Levée de garde à vue pour la gendarme auteure d'un coup de feu tiré lors d'une intervention à Sainte-Rose dans la nuit de mercredi 5 à jeudi 6 novembre 2025, informe la procureur de Saint-Denis ce vendredi matin. Un homme de 68 ans est mort après avoir été atteint par le tir de la gendarme. Une autopsie a été effectuée. Elle a confirmé "une seule blessure, à l’origine du décès" indique le parquet. L'intervention avait lieu dans le cadre d’une procédure pour une hospitalisation sous contrainte (Photo : rb/www.imazpress.com)
"La garde à vue prise dans la procédure relative au décès survenu à Sainte Rose le 5 novembre a été levée dans la journée", précise la procureure Véronique Denizot.
Dans un premier communiqué publié jeudi en fin de journée, le parquet notait que "la victime décédée a d'abord été visée par un coup de taser, avant qu'une des gendarmes fasse usage de son arme".
Deux procédures ont été ouvertes dans cette affaire : une pour menaces de mort matérialisées par une arme et violence avec arme sans ITT à l’encontre des ambulanciers- qui intervenaient pour l'hospitalisation sous contrainte -, et des gendarmes, et une pour violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
- Enfermé dans son domicile -
Pour rappel et selon le communiqué de la procureure, dans la soirée de mercredi, "à la suite d’un différend de voisinage, il est fait appel à des ambulanciers pour la mise en oeuvre d’une hospitalisation sous contrainte d’un habitant de Sainte-Rose présentant d’importants problèmes psychiatriques anciens. Le fils de la personne concernée est sur place".
Le parquet ajoute : "son père, agressif envers sa voisine, s’est calmé; à l’arrivée des ambulanciers, il change de comportement et menace ces derniers avec un couteau, les contraignant à quitter son domicile dans lequel il s’enferme".
Des voisins voient le sexagénaire "faire des allers et retours entre l’intérieur de son logement et son balcon, couteau à la main. Il est fait appel à la gendarmerie. Une patrouille de deux militaires se rend sur place accompagnée d’un équipage de sapeurs-pompiers" dit encore le parquet.
- Porte ouverte de force et un premier coup de taser -
Les gendarmes pénètrent dans le logement après que la porte ait été ouverte par la force.
Dans des circonstances qui doivent être précisées par l’enquête, "les gendarmes auraient été victimes de menaces avec arme ; après plusieurs sommations effectuées, après usage du pistolet à impulsion électrique (TASER), l’une des militaires fait usage de son arme à une reprise, blessant la personne menaçante. Son décès sera constaté après quelques instants malgré les soins apportés", détaille le parquet.
- Deux procédures distinctes ouvertes par le parquet -
Le parquet de Saint-Denis a décidé d'ouvrir deux procédures distinctes suite à ces faits.
- Une procédure pour menaces de mort matérialisées par une arme et violence avec arme sans ITT à l’encontre des ambulanciers et des gendarmes de Sainte-Rose, confiée à la brigade des recherches de Saint-Benoît.
- Une procédure pour violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, confiée à la section des recherches de La Réunion.
"Une autopsie a été effectuée, confirmant une seule blessure, à l’origine du décès. Une expertise toxicologique a été ordonnée" informe le parquet.
Des investigations et constatations techniques ont été effectuées sur le lieu des faits et se poursuivent. Deux couteaux ont été saisis.
"L’Association réunionnaise pour l’aide juridique aux familles et aux victimes (ARAJUFA) a été mandatée pour accompagner la famille du défunt" termine la procureure
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Cela commence à ressembler aux USA . Une décompensation psychiatrique et le patient, au lieu d'aller en placement d'office avec des neuroleptiques, va directement à la morgue. Il est peut être plus judicieux d'appeler le SMUR pour un patient agité que la gendarmerie...
Sincères condoléances à la famille.
Et le SAMU ou SMUR fait quoi face à un couteau? Les ambulanciers se sont fait menacer, d'où l'intervention des gendarmes. Vous pensez que le SMUR à une baguettes magique pour faire disparaitre le couteau ?
Bon j'y etais pas mais devoir tirer sur cet homme me paraît invraisemblable encore plus part des forces de l'ordre. Si sa avait etait un voisin ou un infividu il aurait etait poursuivit.
Forces et courages à tous victimes de cet soirée qui s'est mal terminé.
Désolé pour cette personne et sa famille, à laquelle j'adresse mes condoléances. Mais sous la menace, qui sait comment nous aurions réagi à la place de la gendarme ? L'enquête dira si elle a eu tort de tirer ou non. N'oublions pas que lorsqu'une situation dérape, qu'on ne sait plus quoi faire et que nous avons peur d'intervenir nous-mêmes, ce sont les forces de l'ordre, gendarmes, police... qu'on envoie au devant du danger à notre place. Attendons le résultat de l'enquête avant de porter un jugement.
Oui pour les citoyens lambdas c’est pas évident de bien réagir mais les forces de l’ordre sont sensées être des professionnels formés à ce genre de situation et au maniement des armes. On ne compare pas un électricien professionnel avec un bricoleur du dimanche
Les force de l'ordre sont entraînés pour répondre à une attaque au couteau et ils ont très bien réagit. D'abord sommation, ça n'a pas fonctionné, taser le gars menace toujours, t'a vie, tu tir. À ce moment c'est t'a vie ou là sienne.
C'est bizarre mais qu'a fait le fils pendant que les gendarmes essayaient d'intervenir.