Culture - Le Port

Galé Goni, mémoir nout péi

  • Publié le 24 novembre 2012 à 14:01
Galé Goni

A l'occasion de l'ouverture des Fèt la vil au Port, le projet "Galé la mémoir", rappelant les dates-clés de l'histoire de la commune, a été inauguré ce vendredi 23 novembre 2012 sur le littoral Nord. "Galé Goni, mémoir nout péi" est un projet né en 2010 lors des fêtes de la ville du Port. Avec pour point de départ l'idée de "mèt anlèr" deux objets emblématiques de l'histoire du Port et de La Réunion : le galet et le goni. L'opération s'est dans un premier temps manifestée sous la forme de panneaux d'exposition. Elle s'est poursuivie en 2011, où ce sont alors les collégiennes et collégiens du Port qui ont raconté les galets et gonis à l'aide de leur plume et de leur imagination. La parole avait également été donnée aux dockers, qui livraient leurs souvenirs.

Une nouvelle action "Galé Goni" a été dévoilée ce vendredi 23 novembre pour l’inauguration des fêtes de la ville du Port. Sept galets sont ainsi exposés sur le littoral Nord du Port avec sept dates-clés de l’histoire de la commune. Une façon de mettre en avant les galets dans la ville et d’éveiller le regard de chacun à la mémoire collective. A noter que des élèves des quatre collèges de la commune étaient présents pour cette inauguration.

"Galé Goni, mémoir nout péi" est un travail d’éveil culturel mené depuis 2010 au Port. Un travail qui se base sur le galet et le goni, deux symboles de l’histoire de la commune. Les galets font naturellement du paysage portois. "La Pointe des Galets, la Rivière des Galets, la Plaine des Galets, c’est de là qu’est née la ville du Port", rappelle Brigitte Croisier, militante culturelle à l’origine du projet. "Les galets témoignent de la mémoire géologique de La Réunion", explique-t-elle.

Quant au goni, cette toile de jute venue d’Inde, il est aussi emblématique de l’histoire de l’île. "Le goni fait partie de l’histoire économique de La Réunion, il raconte l’histoire des échanges, servait à transporter le sucre, le riz, le café…bien avant que n’arrivent les containers. Il raconte l’histoire des quais, des dockers", rappelle Brigitte Croisier. 

"L’idée de notre projet, c’était de mener un travail pour valoriser ces deux objets-matières en les transformant, en se les réappropriant", indique pour sa part Patrice Treuthardt, du service culturel de la mairie du Port. Et ce, afin que "les Portois, les Réunionnais, gardent en mémoire leur histoire", complète Fabrice Lebon, de la direction de la vie éducative.

C’est ainsi qu’en 2010, le projet, ouvert au plus grand nombre, voit le jour, lors de l’inauguration de la manifestation Fèt la Vil. Photos et mots, placardés sur des containers, rendaient alors hommage aux galets et aux gonis, matières devenues symboles du patrimoine réunionnais. La médiathèque Benoîte Boulard avait elle accueilli une exposition de Wilhiam Zitte, composée notamment de pilons, et Lofis la lang abritait des galets et des gonis peints par les femmes de l’association pour la promotion des savoir-faire portois.  

En 2011, "Galé Goni" s’est ensuite invité dans les collèges du Port. Les jeunes ont offert leur vision de la mémoire portoise avec leurs mots, leur imagination, leur sens artistique. La parole a également été donnée à des dockers qui ont connu le travail sur les quais avec les gonis. Ces mémoires vivantes livrent ainsi leurs précieux souvenirs, ramenant à la vie les gonis, bien avant l’arrivée des containers sur les quais.

Par ailleurs, "Galé Goni" pourrait se laisser admirer dans un livre. "Nous sommes des amoureux du livre avant tout. L’une de nos ambitions est donc de réaliser un beau livre sur les galets et gonis, avec pourquoi pas l’apport des artistes avec lesquels on a déjà travaillé", confie Patrice Treuthardt.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
whylliams
whylliams
13 ans

Eh bien c'est bien dit tout ca ,excellent article,c'est vrai que le port ,la possession,c'est bien 2 villes ou il ya plus de galets au km2 que d'habitants.Ce n'est pas pour se moquer mais avec tous ces galets n'ya til pas un paysagiste pour mettre en valeurs ces "etres immobiles".Avec tous ces espaces vides de part et d'autre,on pourrais tres bien faire des ammenagements.