concernant le sport, en effet, il s’agit là d’un moyen privilégié pour échanger et partager des valeurs universelles. « Le projet boxe éducative et professionnelle aux Comores s’inscrit dans le cadre de ce dispositif », indique le Département. « Dans une démarche conjointe, le Comité régional de boxe de La Réunion subventionné par le Département et l’association sportive portoise de boxe anglaise ont décidé de s’unir en proposant une action de formation et de sensibilisation avec la Fédération comorienne de boxe », ajoute-t-il.
Autre secteur prioritaire, la formation des élus et cadres publics. « La formation des élus est un enjeu administratif mais aussi un facteur de développement pour le territoire. » C’est pour cela que le Département de La Réunion a fait le choix d’appuyer un processus de décentralisation en co-finançant la formation d’élus et cadres publics comoriens. Financé à hauteur de 210.500 euros, ce projet vise à former près de 156 personnels et élus comoriens : 91 en Grande Comore, 48 à Anjouan et 17 à Mohéli.
- Deux îles, mais un même lien -
La coopération entre les Comores et La Réunion ne date pas d’hier. « Cette coopération puise sa force dans la profondeur de nos liens historiques et culturels », indique Sitti Farouata Mhoudine, gouverneure de Grande Comore.
Pour la gouverneure, « ce nouvel accord permettra de poursuivre les actions entreprises et consolider les acquis obtenus, tout en intégrant des actions structurantes ». Des projets qui « permettront de relever les défis de la cohésion sociale et du développement inclusif de nos îles », ajoute-t-elle.
Cette coopération régionale entre les deux îles est considérée comme nécessaire, surtout en ces temps de crise mondiale. « Cela permet d’assurer la stabilité de notre région », souligne Sitti Farouata Mhoudine.
- Un remariage 10 ans après -
La première convention entre La Réunion et les Comores a été signée il y a de cela dix ans, en 2014. « L’amitié entre la région et les Comores est très ancienne », indique Cyrille Melchior.
« La coopération régionale constitue un pan majeur de notre politique publique » souligne Cyrille Melchior, faisant référence aux grands projets menés entre les deux îles. « Je pense notamment aux projets dans le domaine de l’eau, à la problématique agricole, à la sécurité alimentaire, au tourisme rural, à l’insertion des jeunes et à la lutte contre les violences intrafamiliales. »
Pour le président du Département, la nouvelle signature de cette convention, après des années marquées par la crise sanitaire, s'apparente à un remariage. « Nous voulons donner une nouvelle impulsion à notre coopération régionale », souligne l’élu.
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