Ce lundi 23 juin 2025, une nouvelle réunion de médiation avait lieu à la Direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DEETS) de Saint-Denis. Les grévistes d'Automobiles Réunion ont d'abord été reçus, avant la direction. À l'issue de cette réunion, la direction a fait un pas en ajoutant 5 euros à la proposition initiale de 40 euros de revalorisation salariale. Bien loin de ce qu'espèrent les salariés. Les manifestants restent mobilisés devant la concession de Sainte-Clotilde (Photo : sly/www.imazpress.com)
"Vous aurez compris que les deux camps sont encore éloignés", confie Nicolas Mansard, représentant du personnel, à Imaz Press.
Il ajoute : "après un refus de médiation de la direction, on se dirige vers une commission de la DEETS qui les obligeront à être autour de la table pour pouvoir sortir de cette crise".
Lire aussi - Automobiles Réunion : la grève continue, les négociations au point mort
- Une proposition bien loin des attentes des salariés -
"C'est très loin de nos revendications", se désole le représentant. "Là on est avec notre base pour contreproposer une augmentation salariale de 90 euros", dit-il, contre 200 euros au départ.
Les grévistes revendiquent toujours "une prime exceptionnelle de tutorat pour les salariés encadrant les stagiaires et le versement d'une prime de partage de valeurs à hauteur de 500 euros (contre 700 euros)", indique Nicolas Mansard.
Les salariés réclamant également l'augmentation du ticket restaurant.
Lire aussi - Les salariés d'Automobiles Réunion en grève illimitée
- 15 mois et demi de salaire" -
Selon un communiqué de la direction du vendredi 20 juin, "une nouvelle proposition a été faite, toujours supérieure à l’inflation".
La "direction d’Automobiles Réunion prend acte de cette situation et réaffirme sa disponibilité pour maintenir un dialogue social et constructif dans les jours à venir. Elle reste convaincue que seule une solution partagée permettra d’aboutir à un accord équilibré et durable".
"Chez Automobiles Réunion nos collaborateurs reçoivent en moyenne 2 mois et demi de salaire comme participation aux bénéfices, en plus de leur rémunération" affirme la direction dans un communiqué publié ce samedi matin.
"S’ajoutent à cela d’autres avantages tels que le treizième mois pour la population concernée par la NAO et les tickets restaurants (...) les collaborateurs concernés par les négociations annuels obligatoires (sur les salaires - ndlr) perçoivent en moyenne 15 mois et demi de salaire" poursuit la direction.
L’entreprise tiens à rappeler que, "depuis plusieurs années, le marché automobile réunionnais est en fort repli. Il a diminué de 22% sur les 5 dernières années".
La direction et les représentants des salariés restent ouverts à la discussion, même si pour l'heure, aucune porte de sortie n'a pu être trouvée.
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
