Après les enseignants du second degré, ce sont les enseignants du 1er degré qui ont dénoncé ce vendredi 18 février 2011 la suppression de 162 postes à La Réunion à la rentrée prochaine, dont 75 qui concernent le 1er degré. L'intersyndicale (FCPE, Saiper, Snudi Fo, Sud Education, SnuiPP, SE-Unsa, Cgen CFDT) estime aujourd'hui que "la situation est explosive".
75 postes seront supprimés à la rentrée prochaine dans le 1er degré. Selon le SE-Unsa qui "s'est procuré la répartition via certaines sources", 15 concernent les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, 15 postes concernent les classes d'initiation, 5 conseillers pédagogiques, 5 animateurs informatique et 5 intervenants en langue. Les 30 postes restant seraient supprimés au sein des soutiens aux élèves en difficulté. "On va encore accroître les inégalités sociales. On n'avait pas besoin de ça", lance Cécile Cheze pour le Saiper.Ces suppressions inquiètent les syndicats. En effet, même si ce ne sont pas des enseignants à plein temps devant des classes, les représentants syndicaux soulignent "l'importance" de ces postes. "Cela ne va faire qu'accentuer les difficultés à enseigner. Les conséquences sur les élèves se ressentiront même dans le 2nd degré. Et bien sûr on pointera du doigt les enseignants alors que c'est le ministère qui est fautif", s'emporte Katell Louarn pour le Snudi FO.
Afin de montrer leur mécontentement, l'intersyndicale appelle à une semaine de mobilisation dans les établissements scolaires du 1er et du 2nd degré à partir de ce lundi 21 février. Cela débutera avec une manifestation devant le lycée Roland Garros du Tampon en soutien à Alexis Chaussalet, président de l'UNL, qui avait été placé en garde à vue ce jeudi 17 février. Le point d'orgue est prévu le vendredi 25 février avec une manifestation dans le Nord et le Sud de l'île. Rendez-vous est donné à 9h devant la médiathèque François Mitterand à Saint-Denis et devant le lycée Roland Garros au Tampon.
Mounice Najafaly pour
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