Certaines variétés de palmistes en danger

Démantèlement de six camps de braconniers au cœur de Parc national

  • Publié le 19 septembre 2024 à 11:40
  • Actualisé le 19 septembre 2024 à 12:12

Ce jeudi 19 septembre 2024, le Parc national de La Réunion a procédé au démantèlement de six camps de braconniers dans l'Est de l'île. Les braconniers s'en prenait aux de palmistes sauvages, dont certaines en danger critique de disparition dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un hélicoptère a permis l'hélitreuillage des « big bags » contenant les déchets en provenance des camps démantelés, en vue d'un traitement dans les déchetteries de Bras-Panon et de La Plaine-des-Palmistes. Nous publions le communiqué ci-dessous (Photo : Parc national de La Réunion)

- Braconnage : une pratique qui menace les espèces et les milieux - 

Sur la zone Est de l’Île de La Réunion, six camps de braconniers ont été détectés par les agents du Parc national au cours des dernières semaines.

Les camps de braconniers sont souvent situés en forêt dans des zones encore bien préservées du cœur de parc national. lls y installent leurs camps, essentiellement, pour prélever du palmiste rouge, en danger critique d'extinction d'après la liste rouge de l'UICN et prélèvent également d’autres ressources prisées en milieu naturel.

Le braconnage est considéré comme la première menace de disparition des palmistes. Un chou palmiste est, en effet, vendu au marché noir entre 15 et 25 € le kilo, ce qui en fait une cible privilégiée de ces prélèvements.

Le braconnage a un coût environnemental fort car la pression sur certaines espèces peut mener à leur disparition. En outre, le braconnage s’accompagne souvent de l’installation de camps en milieu naturel, au plus près des zones préservées où le palmiste est encore présent.

L’on y constate l’accumulation de grosses quantités de déchets en forêt (plastiques et métaux), de pollution et de prolifération de rats, espèce invasive animale dont l’impact sur la flore et l’avifaune est avéré.

Notons également le coût économique et écologique pour ce type d’opération qui nécessite la mobilisation d’agents publics en charge de la surveillance des milieux naturels ainsi que le déploiement de moyens techniques coûteux tels que des vols d’hélicoptères.

- Déroulé des opérations de démantèlement -

Le Parc national de La Réunion a procédé au démantèlement de 6 camps de braconniers dans l'Est de l'île ce jeudi 19 septembre 2024. Les agents du Parc national de La Réunion s’étaient, lors de précédentes interventions, rendus sur les camps répertoriés, souvent placés dans des endroits isolés, difficiles d’accès et nécessitant plusieurs heures d’approche, dans le secteur des Hauts de Cambourg, de la Rivière de l’Est, d’Îlet Patience, de la Rivière des Roches, et de Bras des Lianes.

Étant donné la forte accumulation de déchets abandonnés sur les camps par les braconniers (4 m3 de déchets au total), ceux-ci ont été placés dans des « Big bags » qui ont été évacués ce jour par hélitreuillage puis traités dans les déchetteries de Bras-Panon et de la Plaine-des-Palmistes.

L’opération de démantèlement et d’évacuation des déchets de ce 19 septembre 2024 s’est déroulée en partenariat avec l’ONF, et a mobilisé 9 agents du Parc national, un hélicoptère qui assure les rotations sur les différents sites et deux camion-bennes affectés au transports des “Bigs bags” en déchetterie.

- Galerie photos et vidéos - 

Camp 1 : Bras des Lianes 

Droits d’auteurs : © René CARAYOL - Parc national de La Réunion

Camp 2 : Cambourg 

Droits d’auteurs : © Parc national de La Réunion

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2 Commentaires
Babeuf
Babeuf
2 semaines

J'espère que des prélèvements d'ADN ont été effectués afin de retrouver les coupables qui sont probablement fichés pour d'autres délits!

Iejejikpdh
Iejejikpdh
4 semaines

Ces mecs sont vraiment des débiles mentaux.
Des TIG sur 5 ans devraient leur faire de bien. Et 10000 euros d amende,.mais on peut rêver.