Aucun accord n'a encore été trouvé entre la direction d'Automobiles Réunion et les salariés en grève depuis le jeudi 12 juin 2025. Vendredi, la proposition d'augmentation des salaires de 40 euros brut par mois faite par la direction a été rejetée par le personnel soutenu par l'intersyndicale CGTR et CFDT. La grève se poursuit (Photo sly/www.imazpress.com)
Les grévistes réclament une augmentation de salaire de 200 euros brut, une hausse de 2 euros du ticket restaurant, la mise en place de deux jours de congé pour enfant malade, une prime de tutorat pour les salariés encadrant des stagiaires et le versement d’une prime de partage de valeurs (PPV) de 700 euros.
"Malgré un bénéfice net de plusieurs millions d’euros en 2024, la direction refuse d’entendre les revendications légitimes des salariés", notent les grévistes.
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- 15 mois et demi de salaire" -
"Chez Automobiles Réunion nos collaborateurs reçoivent en moyenne 2 mois et demi de salaire comme participation aux bénéfices, en plus de leur rémunération" affirme la direction dans un communiqué publié ce samedi matin.
"S’ajoute à cela d’autres avantages tels que le treizième mois pour la population concernée par la NAO et les tickets restaurants (...) les collaborateurs concernés par les négociations annuels obligatoires (sur les salaires - ndlr) perçoivent en moyenne 15 mois et demi de salaire" poursuit la direction.
Au cours de la réunion de concertation de ce vendredi, "l’entreprise a présenté sa proposition salariale, une revalorisation de 40 euros bruts par mois" selon la direction de l'entreprise
"La discussion s’est tenue dans un climat respectueux. À l’issue d’une suspension de séance en fin de matinée, les délégués syndicaux ne sont pas revenus à la table des négociations" détaille la direction en se disant disponible pour "maintenir un dialogue social ouvert et constructif dans les jours à venir".
- "Quel mépris" -
Ce communiqué de la direction a provoqué la colère de la CGTR. "Après plusieurs réunions de négociations, la direction se fend d’un communiqué étalant les éléments de rémunération variable de certains salariés, comme si les travailleurs grévistes d’Automobiles Réunion étaient des nantis" s'insurge le syndicat dans un communiqué publié samedi en milieu de journée.
"Quel mépris, quel manque de considération et de reconnaissance. Cette communication patronale, guidée par les conseils du Medef, doit être un signal, pour maintenir et renforcer la mobilisation de l’ensemble des travailleurs d’Automobiles Réunion, pour signer une belle victoire et un bel exemple de mobilisation collective" martèle ensuite la CGTR.
Pour rappel, les sites de Sainte-Clotilde, de Cambaie (Saint-Paul), du Port et de Saint-Pierre sont en grève.
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