Alors que la Banque de La Réunion devrait fusionner avec la Caisse d'Epargne au premier semestre 2015, les salariés de l'établissement bancaire ont décidé d'initier un mouvement de grève à partir de ce mardi 16 décembre 2014. Les employés de la BR, mobilisés devant le siège social de l'entreprise, redoutent cette absorption qui pourrait entraîner des pertes d'emploi. C'est en tout cas ce qu'explique Serge Hoarau, représentant de la CFTC, au micro de RTL Réunion.
Les syndicats redoutent que cette fusion ait des conséquences sur l'emploi. La Caisse d'Epargne compte 134 salariés, contre 450 pour la Banque de La Réunion. Pensez-vous qu'il y aura de la casse ?
Effectivement. Ce projet d'absorption entraînera automatiquement un transfert de nos services - dits de back-office - vers la métropole. Inévitablement, nous nous dirigeons vers la disparition de nos métiers qualifiés au profit de la métropole. Si on regarde la Banque de La Réunion aujourd'hui, nous sommes à peu près à 200 dans ces services, et il n'en restera plus que 50 demain.
Il y a t-il eu un entretien avec la direction à ce sujet ?
Il y a eu des échanges, mais c'était presque un dialogue de sourds. On nous donne un dossier où il n'y a absolument rien sur le volet social. On fait aujourd'hui des suppositions, on dit que rien ne peut être fait aujourd'hui puisque tout est à écrire. Mais tout est à écrire après la fusion-absorption. Nous n'aurons plus que nos yeux pour parler et nos larmes à essuyer.
Vous êtes en grève devant la rue Jean Chatel devant le siège de la BR. Quelles suites allez-vous donner à ce mouvement ?
Aujourd'hui, je peux dire que nous en sommes presque à la quatrième étape de notre mouvement. Depuis cette annonce qui remonte au 1er octobre, nous avons déjà alerté l'ensemble des politiques sur la situation de la Banque de La Réunion. Nous avons écrit au président François Pérol pour lui dire que ce projet ne peut pas être accepté en l'état, parce qu'il court à la catastrophe sur le plan social à La Réunion.
Propos recueillis par RTL Réunion