Que deviendront l'Agence de développement de La Réunion (AD), le programme GERRI (Grenelle de l'environnement à La Réunion) et le comité régional pour l'innovation ? Ce lundi 28 janvier, Didier Robert, président du conseil régional, a en effet annoncé à l'occasion de ses voeux à la presse, le retrait de la collectivité dans ces trois structures, jugées inefficaces. Jean-François Moser, président du conseil d'administration de l'AD, se dit "déconcerté". Il pointe du doigt une décision "fâcheuse" et "incompréhensible", d'autant qu'il n'a pas été informé par la collectivité. Même incompréhension pour Guy Dupont, président du GIP-GERRI. Il regrette avoir appris l'information par voie de presse. Il affirme que la collectivité l'avait même incité à continuer dans ses projets, il y a quelques mois lors d'une réunion afin de faire le point sur le programme.
L’annonce du désengagement du conseil régional de l’AD, du programme GERRI et du comité régional pour l’innovation fait l’effet d’une bombe ce lundi. En effet, selon Didier Robert, ces "structures arrivent en superposition par rapport aux organismes pour lesquelles nous assumons une responsabilité plus directe". Parmi les argumentaires avancés par le président du conseil régional, un bilan de l’AD, qui aura coûté plus de 25 millions d’euros depuis sa création, qui "reste largement à reconsidérer" et un programme GERRI qui "n’aura pas su apporter la dynamique que nous étions tous en droit d’attendre".
En contrepartie, il a assuré le renforcement du rôle de la SR21, qui "continuera à assumer de façon directement opérationnelle la mission d’intérêt général sur le champ particulier de la veille économique, de soutien et de promotion de l’investissement" et de la SPLA Maraina sur "toutes les opérations d’aménagement régional et de coordination du programme d’aides aux communes". Des structures, pourtant, vivement critiquées. L'Alliance n'avait, d'ailleurs, pas manqué de pointer du doigt la SPLA Maraina lors d'une commission permanente du conseil régional en novembre dernier, dénonçant un bilan d'activités "accablant" et qui est "une illustration d'incapacité et de gaspillage des fonds publics".
Guy Dupont, président du GIP-Gerri, ne cache pas surprise. Ce dernier affirme avoir appris la nouvelle par la presse. "Je suis très étonné sur la forme mais si la Région pense qu’elle peut mieux faire sans GERRI, je ferai autre chose", lâche-t-il. Selon lui, la collectivité l'avait même incité à continuer dans ses projets, il y a quelques mois lors d’une réunion afin de faire le point sur le programme.
Financé à hauteur de 200 000 euros par la Région et de 80 000 euros par l’État et le Département, le programme GERRI, impulsé par Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo en 2007 dans le cadre du Grenelle de l’environnement de l’outre-mer, pourrait être menacé sans les subventions régionales.
Le programme a, notamment, pour objectif de favoriser toutes les innovations conduisant vers l’autonomie énergétique de la Réunion dans les secteurs des transports, de la production et du stockage de l’énergie, de l’aménagement, de la construction durable et du tourisme. "Il est possible que GERRI soit compromis", admet Guy Dupont. Toutefois, il souligne ne pas en savoir plus pour le moment.
Concernant une possible remise en cause des projets en cours, le président du GIP-GERRI n’exclut rien "sauf s’ils sont repris par les partenaires". Parmi ces projets : l’élaboration de propositions dans le cadre du débat sur la transition énergétique ou encore une manifestation à destination du grand public, portant sur la maîtrise de l’énergie.
Également président du comité régional pour l’innovation, qui assure la mise en œuvre et le suivi de l’application de la stratégie régionale pour l’innovation, Guy Dupont déclare ne pas avoir non plus la moindre information. "La gouvernance est assurée par l’État, je ne suis qu’un simple exécutant", note-t-il.
Guy Dupont dit maintenant attendre des discussion avec la Région et l’ensemble des partenaires mais il prévient d’emblée : "il faudra tirer des conséquences".
Du côté de l’AD, Jean-François Moser, président du conseil d’administration, pointe du doigt une décision "incompréhensible" et "regrettable". Il affirme également avoir pris connaissance du désengagement de la Région par les médias. "Mon dernier échange avec le conseil régional remonte à la fin de l’année dernière lors du conseil d’administration. Le bilan de l’AD avait été validé", poursuit-il.
Par ailleurs, Jean-François Moser indique avoir du mal à se prononcer sur l’avenir de la structure. Une audience a été demandée auprès de la Région afin de "travailler sur les conséquences de cette décision".
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C'est peut etre dommage mais il semble que l'AD finance des personnes metropolitaines basées en metropole. Pourquoi ? tout cela n'est que copinage et aregnt public.