Alors que le décret sur les rythmes scolaires est paru au Journal officiel ce samedi 26 janvier 2013, les syndicats montent au créneau. L'intersyndicale de l'éducation (CGTR Educ'Action, Saiper Pass 974, CFTC, FNEC FP FO, Sud Education, SNE FGAC, Action Démocratie) a réitéré son appel à la grève pour demander le retrait de ce décret. L'ensemble des personnels de l'éducation est appelé à se rassembler dans le Nord, devant les grilles du rectorat à Saint-Denis le jeudi 31 janvier à partir de 9h30, et dans le Sud sur l'esplanade du marché du Tampon le même jour à 9 heures.
L’intersyndicale de l’éducation proteste contre le projet de loi de Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, sur la refondation de l’école, et le projet de décret sur les rythmes scolaires.
Concernant la loi Peillon sur la refondation de l’école, l’intersyndicale dénonce, dans le premier degré, l’absence de "l’indispensable reconstruction des RASED (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté - ndlr)", la non remise en cause des dispositifs d’évaluation destinés au "pilotage", ou encore le flou autour de l’avenir de l’éducation prioritaire.
Dans le second degré, l’intersyndicale déplore que la réforme des lycées conduite en 2005 par le gouvernement Fillon ne soit pas remise en cause. "La mise sous double tutelle État-Région des personnels de l’orientation, le transfert des centres d’information et d’orientation aux Régions ou l’abandon de la maîtrise de l’État sur la carte des formations professionnelles et technologiques vont mettre à mal l’unité du second degré et fragiliser les personnels", estime par ailleurs l’intersyndicale, qui s’inquiète aussi pour l’avenir de l’enseignement professionnel.
Le décret sur les rythmes scolaires paru le samedi 26 janvier au Journal officiel est lui aussi contesté. Selon l’intersyndicale, cela n’apportera "pas de changement équilibré susceptible d’offrir de meilleures conditions d’apprentissage aux élèves". En outre, pour les différentes organisations syndicales, ce décret entraine "une dégradation des conditions de travail des professeurs" et "fait plus qu’un pas dans la dangereuse direction de la décentralisation des enseignants et vers une remise en cause de leur statut au travers la mise en place des projets éducatifs territoriaux et les 36h d’activités pédagogiques complémentaires qui place les enseignants sous la tutelle pédagogique des collectivités territoriales".
Pour l’intersyndicale, ce décret sur les rythmes scolaires "est un véritable foutoir organisé qui acte et signe une réforme bâclée, précipitée et dangereuse qui s’ancre dans une logique de territorialisation de l’école publique"
"Nous refusons une réforme des rythmes scolaires bâclée qui ne prend pas en compte tous les besoins éducatifs et pédagogiques des enfants et risque d’aggraver encore les inégalités scolaires et territoriales", indique l’intersyndicale qui exige "le retrait de cette réforme en l’état et la réouverture de réelles négociations sur une autre réforme en faveur de la réussite des élèves".
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L'idée de départ est bonne me semble-t-il, mais la mise en oeuvre précipitée de ce décret va être catastrophique. On augmente encore plus les inégalités! Seules les communes riches pourront prendre à leur charge les couts associés à cette réforme, pour les autres c'est les parents qui devront payer ou garder les enfants chez eux! C'est ça l'école républicaine ?