Accomplir le tour de l'île de La Réunion à pied, sans argent et sans nourriture. Tel est le défi atypique que 5 étudiants, Loïc, Cédric, Samy, Dimitri et Étienne se sont lancé. Cette aventure a commencé symboliquement le mardi 14 juillet 2009 à Saint-Denis. Dans un esprit d'aventure et de respect de l'écologie, ils veulent prouver que cette équipée n'est pas impossible. À chaque jour, une étape. Munis du strict minimum, ils comptent sur la générosité des personnes qu'ils rencontrent pour se nourrir. Ils n'ont qu'un euro chacun. Ils n'ont aucune intention de le dépenser. La pièce est là pour leur assurer de ne pas être accusés de vagabondage.
Ce mercredi 16 juillet, c'était camping sur la plage de Boucan Canot (Saint-gilles) pour l'équipe des Vêtisverts. Ils ont choisi leur nom en hommage au vétiver, "cette plante anti-pollution" disent-ils. Comme ils sont tous vêtus de vert "nous sommes une équipe" insistent-ils, le nom coulait presque de source.Après une soirée plutôt calme, les étudiants se sont préparé pour une nouvelle journée d'aventure ce jeudi. Tout en cassant des noix de coco, les 5 aventuriers ont préparé leur périple pour l'Étang-Salé. Sur le sable, des sacs de couchage, des T-shirts verts ou encore des restes du "festin" de la veille. Il reste également des oranges offertes par un restaurateur de la ville du Port.
L'idée d'un tour de l'île de La Réunion à pied, c'est Loïc qui l'a proposée. Un challenge pour des jeunes qui voulaient une activité sortant de l'ordinaire. Pendant 3 mois, ils se sont concertés sur le matériel à emporter et les conditions de l'excursion. Cependant, les destinations quotidiennes ne sont fixées qu'au jour le jour. Selon leur rythme.
Les Vêtisverts ont déjà "avalé" la distance entre de Saint-Denis et l'Étang-Salé qu'ils ont atteint jeudi soir. Leur randonnée a été ponctuée par une escale au Port mardi soir et donc à Boucan Canot mercredi soir.
Le 5 étudiants veulent être de retour à Saint-Denis le mardi 22 ou le mercredi 23 juillet. Pas question de tricher pour relever ce défi. Pour les marcheurs, il est hors de question de se déplacer en voiture ou d'obtenir de la nourriture avec des amis.
L'équipement est quant à lui minimaliste: "Nous avons dans nos sacs à dos quelques vêtements, 1 gilet fluorescent, 1 sac de couchage et 2 couteaux suisses", explique Loïc. "Nous n'avons ni dentifrice, ni brosse à dents, ni savon, ni médicament, ni nourriture", ajoute-t-il. Dans leur poche, on trouve un euro. Une pièce qui ne sera pas dépensée. "Nous sommes obligés de garder de l'argent sur nous pour ne pas être considérés comme des sans-abri en cas de contrôle de police", affirme Loïc.
Quant à la nourriture, les jeunes intrépides comptent exclusivement sur la générosité de la population. "C'est un moyen de créer des liens et d'expliquer qu'on peut se déplacer sans polluer", souligne l'un des étudiants. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les Réunionnais sont très généreux. Sauté mine, sandwichs ou encore boissons, les 5 aventuriers n'ont pas encore eu le temps de mourir de faim. Ils se permettent même le luxe de garder un peu de vivres en stock.
Cette aventure est "immortalisée" chaque jour par les 5 garçons. Outre un bloc-notes qui leur sert de journal de bord, ils sont munis de 2 appareils photo et d'une caméra. Ils prévoient de diffuser ces images sur Facebook. "Ce sera l'occasion de partager avec nos amis cette formidable aventure", se réjouissent d'avance les Vêtisverts.
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