Ericka Bareigts, la maire de Saint-Denis appelle, dans une lettre ouverte, le Président de l’association des maires de la Réunion ainsi que l'ensemble des instances étatiques, départementales et régionales à la solidarité pour loger les 39 migrants Sri-Lankais. Nous publions ci-dessous la lettre ouverte. (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
La ville de Saint-Denis est sollicitée pour héberger les 39 Sri-Lankais qui sont sortis de la zone d’attente préfectorale hier soir. Nous souhaitons participer à la solidarité envers ces personnes qui méritent d’être traitées avec décence et respect quelle que soit la décision qui sera finalement appliquée à leur demande d’asile, parce que c’est l’esprit de notre ville. Néanmoins, nous souhaitons également voir se mettre en œuvre la solidarité réunionnaise. Nous ne pouvons plus à Saint-Denis et nous ne voulons plus assumer seuls la solidarité pour l’ensemble de l’île au détriment des Dionysiens.
Nous recevons à Saint Denis plus de 8600 demandes de logements chaque année. C’est toute la Réunion qui souhaite obtenir un logement à Saint-Denis, notamment parce que nous sommes la commune qui a construit le plus grand nombre de logements sociaux. Nous bénéficions du meilleurs taux de logements sociaux sur l’île après la ville du Port (taux SRU)
Nous sommes en capacité de répondre seulement à 1500 attributions par an sur la ville et 20 à 30% de ces réponses positives bénéficient à des personnes qui viennent de l’extérieur de Saint-Denis. Nous portons une part plus importante que nombre de communes sur la solidarité envers les plus démunis.
Nous disposons également de 24 places d’hébergement d’urgence à disposition des sans abris et des personnes en situation d’urgence exceptionnelle que nous mettons à la disposition de la Croix Rouge. Nous n’avons pas la mains sur ces attributions qui sont gérées directement par le 115 pour le compte de l’Etat. Ce centre est plein tous les soirs.
L’accueil des Sri-Lankais est une question Réunionnaise, qui concerne la Réunion toute entière. Aussi, je demande à toutes les instances étatiques, départementales et régionales, ainsi qu’au Président de l’association des maires de la Réunion d’organiser la solidarité réunionnaise qui doit se déployer sur l’ensemble de l’île.