Les syndicats CFDT et CGTR informent que la grève devant l'Association Saint-François d'Assise (ASFA) prend fin. Une prime de 500 euros a été obtenue pour les salariés demandant la suspension de la grève. "Le combat continue" indiquent cependant les syndicats dont nous publions ci-dessous le communiqué (Photo DR)
"L’appel à la grève est devenu inévitable ; face à l’absence de réponse de l’employeur aux sollicitations, courrier intersyndicale et le refus de négocier la PEPA avant la NAO. De plus nous avons une évolution de la souffrance au travail des salariés ces dernières années dans les EHPADs et au PMSH ASFA. Comment une Association faisant autant d’excédents chaque année ne vaut pas faire un geste de générosité pour les salariés ? Il y a toujours des primes possibles pour les salariés les plus hauts et rien pour les autres.
Pourtant, le salarié " de terrain " donne beaucoup, se dévoue corps et âme auprès des personnes vulnérables, malades avec ou sans handicap. Les temps sont durs pour ces personnels.
Nos organisations syndicales ont demandé l’attribution de la prime PEPA de 1000 € pour tous les professionnels ASFA.
Le conflit est né du retour de la direction que : " ni le Conseil d’Administration et ni la Direction Générale ASFA ne souhaitaient pas faire des concessions sur la PEPA... ". Cela a signifié pour nos organisations syndicales le refus de reconnaitre la forte implication des salariés. De plus il y a beaucoup d’excédents et cela depuis des années. L’écart entre le salaire des grands dirigeants et le salaire de l’agent est énorme.
La PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat) est juste et rétablit une justice sociale et une reconnaissance des salariés de terrain qui donnent beaucoup de leur personne au quotidien même en pleine crise sanitaire. Il y avait urgence car cette prime doit être versée entre le 1er juin 2021 et le 31 mars 2022.
Entre tension et dialogue, nous avons fini par signer un accord de fin grève en lien avec les 3 revendications principales le 27/01/2022 en matinée :
1. La prime PEPA pour tous les professionnels ASFA : Nous avons demandé 1000€, l’employeur bloqué dès le départ. Nous sommes passés de 0€ à la 1ère réunion négociation à 100€ dans l’après-midi du 25/01/2022. Les salariés remontés par ce manque de reconnaissance ; on a continué à durcir raisonnablement la grève le 26/01/2022. Vers 10h15, l’employeur relance la négociation, un accord sérieux est entendable pour l’intersyndicale : 500,00€ par les salariés qui demande la suspension de la grève. Le27/02/2022 à partir de 8h30, le document prêt, les demandes ont été vues ensemble et valider avec la base.
2. Amélioration des conditions de travail dans les établissements : de la souffrance au travail sur toutes ses formes sont remontées auprés des salariés non cadres et cadres intermédiares. L’employeur a entendu et s’engage à :
- Travailler sur un accord QVCT en NAO avec les partenaires sociaux et faire ensemble un vrai diagnostic dans chaque établissement.
- Faire un PPI pour les achats de matériel nécessaire pour opitimiser l’accompagnement des bénéfciaires et résidents.
3. Nous disons : STOP à la souffrance au Travail des Salariés (des courriers faits non traités par des cadres dirigeants dont le jeu d’ignorance et d’action réelle, poussent beaucoup de salariés à un burn a out et à une souffrance psychologique intense et donc en congés maladie ou d’Accident de Travail.
Nous disons : STOP aux violences institutionnelles ; à la passivité des dirigeants et du manque de reconnaissance des salariés.
Lors de cette négociation, l’intersyndicale a demandé: l’équité de traitement et plus de justice lors des recrutements ou évolutions de carrières des salariés l’ASFA. Depuis ces 3 dernières années, les qualifications et compétences en interne sont souvent " ignorées " au profit des postes venant directement de l’hexagone.
C’est regrettable qu’une action de cette importance dont la visée est sociale et concerne tous les salariés de l’ASFA n’a pas été entendue par l’employeur. Refus de payer ou récupérer les jours de ces grévistes salariés qui se sont mobilisés pour l’ensemble ( reconnaissance des salariés et pour dénoncer les souffrances au travail). L’employeur a pu proposer d’étaler (5) le remboursement des journées sur le salaire de février 2022.
Nous avons " gagné une bataille et pas la guerre " disait une salariée gréviste.
Que la Direction sache que dans toutes les inégalités de traitement, le manque de reconnaissance et la souffrance au travail, nos organisations syndicales seront toujours unies pour défendre cela. Nous restons donc dans une vigilance active.
L’intersyndicale remercie l’ensemble des salariés grévistes et réquisitionnés. En faisant le tour des établissements nous avons comptabilisé plus de la moitié du personnel favorable à ce mouvement (présence physique, grève sur leurs vêtements de travail ou débrayage). MERCI."