Suite à l'annonce, la semaine dernière, des mesures gouvernementales contenues dans le "pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi", Giraud Payet de la NCER (nouvelle confédération des entreprises de La Réunion) réagit. Selon lui, ce pacte n'est pas à la hauteur des enjeux. Il regrette la non prise en compte des TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises). Un courrier sera également adressé à l'ensemble des parlementaires. "Nous voulons un vrai débat et que ce document soit étoffé", explique Giraud Payet.
"L’on ne pouvait pas rester silencieux", affirme Giraud Payet. Pour le porte-parole de la confédération, ce pacte traite partiellement du problème puisqu’il ne concerne que le secteur industriel. Il regrette que les petites entreprises ne soient pas prises en compte et que les propositions de ce rapport ne soient pas claires. "Le monde de l’industrie ne peut pas parler pour le monde des TPE et PME, et inversement", fait-il remarquer. Avec la NCER, il réclame un autre rapport mais, cette fois-ci, sur les TPE et PME.
Giraud Payet déplore également "l’absence de débat et de concertation alors que le gouvernement dit vouloir instaurer une démocratie économique".
Il précise qu’un courrier sera adressé à l’ensemble des parlementaires de l’île pour que des mesures soient prises pour améliorer la compétitivité des TPE et PME. "Nous attendons plus d’écoute, de considération. L’erreur serait de passer à côté du tissu économique déjà fragilisé", note encore Giraud Payet.
À noter que ce mardi, Bernard Picardo, président de la chambre des métiers et de l'artisanat (CMA), et Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion (CCIR) avaient également réagi sur ce pacte. Les présidents des chambres consulaires avaient noté que si ces mesures apportent des réponses à certaines préoccupations, elles restaient perfectibles. "Il faut une cohésion", conclut Giraud Payet.
