Santé publique

Deux nouveaux cas probables de dengue

  • PubliĂ© le 10 mai 2012 Ă  17:40
HĂ´pital

Au cours de la semaine du 2 au 9 mai 2012, deux nouveaux cas probables de dengue ont été recensés par la Cire Océan Indien (cellule interrégionale d'épidémiologie). Au total, 20 cas autochtones de dengue ont été détectés depuis le début de l'année à La Réunion, dont 7 confirmés et 13 probables. Les nouveaux cas recensés se situent à Saint-Denis et à Salazie. Afin de prévenir le risque d'extension du virus de la dengue, des actions renforcées sont mises en ?uvre par l'ARS-OI (agence de santé régionale) et la Cire.

La circulation autochtone du virus a été mise en évidence au cours du mois de février et persiste depuis avec la survenue de nouveaux cas chaque semaine. Cette circulation semble s'être légèrement intensifiée depuis début avril, avec 10 cas survenus dans le mois. Cependant, la situation épidémiologique reste relativement calme, avec un nombre total de cas limité malgré de nombreuses analyses biologiques réalisées.

L'ouest de l'île reste le secteur le plus touché, avec neuf cas identifiés depuis le début de l'année dont huit sur la commune de Saint-Paul. Des cas groupés ont également été identifiés à Saint-Denis et à l'Etang-Salé. De plus, des cas isolés ont été mis en évidence sur les communes de Saint-Leu, du Tampon et de Salazie, sans qu'aucun lien avec d'autres cas n'ait pu être mis en évidence.

Les 20 cas sont âgés en moyenne de 38,6 ans (minimum : 2 ans - maximum : 86 ans) et plus de la moitié sont des femmes. Aucune nouvelle hospitalisation liée à une infection par la dengue n'est survenue récemment. Au total, trois patients ont été hospitalisés, sans pour autant présenter une forme sévère de la maladie.

Devant tout syndrome semblable à la dengue, il est recommandé aux médecins de prescrire une confirmation biologique chikungunya et dengue, de rechercher d'éventuels signes d'alerte et de sensibiliser le patient afin qu'il consulte immédiatement en cas d'apparition de signes, et de traiter les douleurs et la fièvre par du paracétamol. L'aspirine, l'ibuprofène et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens ne doivent en aucun cas être utilisés. 



Devant un cas confirmé, une suspicion de cas groupés ou un cas cliniquement très évocateur, les médecins devront signaler l'événement à la plateforme de veille et d'urgence sanitaires. Une investigation épidémiologique et des mesures de prévention et de contrôle seront alors immédiatement mises en place.



La population est elle invitée à lutter contre le moustique en éliminant les lieux de ponte (eaux stagnantes dans les pots, soucoupes, déchets...). Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour freiner la prolifération du moustique et se protéger des maladies qu'il peut transmettre, souligne la Cire dans son bulletin. Il est également recommandé de se protéger des piqûres en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs et en dormant sous une moustiquaire. Enfin, il est recommandé de consulter immédiatement son médecin traitant en cas d'apparition de symptômes (fièvre, frissons, courbatures, maux de tête, douleurs articulaires, douleur derrière les yeux). 


Par ailleurs, le service de lutte anti-vectorielle de l'ARS procède à des interventions dans les zones où les nouveaux cas ont été signalés. Pour toute information ou intervention de ce service, un numéro vert est à disposition, le 0 800 110 000.
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