Le cyclone Gran Mèr Kal est passé à 100 km des côtes réunionnaises ce jeudi 15 novembre 2012. Pas d'inquiétude, il s'agissait d'un exercice organisé par la préfecture afin de tester les circuits de transmission d'informations en cas d'alerte cyclonique. "Il s'agit de donner des petites piqûres de rappel à chacun. La Réunion n'a pas été touchée par un cyclone depuis quelque temps, mais il faut se préparer à toute éventualité", explique le colonel Didier Paris, chef d'état major de zone et de protection civile de l'océan Indien. Durant trois jours, les services de Météo France, de la préfecture, et les secours (Samu, SDIS, Croix Rouge, sécurité civile...) étaient donc mobilisés pour voir si les PC (postes de commandement) de crise sont aptes à gérer ces situations d'urgence.
L’exercice Cyclonex s’est étendu sur trois jours, d’après un scénario imaginé par les services de Météo France. "La pré-alerte cyclonique a été déclenchée à 10 heures le 13 novembre. La cellule opérationnelle de la préfecture a été activée ce jeudi à midi car l’alerte rouge prenait effet à 13h30", explique le colonel Didier Paris.
Le cyclone fictif Gran Mèr Kal est ainsi passé à 100 km des côtes réunionnaises, avec des vents pouvant aller jusqu’à 190 km/h. "Météo France délivre les informations au fur et à mesure et il s’agit pour la cellule opérationnelle de réagir en fonction", explique le colonel Paris. Ainsi, une trentaine de personnes étaient mobilisés en préfecture ce jeudi afin d’évaluer si les PC de crise étaient aptes à gérer cette situation d’urgence. A noter par exemple, que lors de cet exercice, les services ont dû gérer les appels des citoyens (impliqués dans le scénario) en demande de renseignements, venir en aide à cinq randonneurs perdus dans la forêt des Bénares ou secourir des personnes coincées dans leurs véhicules.
"Il s’agit ainsi de tester les circuits de communication, vérifier que les services concernés reçoivent les fax, vérifier les numéros des différents services, afin de mettre en évidence les dysfonctionnements éventuels", explique le colonel Paris. "Il s’agit aussi de lancer un message de prévention en direction de la population, rappeler par exemple qu’il faut élaguer les arbres en saison cyclonique, ou se renseigner sur le centre d’hébergement le plus près de chez soi, car si La Réunion n’a pas été touchée de près par un cyclone depuis quelques années, cela arrivera tôt ou tard", ajoute-t-il.
"On a tous été surpris par la présence d’un phénomène dépressionnaire au mois d’octobre cette année, il faut donc rester vigilant et bien se préparer, même si on sait bien qu’une crise est imprévisible et qu’on ne pourra pas tout prévoir", estime pour sa part Loïc Obled, directeur de cabinet à la préfecture. "Mais il s’agit ici d’apprendre à travailler ensemble, chacun ayant ses responsabilités", dit-il.
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