Face à une faune aquatique sous "pression"

La Srepen veut valoriser les cours d'eau de La Réunion

  • Publié le 27 avril 2018 à 02:59
  • Actualisé le 27 avril 2018 à 05:54
eau

Sensibiliser la population et montrer l'importance des cours d'eau de La Réunion : c'est le projet de la Srepen (Société réunionnaise pour l'étude et la protection de l'environnement - Réunion Nature Environnement). Face à une faune aquatique "sous pression", la société souhaite rappeler le rôle essentiel des rivières, en commençant par celle des Marsouins. Proposée sur la plate-forme "Mon Projet pour la planète", l'action compte sur les votes citoyens pour décrocher un financement.

"Nos rivières, si indispensables mais si fragiles" déplore la Srepen pour introduire son projet. Selon la société, "à La Réunion, les rivières sont fragiliées par les diverses activités humaines". Par activités humaines, elle entend les constructions, la pêche, la pollution ou encore les prélèvements. Face à ce constat, le projet de l'association est de sensibiliser la population à la préservation des cours d'eau réunionnais. Plus concrètement, cette initiative se traduire en de nouveaux supports pédagogiques destinés au grand public et aux scolaires. "Nos rivières sont nécessaires à la survie de la biodiversité aquatique, elles ont un rôle essentiel pour garantir nos besoins en eau et constituent un atout important en termes d'alimentation en eau, de loisirs et de tourisme" plaide la Srepen.

La société pointe surtout du doigt une faune aquatique sous "forte pression", en citant par exemple la pêche aux bichiques. "Cette activité, encore aujourd'hui sans organisation formelle, représente une forte valeur socio-économique et conduit à des pratiques extrêmes et désastreuses pour les milieux aquatiques (braconnage, empoisonnement des rivières, aménagements pour dévier l'écoulement naturel du cours d'eau...) indique la Srepen.

Le projet se concentrera en premier lieu sur la Rivière des Marsouins. Située sur la côte Est, il s'agit de "l'un des réservoirs majeurs de l'île en terme de faune aquatique". Selon la société, les inventaires réalisés chaque année démontrent une forte présence de poissons et de macro-crustacés. Ce cours d'eau est traversé par deux barrages hydroélectriques, Takamaka 1 et 2.

- "L'éducation à l'eau est encore trop limitée à La Réunion" -

"En tant qu'usager, il est primordial que chaque Réunionnais se sente concerné et s'investisse à la préservation de tous nos cours d'eau et des équilibres hydrologiques en adoptant des comportements éco-responsables. Avec ses deux barrages hydroélectriques et ses diverses activités de loisirs et de pêche, notre objectif est de faire connaître la richesse biologique et le rôle écologique de la Rivière des Marsouins à la population réunionnaise afin qu'elle contribue à sa protection et sa valorisation" précise la société. Cette dernière estime que "l'éducation à l'environnement sur la thématique de l'eau et de sa gestion est encore trop limitée à La Réunion".

Afin de financer leur action, la société a répondu à l'appel à projets "Mon projet pour la planète", qui encourage les initiatives citoyennes en faveur de la biodiversité et du développement durable. Le projet est désormais soumis au vote des citoyens. Selon le nombre de votes, il pourra ensuite être retenu. Les votes seront clos le 12 mai 2018.

www.ipreunion.com

 

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1 Commentaires
Aterla
Aterla
7 ans

Imaginez un instant que pendant une année entière personne ne pèche de bichique: des millions de petits poissons repeupleraient nos rivières.
De plus ces poissons feraient des milliards d'oeufs qui donneraient ensuite en mer puis en embouchures des pêches miraculeuses de bichiques.

Il suffirait de tenir un an sans en pécher.
Je ne retiens pas mon souffle...