Le comité sécheresse s'est à nouveau réuni en préfecture, ce mercredi 22 août 2012, pour dresser le bilan de la situation hydrologique et météorologique et procéder à l'analyse des éléments d'anticipation d'une éventuelle crise. Ainsi, le comité constate que la situation déficitaire précoce, dès le mois d'août, associé à l'accroissement prévisible des besoins en eau en fin de période sèche, font craindre des perturbations dans la distribution d'eau. Et ce, plus tôt que les années passées et en l'absence de nouvelles précipitations conséquentes ou en cas d'incidents sur les réseaux. Par ailleurs, à ce stade, le comité considère qu'il n'y a "pas lieu de mettre en ?uvre des mesures de restriction des usages de l'eau".
Dans le détail, selon le comité sécheresse, "les précipitations de ces derniers mois n'ont pas permis de combler le déficit de précipitations mesuré à l'issue des saisons humides précédentes", et ce, notamment en l’absence de phénomène cyclonique significatif.
Il note un déficit pluviométrique important sur l'ensemble de l'île et plus particulièrement sur l'Ouest et le Sud ainsi qu’un niveau de ressource en eaux superficielles en baisse régulière avec quelques cours d'eau ayant atteint des niveaux inférieurs à la normale saisonnière (rivières Langevin et des Roches, Bras de Cilaos...).
Le niveau de ressource en eaux souterraines est, lui aussi, en baisse dans le Sud et le Sud-Ouest tandis que les aquifères de la Plaine du Gol et de la Plaine des Cocos présentent de forts déficits statistiques. Les niveaux dans le Nord sont, eux, déficitaires malgré une remontée significative en mars et avril.
Le comité sécheresse constate ensuite que "malgré les excédents affichés dans l’Ouest, certains forages présentent des teneurs en chlorures élevées" et que "dans l’Est, l’état des ressources est excédentaire".
Par ailleurs, le comité conseille aux usagers, en cette période inter-cyclonique sèche, "d’avoir une utilisation la plus économe possible de l’eau" et "recommande d'adopter des gestes éco-citoyens".
En matière d’irrigation, il est conseillé aux agriculteurs de suivre les recommandations qui pourront être définies par la chambre d’agriculture et la DAAF (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) afin de gérer au mieux la période de repousse et de plantation de la canne à sucre et avoir un usage raisonné de l’eau.
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